Enfin du repos

Nombre de messages : 183 Age : 36 Date d'inscription : 15/05/2007

Après être sorti de la salle de bain, Cédric regarda les vêtements qui étaient là à sa disposition. Il enfila un boxer noir et se battît un certain temps avec la chemise pour passer ses bras dedans, par contre, il n'essaya même pas de mettre les boutons. Il était en train de passer le pantalon quand Wolfgang revint dans la chambre. Il était sublime. Cédric resta figé un instant à le regarder puis il secoua la tête comme pour s'obliger à se réveiller de cette contemplation. Il s'avança vers le blond et passa son bras valide autours de son cou avant de l'embrasser langoureusement. Puis il plongea son regard dans le sien:

"Tu es magnifique, Wolfgang. De quoi ai-je l'air, moi, incapable de fermer mes boutons, par rapport à toi... Comptes-tu vraiment me montrer en public dans cette tenue ?"

Il se recula un peu pour laisser à Wolfgang décider s'il voulait l'aider à s'habiller ou le déshabiller totalement... Il répondit à sa question dans un murmure:

"Je ne suis jamais allé dans ce que je considère comme un restaurant chic... Alors dans un que tu considères comme chic... Je crois que même en rêve je n'y suis jamais allé..."

Il sourit, un peu gêné...

Nombre de messages : 172 Age : 36 Date d'inscription : 14/05/2007

Wolfgang fut surpris par la réaction de Cédric, il ne s'attendait pas à ce qu'il lui saute ainsi dessus. Néanmoins, il apprécia le baiser de son amant, en passant lui aussi sa main derrière la tête de son esclave. Quand leurs lèvres se séparèrents, il laissa s'afficher sur son visage pâle un petit sourire. Il passa sa main dans les cheveux de Cédric, histoire qu'il soit un minimum coiffé, puis, il lui dit d'une voix amusée :

-Mais bien sur idiot... Tu ne vas pas recommencer à te rabaisser comme ça hein ? Je vais te les fermer moi tes boutons...

Que Cédric profite de cette periodes où Wolfgang ne se voyait plus comme le 'maître", cela arrivait rarement, et ne durait pas longtemps... Il pouvait en déffifinitive être une personne tout à fait vivable... De temps en temps...

Il embrassa doucement son esclave, sans pour autant s'executer dans le boutonnage de chemise. Il approcha alors doucement ses lèvres de l'oreilles du jeune homme, qui lui avait dit de façon bien singulière qu'il n'était jamais allé dans un restaurant chic. Comme si cela était un secret, qui avait une si grande importance qu'il fallait que personne ne le sache... Sa voix avait été si faible, cela avait légèrement amusé le démon, qui, pour entrer dans son jeu lui répondit sur la même voix :

-Et bien il faut un début à tout, tu risques juste de te perdres dans les différents couverts la première fois...

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Cédric attendait que Wolfgang termine de l'habiller mais celui-ci, bien qu'ayant dit qu'il allait le faire, n'en fit rien. Il se pencha à son oreille et murmura, amusé, une remarque sur les couverts. Apparemment, le démon s'était mépris sur les raisons pour lesquelles Cédric avait parlé bas n'imaginant pas sa gène de s'imaginer dans un lieu fastueux. L'évocation des différents couverts le surpris quelque peu. Il n'imaginait pas qu'il puisse y avoir plus de trois couverts autour de l'assiète. Mais une pensée un peu plus matérielle lui vint à l'esprit et il sourit en répondant d'une voix douce:

"De toutes façons, je ne pourrais pas m'en servir... Avec une seule main, je pense que je serais même incapable de couper ma viande..."

Il s'écarta un peu du démon et se saisit de l'une de ses mains pour l'embrasser avant de la déposer sur son torse. Le contact le fit frissonner mais il se containt et demanda sans provocation, sans que ses mots puissent passer pour un ordre:

"S'il te plait, tu veux bien terminer m'habiller ? Je commence à avoir froid..."

Il fit un petit sourire géné en baissant les yeux.

