Dernière épreuve avant Naya

C'est ainsi que le deux hommes reprirent leur route pour quitter les sables mouvants. Un grand silence reignait entre eux... Chacun pensant certainement à la même chose: l'autre Cédric.

Cédric se demandait qui il était, qui il avait été... Il avait conscience de n'être qu'un rempart, une protection pour son autre lui qui ne semblait pas vouloir revenir qur le devant de la scène. Il le sentait, il savait qu'il était là, derrière toutes ces visions, ces flashs, ces souvenirs... Mais il refusait de revenir... Pourquoi donc ? Cédric l'ignorait. Il se disait aussi que l'homme qui l'accompagnait voulait voir l'autre lui, le serrer dans ses bras, l'embrasser, l'aimer... Et qu'il ne voulait pas de cette personnalité de facade... Peut être même qu'il serait très heureux de le voir disparaître... C'était étrange comme sentiment... Se sentir aimé et haï... Et... aimer un être tout en sachant que ce n'était pas son propre sentiment... Il avait réellement apprécié ces baisers, ses caresses... Mais comment savoir ce qu'il en était réellement ?

Pendant leur chemin, la pluie se remis à tomber. Cédric se souvint d'avoir volé et suivi son maître malade s'endormant sous la pluie... Ce souvenir l'assailla avec une craite nouvelle: est-il encore malade ? Ne va-t-il pas devenir faible et mourant à nouveau ? Alors que toutes ces questions l'assaillaient, Cédric compris que l'autre lui était là, il regardait, il observait, il le guidait aussi... Mais il ne voulait plus se montrer au démon... Pourtant son inquiétude pour le blond augmentait proportionnellement à la pluie. Cédric s'arrêta alors et dit à voix haute, en colère:

"Si tu t'inquiete pour lui, viens le lui dire toi même ! Pourquoi tu fais ça, merde ! Reviens ou fous moi la paix mais arrête ce petit jeu !"

Il c'était pris la tête entre les mains et il sentait des larmes de frustration lui monter aux yeux. Il posa son regard sur le démon et il senti une certaine froideur l'envahir... Alors c'était ça, Son vrai lui était en colère contre Wolfgang ? Il frappa contre un arbre puis repris sa route en disant simplement:

"Vous êtes malade, si dans une demi-heure nous ne sommes pas sortis d'ici on s'arrête quand même."

Puis il avanca tout en questionnant encore son lui intérieur... bien qu'il n'obtenait pas de réponse...

[trop malade pour me voir, mais assez bien pour me répondre en plein journée... ils sont plus chez toi, les jumeaux ?]

Cédric fit finalement taire son autre lui et suivit le démon dans la neige... jusqu'à ce qu'ils arrivent à une grotte où ils entrèrent. Cédric s'assit, pensif et observa l'homme s'occuper de tout. Il était évident qu'il souffrait et s'ils devaient marcher dans le froid et la neige, tout démon qu'il était, il ne résisterait pas. Quand Wolfgang se fut couché, il le recouvrit d'une couverture et passa doucement sa main dans ses cheveux. Il fouilla ensuite les sacs mais ne trouva rien à manger. Instinctivement, il savait ce qu'il devait faire. il se pencha à l'oreille de l'homme et murmura un "je reviens" avant de s'avancer vers l'entrée de la grotte. Là, il concentra ses pensées sur l'image de l'aigle et quelques secondes après, un oiseau de proie partait à la chasse...

Cédric revint une demi-heure plus tard avec un lapin et des baies sauvages... Encore une information dont il ignorait la provenance: Wolfgang mangeait peu et surtout des fruits et légumes... Il s'installa près du feu et prépara le repas tout en surveillant le démon. Il avait une impression de déjà vu... Mais la dernière fois, c'était lui qui était malade... Il prit le démon contre son torse et lui fit boire un peu de neige fondue puis il lui fit manger les baies et des médicaments. Il lui parlait tendrement pour le rassurer et il attendit qu'il s'endorme pour manger à son tour et venir se lover contre lui dans cette couverture pour une personne qu'ils avaient.

Cédric finit par s'endormir espérant que la fièvre de son maître passe pendant le nuit... il se sentait bien contre son corps et un sourire se dessina sur son visage... Sourire calme et serein qui était encore là au matin...

[tu fais déraper ça en lemon si ça te dit...]

