Manoir Von Elea

Cédric avait l'impression de littéralement brûler. Il n'arrivait plus à respirer, il tremblait de plaisir... Il pressa ses lèvres contre celles de son amant en se serrant contre lui. Il gémissait continuellement, sa voix résonnait contre les parois de la douche. Il sentait ses reins en feu, il se tordait et se cambrait de plaisir. Entre deux gémissement, il tenta de parler:

"Wolfgang... mmmm... ouiiiii... encore... Wolfgang... je crois bien... que je préfère... quand vous êtes... ahhhhhh... mmmm... sobreeeeeeeeeeeeeeeeeeee... ooooooh... je vais... attendez... non... ouiiiii... je ne peux plus..."
[bon, j'arrete là, j'ai horreur des buitages dans les fics...]

Il se cambra en arrière et jouit dans un rale rauque alors que tous ses muscles se resserraient autours du sexe du démon en lui.

Lorsque Wolfgang cria son nom, Cédric le regarda attentivement, admirant son visage transformé par le plaisir. Mais presque aussitôt après qu'il se soit retiré de lui, le démon changa d'expression. Cédric laissa l'eau couler sur son corps un instant puis il murmura:

"Le septième ciel était plus doux hier, mais j'aime bien aussi quand il est violent... Vous êtes exceptionnel, Wolfgang, et..."

Il se tut presque aussitôt quand il remarqua que le visage de son maître était fermé é douloureux. Il fut encore plus surpris de sentir un tel baiser venir de cet homme alors qu'il était dans son état normal. Les mots étaient tristes mais ce qui toucha le plus Cédric fut cette larme qui coula de son oeil. Il la recueillit doucement avant de demander:

"Ca ne vous a pas plus ? Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Si Wolfgang avait compris, Cédric, lui, était perdu... Et il se disait que s'il devait passer les prochains jours, semaines, mois avec cet homme, il fallait qu'il arrive à saisir son état d'esprit...

Parfait, le mot sonnait étrangement. C'était certainement un compliment, mais Cédric ne savait pas ce qui était caché derrière... Et puis cet homme froid qui devenait doux d'un coup... C'était des plus étranges. C'était comme s'il était ailleurs, il lui parlait, il le touchait, il le regardait... mais son esprit était ailleurs...

Partir ? Ah oui, partir... Cédri se souvint qu'il avait prévu de s'envoler à tire d'ailes à la première occasion, mais maintenant il n'en avait plus envie... Enfin, pas pour le moment... Il voulait comprendre cet homme... Et puis, même ce qui semblerait rustique au démon serait du plus grand luxe pour Cédric alors il le suivrait pour cette vie de faste... Comment retourner dans la rue après avoir connu tout ça ?

Cédric soupira et se lava, profitant de l'eau chaude sans scrupule. Puis il se secha entièrement et accrocha la serviette à sa taille. Il sortit alors de la salle de bain pour aller dans la chambre... Et il y vit le démon étendu sur le lit. Un petit sourire se dessina sur son visage, c'était la même situation que la veille... Oui, pour ça aussi, il voulait rester. Il n'avait jamais eu autant de plaisir qu'avec cet homme.

Il toussota pour faire remarquer sa présence et il murmura:

"Quels vêtements dois-je mettre, Monsieur ?"

Le démon se leva et alla donner un ordre alors qu'il était toujours e tenue d'Adam, cela fit doucement sourire Cédric mais il se ressaisit quand son maître lui fit de nouveau face en lui disant d'attendre qu'on lui ammène des vêtements. L'homme disparu dans sa penderie qui ressemblait plus à une pièce qu'à un placard et ferma la porte derrière lui. Effectivement, quelques secondes après, quelqu'un frappait à la porte et entrait avec une tenue pour le jeune humain. L'esclave ne lui adressa pas une parole. Que devait-il penser de lui. Cette nuit n'avait pas été des plus discrète. Un nouvel esclave qui couche avec le maître des lieux dès sa première nuit... Cela était-il courrant ou non ? Le garçon ressorti tout de suite après lui avoir donné des vêtements. Cédric les enfila aussitôt. Un pantalon fin mais solide brun et une chemise avec les mêmes caractèristiques beige. Il y avait aussi, bien sur, un boxer. (^^) Mais ce qui parrut le plus étrange à Cédric, c'était les chaussures... Il n'avait vraiment pas l'habitude d'en porter... Pourtant on lui avait apporté des sandales à lanières en cuir brun foncé, mais il ne savait pas comment les mettre et n'était pas sûr de savoir marcher avec ça au pied. Alors qu'il hésitait sur ce qu'il devait faire, il entendit un coup porté sur le sol dans la pièce à côté. Il s'approcha de la porte et frappa doucement avant d'ouvrir en demandant:

"Monsieur ? Tout va bien ?"

Peut être son maître s'était-il blessé ou avait-il besoin d'aide... Cédric passa sa tête par l'ouverture de la porte...