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Wolfgang lança un coup d’œil à Cédric. C’était vrai qu’il aurait du mal à manger dans cet état, il aurait sûrement besoin d’aide. Cette idée rebuta légèrement le démon, il ne se voyait pas vraiment au milieu du restaurant, coupant la viande de Cédric en faisant par la suite le petite avion, mais bon, il fallait bien qu’il l’aide, sinon, il s’endormirait le ventre vide. Il ne montra pas du tout sa gêne, histoire de ne pas mettre mal à l’aise son esclave. Il ne se contenta que de sourire, quand il posa sa main sur le torse du jeune homme.

Quand l’homme baissa les yeux, Wolfgang lui redressa la tête, à l’aide d’un doigt qu’il avait mit sous son menton. Il déposa un très bref baiser sur les lèvres du jeune homme, avant de commencer à boutonner sa chemise, tout en gardant son regard plongé dan celui de Cédric.

-Nous resterons en ville jusqu’à après demain, ça te va ?

Il comptait partir le matin, pour faire un bon bout de chemin. En effet, ils devraient prendre le bateau, il irait réserver cela le lendemain même, pour continuer leur voyage. La traversée durait un jour et une nuit, ils auraient tout le temps de se reposer sur l’embarcation. Wolfgang prenait certes les plus chères, mais au moins, ils n’aurait pas d’ennuis dessus, si tout se passait bien…

Le démon boutonna alors le pantalon du jeune homme, c’était bien la première fois qu’il ne le défaisait pas… Mais qu’importe. Il lui dit ensuite d’une voix douce :

-On peut y aller ?

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A peine avait-il baissé les yeux que le démon lui relevait le visage pour l'embrasser. Un sourire sincèrement heureux apparu sur les lèvres de Cédric qui regarda son amant fermer ses vêtements et lui expliquer qu'ils resteraient deux nuits ici. Le jeune homme acquiesça et dit doucement:

"Alors la journées de demain sera bien occupée. Nous avons pas mal d'achats à faire, non ?"

Effectivement, ils avaient laissé les sacs dans la montagne. Ils n'avait plus ni vêtements, ni nourriture, ni médicaments, ni rien d'autre nécessaire pour le bon déroulement du voyage. Mais Cédric faisait totalement confiance à Wolfgang et il savait qu'ils ne partiraient pas de Naya avant d'être totalement prêts pour reprendre la route. Il se doutait bien qu'il ne serait peut être pas totalement guéris, mais ses blessures au visage étaient déjà refermées, il ne souffrait plus des conséquences du froid et sa plaie au bras, bien soignée, ne risquait pas grand chose. D'ailleurs il pensait que le surlendemain il pourrait se défaire de ce gros bandage pour n'avoir plus qu'un pansement moins conséquent. Par contre, tant que la plaie ne serait pas totalement refermée, il était inenvisageable qu'il se transforme de nouveau en oiseau. Il se disait d'ailleurs que ce n'était pas plus mal vu que le démon ne semblait pas réellement aimer cette facette de lui.

Par contre, Cédric s'inquiétait un peu plus pour son autre blessure. Bien sûr, elle guérissait comme les autres et ne serait bientôt plus qu'un souvenir, mais c'était justement le problème. Lorsqu'il était allé s'appliquer la crème tout à l'heure et même dans le bain avec Wolfgang il y avait pensé… Il savait qu'immanquablement ils recommenceraient à s'aimer physiquement comme avant, ils en avait tous les deux besoin, mais Cédric avait peur. Il craignait d'avoir mal et rien que le fait de penser à ça l'angoissait. Il se demandait comment ça se passerait s'il était amené à se refuser au démon…

La voix de son maître le sortit de ses pensées et il lui sourit avant de répondre, les yeux brillants:

"Je te suivrais au bout du monde… Allons-y, je vais tenter de m'en sortir avec les couverts…"

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Wolfgang hocha doucement de la tête. Ils iraient faire des achats, le lendemain. Pour le moment, ils allaient manger. C’est ce qu’il lui avait dit. Mais au final… Il était fatigué. Ou était ce l’idée de devoir aider Cédric avec se couverts qui finalement ne lui donnait pas envie d’y aller ? Il n’en savait rien en fait, sûrement un mélange des deux. Il soupira doucement. Il avait ce qu’on appelle tout simplement « une grosse flème ». Mais il l’avait promit à Cédric… Il n se voyait pas lui dire « finalement pas envie… »

-On ira demain. L’après midi, on aura le temps de se reposer demain matin, je crois qu’on en a bien besoin. Il faut éviter de se coucher trop tard aujourd’hui et demain, on est ici pour récupérer.