[ils sont là, mais je peux pas sortir, j'ai attrapé je sais plus quoi, et je suis contagieux]

Juste après que son esclave se soit occupé de lui, Wolfgang s'endormit, à cause des médicaments, très efficaces, mais qui avaient un effet secondaire soporiphique.

Quand il se reveilla le le demain, dans l'obsucrité de la grtotte, il frissona. Le feu n'ayant pas été ravivé pendant la nuit, il s'était éteint. Et dans cette grottehumide et sombre, sans un bon feu, on avait vite froid. Sentant une chaleur contre lui, il ouvrit doucement les yeux, et appercu Cédric, qui était lui aussi reveillé. Il le serra un peu plus contre lui, pour se réchauffer lui même, et faire en sorte que le jeune homme n'ai pas froid non plus.

Il resta silencieux pendant quelques minutes. que dire à une personne quasie inconnue, qui a le corps de la personne qu'on aime... C'était déstabilisant. Il finit tout de même par décrocher les machoirs, et dit :

-Je... Tu n'as pas froid ? On devrait reprendre la route assez vite... Je conais un moyen de traverser ces montagnes avant la nuit.

Mais il ne lachait pas pour autant le jeune esclave.

-Ce serait mieux que nous passions la luit à Naya plutot que dans cet enfer glacé.

Sa fièvre avait baissé, les médicaments que lui avait donné Cédric étaient violents, mais efficaces. Il avait en fait besoin de repos plus qu'autre chose, mais ce n'était ni le moment ni l'endroit.

Cédric se réveilla avant Wolfgang mais ne bougea pas. L'homme semblait moins pris par la fièvre, c'était un bon point. Quand il se réveilla, le démon le regarda un moment avant de parler de la montagne comme s'il y était habituée. Cédric demanda alors:

"Ce n'est pas la première fois que vous faites ce voyage ?"

Dès qu'il eut posé la question, il sut qu'il en connaissait la réponse... ou qu'il était censé la connaitre... Il se leva lentement et s'avanca vers les sacs pour en sortir une chemise propre pour lui. La sienne était maculée de sang et de sueur. Il ota donc celle qu'il portait pour en mettre une en meilleur état. Puis, alors qu'il terminait de se reboutonner, il se tourna vers le démon:

"Je garde les vêtements usés ou pas ? On pourra les laver ?"

Cédric n'avait pas fini d'attacher tous les boutons de sa chemise que les mains du démon étaient déjà sur sa peau. Il ferma les yeux et se laissa faire... Puis, très lentement, il posa ses mains sur celles du blond et les guida sur son corps pour qu'il le caresse, frisonnant à chaque mouvement des doigts de Wolfgang. Il laissa sa tête partir en arrière pour la poser sur l'épaule de l'homme puis il murmura:

"Mon corps vous réclame tellement que je ne peux pas l'ignorer plus longtemps... jugez par vous même..."

Il laissa l'une des mains de l'homme sur son tétons et fit descendre l'autre jusqu'à son entrejambe déjà dressée par la simple perspective de ce qui allait suivre... Ses doigts étaient entrelacés à ceux de son maître alors que son bassin ondulait induisant un contact provocant contre la paume du démon... Les yeux clos, la tête rejeté en arrière, abandonné dans les bras de son maître, Cédric murmura dans un soupire:

"Wolfgang..."

Cédric ne laissa pas le démon terminer sa phrase, l'embrassant à son tour de sa propre initiative et passant ses mains autours du corps de l'homme. Quand il s'éloigna de lui, il dit d'un ton frièvreux:

"Oh oui, je le veux..."

Et il plongea dans le coup du démon pour le couvrir de baisers alors que ses doigts se glissaient sous le tissus. Sa propre érection devenant de plus en plus conséquente, comme pressée... L'une de ses mains se glissa dans le pantalon vers les fesses du démon alors que l'autre se perdait dans la chevelure blonde avec passion. Reprenant son souffle, il murmura:

"Mais vous... la fièvre... ca va aller ?..."

Cédric gémit par anticipation quand son pantalon glissa à ses chevilles. Il laissa ses doigts se perdrent dans les cheveux du blond et il regarda l'homme à genoux devant lui... C'était tellement étrange. Son corps réclamait cet être avec une telle force qu'il ne pouvait plus y résister et il sentait en lui l'amour qu'il lui portait et qui faisait battre son coeur à une vitesse affolante. Il soupira de bien être alors que les doigts du démon venaient frôler son sexe. Il n'aspirait qu'à être libéré de cette prison de tissu, il réclamait un contact direct entre leur deux peaux...