Cédric fut brutalement chassé de la pièce servant de penderie et se retrouva donc de nouveau dans la chambre. Apparemment il avait retrouvé l'homme qui l'avait acheté... Pas de chance... Enfin, ce n'était pas vraiment grave, il avait décidé de rester un peu... juste pour voir... rester... pourtant partir était vraiment simple. Il se dirigea vers l'une des fenêtres et l'ouvrit doucement pour passer la tête dehors. Sentir l'air frais sur son visage lui fit un bien fou. Il ferma les yeux et s'immagina volant tranquillement au desssus de la demeure.

Un bruit derrière lui le fit sursauter. Un jeune elfe venait d'entrer après avoir frappé. Voyant que le maître n'était pas dans la pièce, il se précipita vers le lit et en défit les draps avant de le refaire avec de nouveaux draps, propres. Cédric, dos à la fenêtre, le regardait.

"Vous changez les draps tous les jours ?"

Pourquoi poser une telle question ? C'était évident que oui... Cédric eu un petit soupire quand il vit l'elfe acquiescer sans même lui jeter un regard ou lui dire une parole. Quelques minutes après, le lit étant fait, l'elfe repartit comme il était venu et Cédric reporta son attention sur l'extérieur.

Il était à plusieurs mètres du sol. La chute, pour un humain, aurait été mortelle. Mais pour lui, cela ne représentait rien, même si Wolfgang décidait de le jeter par la fenêtre, il aurait le temps de se transformer et de prendre son envol avant de toucher le sol. Il regarda au loin, en contrebas se trouvait la ville... Sa ville... Celle qu'il allait quitter... Mais celui lui importait peu desormais, il n'était plus capable de vivre dans la rue... Pas après cette nuit chez les Von Elea...

En soupirant, il ferma la fenêtre et se dirigea vers un sogfa pour s'y assoir, mais avant même qu'il n'ait eu le temps de l'atteindre, son maître refit son apparition et lui fit savoir qu'il était temps de partir.

*Sans même manger ? Cet homme est bizarre, il veut le plus luxueux et il envisage de partir le ventre vide...*

Cédric le suivit sans un mot dans les couloirs de la demeure.

Wolfgang guida Cédric à travers les couloirs, il avait l'air d'une humeur excécrable. Le jeune humain le suivit sans un mot. Il ne savait pas trop quoi penser. La veille il s'était débattu contre l'idée qu'il était devenu un esclave et maintenant, il admetait cette idée comme une chose presque normale... voir même mieux pour lui... Effectivement, être esclave de Wolfgang, c'était vivre dans le luxe et le démon était un partenaire sexuel fabuleux... A coté de ça, il fallait aussi suporter ses humeurs... Mais avait-il l'habitude de coucher avec ses esclaves ? Cédric était celui qui allait l'accompagner pendant le voyage à travers l'île, ils allaient donc forcément devenir plus proches... forcément... Du moins c'est ce que pensait Cédric et il avait vu une face de l'homme qu'il appréciait... Il savait quelque chose que peut devaient connaître et malgré le fait qu'il venait d'arriver, il s'en doutait... Wolfgang pouvait être quelqu'un de très doux.

Les mots de son maître firent sursauter Cédric. Il le regarda avec un air interrogateur mais le visage de Wolfgang avait changé. Il était redevenu dur et déterminé, bien sûr... Mais on pouvait aussi y voir une certaine inquietude... Quand il ouvrit la porte, et avanca dans la pièce, Cédric le suivit d'un pas hésitant... Ce lieu était impressionnant. Plus impréssionnant encore de l'immense table de repas ou la chambre de Wolfgang. Il s'en dégageait une forme de pression et Cédric ce dit qu'il ferait mieux de partir... Pourtant, il ne le fit pas.

Sans vraiment savoir pourquoi, Cédric suivit Wolfgang... Peut être parce que les mots de celui ci lui avaient parus comme une demande ou peut être simplement parce que le jeune démon semblait mal à l'aise et que Cédric ne voulait pas le laisser seul en mauvaise posture... Toujours est-il que le jeune humain se retrouva face à un colosse qui le dévisagea avec froideur... Il était évident que cet homme était le père de Wolfgang tellement ils se ressemblaient... Et on voyait bien d'où celui ci tenait son attitude hautaine et méprisante...

Pétrifié, Cédric se laissa manipuler par l'homme. En temps normal celui ci l'aurait intimidé, mais l'attitude de Wolfgang ajoutait à l'effet... Le jeune humain ne pouvait plus qu'obéïr et se laisser faire...

"Il est jeune, pourquoi l'as-tu pris si faible ? Il ne te sera d'aucune utilité ! Et puis... un humain... Tu es tombé bien bas Wolfgang. Pourquoi as-tu choisi celui-là plutôt qu'un autre ?"