Il ne comprit pas pourquoi les yeux de son esclave brillaient. Etait il tout simplement heureux ? Etaient ce des larmes… Il passa sa main sur la joue du jeune homme. Il semblait se faire une joie de cette sortie, aussi, il ne lui dit rien sur sa soudaine fatigue. Il lui sourit, et lui posa la main dans le dos, avant de se diriger vers la porte, entraînant Cédric à sa suite. Il soupira à nouveau, avant de dire :

-Oui, allons y.

Une envie soudaine traversa l’esprit du jeune démon. Une envie saugrenue. Il avait toujours vu dans sa vie des amoureux marchant l’un à coté de l’autre, se tenant la main. Il n’avait jamais été attiré par l’amour, mais il avait toujours voulu tester ce petit signe d’affection. Il n’y avait pas à chercher loin. Il ne s’en rendait pas compte mais c’était parce qu’il n’avait tout simplement jamais fait cela avec sa mère quand il était petit, comme beaucoup d’enfants l’auraient fait. Il n’y avait bien entendu pas la même relation entre une mère et son enfant, mais… Il voulait essayer (chacun son trip !)

Il ferma la chambre à clé, puis, il fit glisser sa main le long du bras du jeune homme, pour lui attraper la main.

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Effectivement, ils étaient là tous les deux pour se reposer, mais Cédric était tout simplement heureux de pouvoir passer un peu de temps avec Wolfgang sans avoir à craindre quoi que ce soit et en ne pensant qu'à son propre bonheur. Cédric était bien trop heureux à la perspective de ce moment "en amoureux" au restaurant pour se rendre compte que son amant ne semblait pas bien. Ils quittèrent donc la chambre et le jeune esclave se promit d'essayer de rendre cette soirée la plus agréable possible pour son amant.

Il fut surpris de sentir la mains du démon se glisser dans la sienne. Il ne pensait vraiment pas que le blond était capable de tels signes d'affection et il en était d'autant plus heureux que ceux-ci lui étaient adressé. Il referma donc ses propres doigts sur ceux de son aimé et se laissa guider vers le restaurant de l'hôtel. Un sourire niais illuminait le visage du jeune garçon qui n'avait jamais vécu quoi que ce soit d'aussi agréable et romantique que cette sortie à deux.

Le maître d'hôtel, en les voyant arriver, s'inclina bien bas sans se permettre le moindre regard vers le visage du démon. Par contre, ses yeux s'attardèrent un instant sur leurs mains entrelacées et Cédric ressera sa prise de peur que Wolfgang ne décide de s'éloigner de lui. Ils furent guidés jusqu'à une table richement décorée et un peu en retrait de la salle principale. L'homme tira la chaise de Wolfgang pour que celui-ci puisse s'asseoir mais ne prit pas la peine de faire de même pour son esclave. De toutes façons, Cédric ne s'en rendit même pas compte tellement il était éberlué par ce décor. Finalement il posa les yeux sur la table et il comprit cette histoire de couverts...

Mais pourquoi y en avait-il autant ?

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Les deux hommes, enfin… Le démon et l’animorphe, se dirigèrent d’un pas assez lent vers le restaurant de l’hôtel. Quand ils y arrivèrent, le maître d’hôtel les accueillit. Wolfgang remarqua le regard de l’homme, et sentit la prise de Cédric se resserrer sur sa main pâle. Il en fit de même, pour le rassurer, pour lui montrer qu’il ne le laissait pas tomber, malgré le lieu dans le quel ils se trouvaient. Ils furent rapidement guidés vers leur table. Là, Wolfgang lâcha la main de Cédric, pour s’asseoir sur la chaise que le maître d’hôtel avait prit la peine de lui tirer. L’homme partit ensuite, et Wolfgang regarda légèrement amusé la réaction de Cédric face à tant de luxe.