Alors qu'il observait l'homme, il ne put combattre les visions qui affluaient à son esprit. Il voyait Wolfgang à genoux devant un autre, préparant exactement le même acte... Alors qu'il attendait fievreusement les lèvres de son amant, il le voyait lècher le sexe d'un autre... Cela le mit mal à l'aise, mais ne fait pas diminuer son désir et, inconsciemment, il pressa un peu la tête de l'homme pour l'encourrager à faire ce qu'il s'apprêtait à faire. Il laissa sa tête partir en arrière et gémit à nouveau en prononcant le nom du démon...



[c'est court, mais Cédric est bientôt de retour ^^]

La réaction du démon surpris un peu Cédric... William... c'était l'ange aux ailes noires, non ? Oui... Oui, c'était ce William qui était avec Wolfgang dans les flash qu'il revoyait... Mais il n'eut pas le temps de penser à plus que déjà le blond était en train de le lècher et le prenait en bouche. Il eut un profond soupire de plaisir qu'il ne chercha même pas à retenir alors que ses doigts se crispaient dans les cheveux de son amant. Il s'abandonnait totalement au plaisir... Il avait envie d'embrasser cet homme, de le caresser, de le prendre... Le prendre ? Wolfgang, soumis à un autre ? Quelque chose dans son esprit lui disait que c'était impossible mais des images floues tentaient de lui montrer le contraire... Les images devinrent de moins en moins flou jusqu'à devenir nettes...

Wolfgang, dans les bras de l'ange, criant pour en avoir encore plus alors qu'il se faisait pénétrer...

Cédric repoussa brutalement Wolfgang. Il recula jusqu'à ce qu'il cogne la parois de la grotte. Il regardait, les yeux ronds et emplis de terreur... Puis il se mit à parler, bégayant presque:

"Je... je... tu... comment oses-tu me toucher après ce que tu as fait ? Il te manque tellement ? Tu te sers de moi comme une compensation ? Ne m'approche pas ! Ne me touche pas !"

Des larmes coulaient sur son visage alors qu'il remontait tant bien que mal son pantalon. Il hurlait presque d'une voix suraigue... Et il finit par se rouler en boule, répétant continuellement sa dernière phrase...

Les paroles du démon résonnèrent à ses oreilles et, fou de rage, il se leva d'un bond et se mit à hurler... de colère cette fois ci:

"De qui je parle ? Ce que tu as fait ? Je parle de ton amant ! De ton amour ! DE TON COUSIN !! Ah la bonne blague ce jeu de la haine ! Tu pensais que j'étais sonné, c'est ca ? C'est pour ça que tu t'es lâché autant ! Je t'ai entendu le supplier de t'en donner plus ! JE T'AI VU JOUIR ! Et j'ai vu tes larmes quand il est parti ! C'est quoi cette histoire ? Vous jouez à l'amour impossible ? Vous êtes ridicule ! Je te hais ! Je te hais, Wolfgang ! Comment peux tu prétendre m'aimer quand tu ne penses qu'à lui ? Comment oses-tu me toucher après t'être fait sauter par lui devant moi ? Je te hais ! Je te hais ! JE TE HAIS !!"

Son visage était recouvert de larmes et ses yeux n'étaient que colère et douleur. Ces mots qu'il disait lui brisait le coeur et il sentait que s'il ne partait pas maintenant en courrant pour mettre le plus de distance possible entre le démon et lui, il allait finir par se laisser abatre et perdre son envie de vivre... Mais pour le moment, ses jambes ne voulaient pas lui obéïr et la rage le maintenait debout...

Cédric n'écouta même pas la fin de ce que disait Wolfgang, il ne remarqua pas vraiment qu'il était en train de partir... Non, il continua à crier, il avait besoin que ça sorte, besoin de l'expliquer, besoin de se libérer de tout ça:

"Pour moi ? tu as fait ça POUR MOI ? Tu te fous de moi ? Tu me prends pour un con ? Tu étais en train de prendre ton pied alors que je me vidais de mon sang et tu faisais ça pour moi ?"

Il remarqua enfin que Wolfgang était en train de sortir de la grotte:

"C'est ça, casses-toi ! Va le rejoindre, tu n'attends que ça ! Je me demande même ce que tu fais encore ici ! Quel intérêt de continuer puisqu'il est rentré, hein ? Tu préfère pouvoir jouer au chat et à la souris avec lui... A Roméo et Juliette... Va-t-en donc, Juliette !"