La gifle que l'homme donna à Wolfgang fit frémir Cédric. Il était vraiment effrayé bien qu'il ne tremblait pas de manière visible. Son envie de fuite l'avait repris et il luttait désespéréenemt contre son instinc qui voulait le faire se transformer pour fuire... Mais tout était fermé... Alors qu'il pensait à ça, il se retrouva projetté à terre et les deux hommes riaient. Il fronca les sourcils mais n'eut pas le temps de répondre - ce qu'il n'aurait surement pas fait, en fait - qu'une voix pétrifia le père et le fils.

Une femme sublime fit son apparition et Cédric ne put détacher ses yeux d'elle. Elle lui sourit après avoir engueulé les deux démons et l'aida à se relever en le complimentant. quand elle eut rabatu le clapet de son époux, Cédric murmura doucement un "Merci Madame" avant de se décider enfin à s'incliner face à elle comme le voulait certainement l'étiquette.

Une chose, néanmoins, inquiétait Cédric: les deux hommes venaient de se faire humilier devant lui et "à cause" de lui... Quelles seraient leur réaction après le départ de cette femme... Même si elle était en train de dire qu'il était parfait pour le voyage, il craignait de ne pas pouvoir l'effectuer. Quelque peut inquiet, Cédric n'avait toujours pas laché la main de la maîtresse de maison.

Les mots du maître des lieux glacèrent le sang de Cédric. Les crises de colère du démon qui lui servait de maître menaient généralement à la mort de ses esclaves ? Bon, Cédric avait un atout de plus, il pouvait d'échaper par le voie des airs... Mais il avait été capturé une fois et fait esclave, qui lui assurait qu'il pourrait s'échapper si Wolfgang s'en prenait à lui. Il fixait le vide avec angoisse. Les paroles de la femme le firent revenir à la réalité. Il vit le jeune démon quitter la pièce en trombe. Il s'inclina devant les parents de Wolfgang et parti à sa suite en courrant presque. Arrivé à son niveau, il ralenti pour rester à deux pas derrière lui. Il dit alors d'une voix basse:

"Je vous prie de m'excuser, Monsieur, je ne voulais pas attirer la colère de vos parents sur vous."

*Mais qu'est-ce qu'il me prend ? Je devrais fuire cet endroit au plus vite, oui !*

Pourtant, quand ses yeux se posaient sur son maître et qu'il repensait à l'homme qui lui avait fait l'amour avec autant de savoir faire et de douceur... Il ne pouvait se résoudre à fuire. Ils allaient traverser l'île... Dans quelques conditions cet homme habitué au luxe allait il accepter de passer cette épreuve ? 15 ans... 75 fois... C'en était presque drôle...

Et voilà ! Même si la colère de l'homme n'explosait pas, il n'en était que plus méprisant. Cédric enfila le sac lourd - plutôt très lourd, même - sur ses épaules et accéléra le pas pour rattraper le démon. Déjà, les lanières tiraient douloureusement sur ses épaules. Arrivé au niveau de la porte, il demanda à son maître d'une voix provocatrice:

"A quel moment allez vous me tuer ? Quand je vous dirais que j'ai mal au dos ou vous attendrez que je vous demande de me nourrir ?"

Une chose était certaine, s'il ne respectait pas son compagnon de route, le démon n'arriverait pas au bout du chemin. Cédric savait qu'il risquait des coups, mais il était d'accord pour être esclave dans ce luxe, pas pour être baudet... Un ane pouvait faire l'affaire... Il était un aigle !

Bien sûr, provoquer son maître n'était pas une bonne idée... Mais s'il se mettait à le battre avant même d'avoir quitté les lieux, que penseraient ses parents de lui... au combientième échec se rendraient-ils compte que sa nullité ?

Wolfgang s'arreta net et l'embrassa voracement. Ce fut rapide mais... waow ! Cédric sourit et, rattrappa son maître d'un pas vif puis il dit sur le ton de la discution:

"Ca, je ne risque pas de le refuser... Vous m'avez mené deux fois au... 'septième ciel'... et je vous y suivrais autant que vous le voudrez... Mais ce sac est lourd..."

Il sourit. Il savait que son maître ne prendrait pas sa remarque comme une blague, mais il avait envie de le pousser à bout... Il dit ensuite, redevenant serieux:

"Allez vous me donner de quoi me défendre pendant notre voyage ?"

Chercher dans son sac... Vu l'allure rapide du démon, il n'avait pas le temps, mais il ne manquerait pas de le faire à leur premier arrêt. Aux dernières paroles de son maître, Cédric failli répondre, mais garda sa phrase pour lui même:

*Ma meilleure défense, c'est la fuite par les airs...*

Il rencontra alors le regard de Wolfgang et il en fut totalement surpris. On l'aurait dit presque amical. Cédric se tut pendant un bon moment alors que l'homme avait cessé de le regarder puis, d'une voix curieuse, il demanda:

"Qu'y a-t-il d'autre dans mon sac... Wolfgang ?"