-Tu peux t’asseoir tu sais… Je ne vais pas te manger…

Un petit sourire amusé ornait son visage. Il jouait avec une de ses fourchettes, en attendant que Cédric s’installe. Il posa rapidement le couvert, quand Cédric se fut enfin assis, pour prendre la carte, et commencer à la feuilleter. Comme dans beaucoup de restaurants chics, le choix de plats était assez restreint, mais il avait de quoi satisfaire tous les goûts. Wolfgang à forcer de passer dans cette auberge, commençait presque à connaître le menu par cœur… Il leva le nez de la carte richement décorée, pour dire au jeune homme :

-Prend ce que tu veux, ne fais pas attention au prix.

Le maître d’hôtel revint rapidement, avec un petit carnet dans les mains. Il demanda alors respectueusement s’ils avaient fait leur choix. Wolfgang hocha de la tête. Il avait lui-même décidé, en était il de même pour Cédric ? Ou bien était il en train de s’émerveiller aussi sur la carte…

-Un demi de votre meilleur vin rouge, et une bouteille d’eau minérale en ce qui concerne la boisson… Pour le repas je dirais… La salade de saison en entrée, le saumon fumé maison et je ne prendrai pas de dessert. Cédric ?

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Cédric finit par s'asseoir et après avoir compté le nombre de couverts posés autours de son… ou plutôt ses assiettes, il ouvrit la carte. Elle était ornée de dessins, photos, calligraphies en tous genres. Il n'osait même pas regarder les choix, se disant que Wolfgang allait certainement choisir pour lui, pourtant…

"Prend ce que tu veux, ne fais pas attention au prix."

Il regarda alors, instinctivement, la colonne des prix et en resta soufflé. Rien que le "supplément d'accompagnement" aurait été hors budget à ses yeux… Il se força tout de même à regarder les plats, ignorant les entrées et les desserts car il ne voulait pas en rajouter encore plus à l'addition. Le choix n'était pas large et les montants à côtés exorbitants. L'inquiétude commençait à l'envahir alors qu'il se disait qu'il allait devoir choisir et que le mots qu'il dirait impliquerait une telle somme. Il se dit qu'il valait mieux qu'il regarde les entrées finalement et qu'il se limite à l'une d'elles. Justement, il avait une salade de pâtes. Les pâtes, ça cale, non ? Il n'aurait plus faim après, ça serait bien… Mais, était-ce les cèpes (c'est quoi ce truc ?) ou le chèvre chaud, quoi qu'il en soit, le prix était aussi bien trop élevé à ses yeux. Il commençait à se sentir vraiment mal à l'aise et les larmes lui montaient aux yeux. Il s'était fait un plaisir de venir ici et maintenant il se sentait frustré et avait peur de décevoir son maître. Finalement, quand le serveur vint à leur table, il posa sa carte et baissa les yeux, n'osant regarder ni l'un ni l'autre. Il allait ridiculiser Wolfgang et il ne pouvait rien faire pour l'empêcher. Il envisagea une seconde de dire qu'il n'avait pas faim, mais son ventre menaçait de le contre-dire s'il osait proférer ce mensonge. Ses mains tremblaient et quand le démon prononça son nom, il eut un sursaut. Lentement, il leva ses yeux d'où coulaient déjà quelques larmes vers lui et murmura:

"Je… je ne peux pas… je voulais prendre une purée… ou une omelette… ou des pâtes… quelque chose de facile à manger avec une seule main mais… je ne peux pas… je ne peux pas… je suis désolé… je suis désolé… je ne peux pas… pardonnez moi…"

Il avait envie de partir en courrant mais il n'osa pas bouger, il faisait assez honte à son maître comme ça. Il baissa de nouveau la tête et resta ainsi, immobile si ce n'est les sanglots qui l'agitaient.

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Wolfgang devint rouge vif. Pourquoi Cédric était en train de pleurer ? Qu’est ce qu’il avait ENCORE ? Il lança un regard furtif au serveur, qui les fixait avec un air étonné et supérieur. Wolfgang balaya la salle du regard. Beaucoup de clients s’étaient arrêtés de manger, pour fixer la table des deux amants. Le démon ne savait que faire, que dire. Il n’arrivait pas à avoir un regard fixe. Ses yeux se baladaient tout autour de lui, cherchant quelque chose au quel se raccrocher. Une chose était certaine, il avait honte, il était rouge de honte… Il déglutit péniblement, tandis que le serveur s’éclaircissait la gorge, comme pour dire « alors, je fais quoi moi ? »