Cédric dit les derniers mots dans un murmure alors qu'il s'éffondrait au sol. Son corps était agité de sanglots, son visage était coincé entre ses mains...

Wolfgang était parti et Cédric ne bougeait plus... Il n'avait plsu de raison de bouger... Il faisait froid... et alors ? Par réflexe, son corps finirait certainement par se transformer, non? Et après ? Peu importe... Il grelotait mais ne bougeait toujours pas quand un cri le fit sursauter. Il leva la tête, plongeant son regard hagard dans le blanc du ciel... La voix qui avait crié, il la connaissait... Un frisson de terreur le parcouru et il se leva d'un bond pour sortir de la grotte. Il s'arrêta nette quand il appercu les ailes noires... Ainsi, Wolfgang n'avait même pas attendu d'être rentré chez lui...

Cédric croisa le regard de William et celui-ci lui parla d'un ton condescendant... Il avait certainement raison, Wolfgang c'était moqué de lui, c'était surement très drôle. Ses yeux était encore rouges d'avoir pleuré et déjà les larmes menacaient de revenir...

D'un coup, William sembla s'emporter, il attrappa Wolfgang et le serra contre lui. Cédric ne comprit pas tout ce qu'il disait mais en gros, ça ressemblait à une crise de jalousie et le démon se débattait... comme un démon (^^) Wolfgang semblait vouloir éviter de regarder Cédric et cela le blessait d'autant plus... Etait-il encore en train de jouer à "je t'aime moi non plus" ?

Cédric posa un regard térriblement triste sur son maître et dit d'une voix basse mais audible:

"Te dérange pas pour moi..."

Et il fit demi-tour et se dirigea vers la grotte... des larmes coulaient à nouveau sur son visage...

Cédric était retourné dans la grotte mais il entendait toujours les éclats de voix et il ne comprennait pas... Pourquoi se disputaient-ils autant s'ils n'aspiraient qu'à se retrouver ? Epuisé, Cédric se roula en boule au font de la grotte et à peine quelques minutes après, il avait pris sa forme animale, son corps ne supportant plus le froid ambiant. Il resta là, sans bouger alors que son esprit cherchait à comprendre... Peu à peu il se souvint de cette période où il n'était plus lui même... De la manière dont Wolfgang parlait de William, de ce qu'il n'arrivait pas à dire... et des sentiments qu'il avait avoué à cet autre lui... Il revit alors tous ces moments avec William sous un autre oeil: et si Wolfgang avait réellement été forcé ? S'il avait vraiment fait ca pour éviter que l'ange ne s'en prenne à lui ? D'un coup, Cédric se senti enormément coupable et il se dit que si Wolfgang le détestait désormais, ce n'était que justice. Wolfgang l'avait abandonné par sa faute, parce qu'il n'avait pas compris son geste, parce qu'il avait douté de lui... Il ne méritait pas son pardon... Il resta donc dans son état alors que ses plumes commencaient à glacer...

Quand la lame trancha sa chair animale, Cédric repris forme humaine comme par automatisme en hurlant... Effectivement, c'était une bien mauvaise idée de redevenir humain car ça avait étirè la plaie et il ne pourrait plus se servir de son bras gauche pendant un certain temps. Il mit quelques secondes avant de comprendre ce qu'il se passait et c'est quand les lèvres de l'ange se posèrent sur les siennes qu'il comprit et qu'il tenta de se débattre... Mais son bras était trop douloureux et l'entaille trop profonde pour qu'il puisse envisager de s'en servir... Quand à l'autre bras, il était fermement maintenu au sol. Le corps de l'ange se frotait contre le sien et il savait ce qui allait suivre... L'autre lâcha sa mains gauche, la blessée, et arracha son pantalon avant de mettre sans préparation ses doigts dans son intimité pour l'étirer. Leur lèvres se séparèrent et Cédric lui cria d'arreter de ne pas le toucher... L'autre ne semblait pas de cet avis et Cédric n'étant qu'un esclave, il ne lui accordait pas autant de temps qu'à son cousin... L'ange trouvait très amusant de violer l'amant du démon... juste pour faire encore plus de mal à ce péteux imbu de lui même... Il sortit son membre déjà tendu, prêt à pénétrer le jeune homme. Et pour le faire taire, il souda de nouveau ses lèvres aux siennes... Des larmes de frustration coulaient sur le visage haineux du garçon...