Se tordant nerveusement les doigts sous la table, Wolfgang toussota, avant de dire :

-Je… Je pense qu’il prendra du poisson… Le poisson du jour. Et… Mettez en supplément de la purée de pomme de terre, si vous avez…

La purée n’était pas sur le menu, mais on leur avait donné le menu pour les clients les plus riches. Le restaurant servait aussi dans la salle d’à coté, pour des budgets plus modérés. Ils auraient sûrement quelque chose comme de la purée… Le serveur hocha de la tête, avant de s’en aller. Les conversations dans la salle reprirent, et les regards quittèrent la table des deux hommes. Le démon était couleur pivoine, Cédric ne s’était toujours pas calmé. Pour ne pas se faire encore une fois remarqué, il décida d’employer la douceur, plutôt que la force pour le faire taire.

Il passa discrètement sa main sous la table, pour attraper celle de Cédric. Il lui sourit alors, assez difficilement d’ailleurs. Mais ce sourire était doux, et rassurant. Il caressa la paume de la main du jeune homme avec son pouce. Aller… Calme toi crétin !

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Cédric, toujours prostré et tremblant, entendit le démon commander pour lui. Il n'osait pas le regarder mais il savait qu'il était en colère. Il venait de le ridiculiser, il ne s'était pas montré à la hauteur. Les larmes se calmaient doucement, mais les tremblements, eux, ne se faisaient pas plus discret. Totalement envahit par sa terreur, Cédric n'avait pas remarqué que toute la salle avait observé sa démonstration. Heureusement pour lui, d'ailleurs, s'il s'en était rendu compte, il n'aurait pas réussi à se calmer. Il sentit alors les doigts du blond sur sa main et réagissant à cela comme si c'était une demande d'explication, toujours d'une voix basse, toujours tremblant, toujours les yeux baissés, il dit:

"Je suis désolé… Je… Je te demande pardon… Je… Je pourrais vivre un mois entier rien qu'avec le prix d'un plat de cette carte… Je… tout cet argent… c'est… je ne pouvais pas… je ne pouvais pas choisir… Je suis désolé, Wolf… Maître."

Il s'était rendu compte au dernier moment qu'il avait tutoyé son maître en public et qu'il avait faillit l'appeler par son prénom. Il se figea totalement d'effroi. Plus de tremblements, plus de larme… Ses pupilles étaient dilatée. Il était terrorisé. Finalement, dans un murmure à peine audible, il demanda à son maître ce qu'il devait faire… Il était totalement perdu. Sous la table, ses doigts pressaient la main de son amant comme si c'était le seul élément réel et tangible du lieu.

Le serveur revint alors avec une bouteille de vin qu'il déboucha avant d'en mettre un peu dans le verre de Wolfgang pour qu'il goûte et donne son avis.

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Et voilà, il continuait. Wolfgang était rouge vif, cependant, il essayait de garder son calme. Tout d’abord parce qu’ils étaient dans un lieu public, et de plus… Son esclave venait de vivre des moments difficiles, il s’en rendait bien compte, il fallait le ménager. Mais apparemment, cela ne semblait pas fonctionner, il restait tendu, à bafouiller, à pleurer, etc.… Wolfgang commençait a en avoir assez de cet esclandre. Aussi, il se leva, s’approcha du siège de Cédric, toujours avec un calme olympien, et il lui prit à nouveau la main, pour le faire se lever. Il posa ensuite ses lèvres sur celles de son esclave, assez brièvement, mais tendrement, puis, plaçant ses mains dans le cou de l’homme, il lui demanda :

-Cédric… Tu préfèrerai que le repas soit monté dans la chambre ?

Le jeune homme se mit à bafouiller, avant de prendre une teinte aussi rouge que son maître avait précédemment eut, puis, il accepta. Wolfgang sourit, tout en pensant « bah c’est pas trop tôt il est calmé ! », et en posant à nouveau ses lèvre sur celle de Cédric, juste après avoir dit « d’accord… », pour un baiser cette fois ci plus long. Quand leurs lèvres se séparèrent, Wolfgang se rendit compte que le serveur était déjà arrivé, et qu’il les regardait d’un drôle d’air. Il s’éloigna doucement de Cédric, pendant que l’autre lui servait un verre de vin.

Wolfgang l’attrapa, sans même se rassoire, puis, il dit à l’adresse du serveur :

-Très bien. Mais faites le monter dans ma chambre, 648, avec le reste du repas. Il marqua une pause, avant d’ajouter à l’adresse de Cédric, Viens mon cœur…

Il ne fallait pas croire… Malgré l’air sur de lui qu’il prenait, il était tout de même gêné d’exhiber ainsi la relation qu’il avait avec l’esclave. Mais cela le calmerait, avec un peu de chance… Ils reprirent donc la direction de la chambre, et quand ils furent entrés, et que le démon eut fermé la porte, il soupira avant de demander :

-Ca va mieux ?

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"Cédric… Tu préfèrerai que le repas soit monté dans la chambre ?"

C'est quelques mots sauvèrent le jeune esclave qui cessa presque aussitôt de penser au reste. Oui il préférait ! Ses yeux se mirent à briller de reconnaissance, mais il était toujours incapable de prononcer le moindre mot alors il se contenta d'acquiescer lentement à la demande tant porteuse d'espoir. Il fut soulager d'entendre le blond accepter et très surpris de sentir un vrai et long baiser sur ses lèvres. Wolfgang, qu'il croyait attaché à son image était en train d'embrasser son esclave au milieu d'un restaurant. Cédric se sentit revivre quand son amant lui donna un petit nom avant de l'attirer à sa suite dans les couloirs. Il se dit que le démon lui pardonnait se qu'il venait de se passer par sa faute et il s'en s'entait rassuré. Pourtant, quand Cédric entendit le soupire du noble après être entré dans la chambre, cela le glaça. Peut être que Wolfgang avait voulu le rassurer en public mais que maintenant… D'un coup, les larmes lui revinrent aux yeux sans couler pour autant et il murmura, totalement désorienté:

"Je te demande pardon, Wolfgang… Je suis désolé… Je… Je ne suis pas encore habitué à tout ça…", puis, d'une petite voix, "Tu es en colère ?"

Le pauvre esclave n'osait même pas lever les yeux vers son maître de peur de l'offenser. Il savait que le démon, même s'il lui en voulait, ne serait pas avec lui comme il l'avait été avec son cousin, mais Cédric avait tout de même compris, depuis qu'il le connaissait, qu'il fallait se méfier des débordements du blond. Il attendit donc le verdict de son amant…

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Le démon pausa les yeux sur son esclave. Il était tout penaud. Il n’avait pas le cœur à le sermonner. Il cessa donc de le fixer, avant de dire à mi-voix :

-Non…

Wolfgang, s’approcha de Cédric, lui lança juste un regard avant de passer coté de lui, pour se diriger vers le lit. Il se mit dos à lui, et se laissa par la suite tomber sur le dos. Le matelas était grand et confortable. Il ferma les yeux. C’était bien mieux que le sol de la forêt, ou encore que la cabane de l’ermite. L’endroit était propre, chaud, confortable. Tout ce que le démon aimait, luxe et volupté. Les bras de long de son corps, les jambes pendantes dans le vide, le démon soupira d’aise, avant de reprendre :

-Juste un peu fatigué.

Un silence s’installa alors. Silence durant le quel le noble ne dit rien. Il réfléchissait, se repassant les épisodes de leur voyage. Il y avait eu de nombreux moments fort. Et il y en avait un, que Wolfgang n’était malheureusement pas prêt d’oublier. Par réflexe, une petite grimace de douleur s’afficha sur le visage du démon. Le fait seul de repenser à cette scène dans les sables mouvants avec William… Il en frémit d’horreur. Il était tout bonnement dégoûté par ce qu’il avait fait…

*j’espère seulement qu’on ne va pas encore tomber sur lui…*

Ouvrant un œil, il redressa le visage, pour regarder son esclave. Lui aussi avait été victime des envies perverses de son cousin. Et connaissant William, le démon était quasi certain que si leurs routes se croisaient à nouveau… tout cela finirait mal à nouveau. En plus, l’ange avait sur lui un moyen de pression. Il suffisait qu’il pointe son arme vers Cédric et alors… Mieux fallait il qu’il garde toujours un œil sur le jeune homme.

-Tu as encore mal ?

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Cédric avait regardé le démon s'étendre sur le lit et s'était un peu approché pour vois son visage. Il était tellement beau. Il se perdit un moment dans la contemplation jusqu'à ce qu'il aperçoive une grimace sur son visage. Il se demandait à quoi Wolfgang pouvait bien penser quand celui ci ouvrit les yeux et le regarda avec intensité. La question posée le troubla un peu et il fronça les sourcils comme pour demander de quoi parlait le démon. Il posa sa main libre sur celle pansé et acquiesça doucement. Il ne comprenait pas… Tant qu'il aurait ce bandage, il est évident qu'il aurait encore un peu mal. La question de Wolfgang était étrange. A moins qu'il ne parle d'autre chose mais de quoi ? Soudain, le jeune homme comprit de quoi il parlait et ses joues s'empourprèrent violemment alors qu'il détournait les yeux. Il aurait vraiment préféré ne pas avoir à répondre à cette question. Surtout qu'il ne savait pas quel niveau de détail voulait son maître.

"Un peu, oui", se contenta-t-il de répondre.

En fait, il n'avait plus mal sur la partie "extérieure". Il pouvait s'asseoir sans douleur, mais quand il glissait son doigt "à l'intérieur" pour appliquer la crème du médecin, il sentait bien que c'était encore très douloureux. Alors qu'il se sentait vraiment mal à l'aise, on frappa à la porte. Il se servit de cette excuse pour se diriger vers celle-ci et ouvrir au garçon d'étage qui apportait le repas commandé. Il observa, immobile, l'homme mettre la table et déposer les assiettes couvertes d'une cloche pour garder la chaleur. Puis l'homme s'inclina profondément et quitta la pièce. Cédric allait demander à Wolfgang s'il voulait manger maintenant quand son ventre le devança et exprima fortement que, lui, voulait manger maintenant. Cédric rougit de nouveau, mais cette fois-ci, il souriait quand il demanda:

"On passe à table ?"

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Un peu… ce n’était pas beaucoup, certes –en tout cas apparemment- mais c’était toujours… Un peu. Wolfgang maudit intérieurement son cousin. Pourquoi avait il fallut que leurs route se croisent… Et d’ailleurs… Comment déjà avait il pu menacer Cédric, sans que le démon ne le protège avant… Les souvenirs lui revenaient peu à peu… Oui. Ils avaient été séparé, lui et son esclave, l’espace de quelques minutes, parce que le démon s’était arrêté sur le corps mort de l’esclave de son cousin. Voilà ce qu’il en coûtait de se soucier des autres. Cela n’apporte jamais rien de bon !

Il fut tiré de ses pensées par un toquement à la porte. Il se redressa, pour se mettre assit sur le lit, alors que le jeune homme allait ouvrir. Il n’y avait pas de surprise, c’était bien entendu le garçon d’étage. Il mit rapidement la table, avant de s’éclipser. Dans le regard gourmand de Cédric, Wolfgang vit avec un sourire amusé que celui avait vraiment faim. D’ailleurs, pour une fois, lui aussi sentait la faim le tirailler… Il se leva donc, pour s’asseoir devant la table, faisant signe à Cédric de le rejoindre.

-C’est bon ? Tu vas arriver à manger seul ?

*Y’a plutôt intérêt, je suis pas non plus une nurse…*

-Je peux t’aider si tu veux…

*Ce sera avec grand déplaisir…*

Même amoureux, Wolfgang n’aimait décidément pas s’occuper des autres. Du moins… Donner la béquée, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé. Donc, si le jeune homme pouvait couper et manger son repas seul, cela l’aurait arrangé… Il souleva la cloche qu’il y avait au dessus de son assiette. Une bouffé de fumée s’échappa alors. Le démon recula rapidement son visage, pour ne pas se brûler. Il souleva ensuite celle de l’assiette de Cédric. Le regardant, son regard s’adoucit alors. Finalement… Manger en tête à tête avec lui, dans un endroit calme… Ce n’était pas si mal… (du moment qu’il n’avait pas à faire « le petit avion »…)

-Bon appétit… Mon cœur…

Ayant déjà utilisé ce surnom une fois, il décida qu’il le reprendrait plus souvent. C’était bien la première fois qu’il appelait quelqu’un par un petit nom.

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