Du sable, de la pluie, de la boue

Nombre de messages : 172 Age : 36 Date d'inscription : 14/05/2007

Alors qu'ils marchaient doucement dans les bois, et que Wolfgang évitait facilement tout les sables mouvants, il ne se rendait pas compte que Cédric lui avancait derrière lui assez maladroitement.

Il ne s'en rendit compte que quand son jeune esclave l'appella; Il se retourna, en soupirant doucement. Il n'était toujours pas à l'aise avec ce "noueau cédric". Quand il vit que celui ci s'enfoncait doucement dans le sol, il sentit un frisson de terreur lui parcourire le dos. Il se dirrigea vers lui avec prudence, histiore de ne pas se faire aspirer lui aussi.

-Cédric ! Ne t'agite pas, reste calme, surtout, ne bouge pas !

C'était le meilleur moyen de gagner du temps. Il fallait du calme, pour ne pas que le sable aspire encore plus vite le jeune homme. Wolfgang sentit un petit filet de sueur couler doucement le long de sa tempe. Il regarda autour de lui, il y avait un arbre avec de solides branches qui passaient juste au dessus de l'endroit où était Cédric.

Wolfgang, après quelques accrobaties, pu monter dans l'arbre, et se glisser jusque sur la branche au dessus de son esclave; Il lui tendit tant bien que mal la main, pour l'aider à s'en sortir. Mais son bras était à peine assez long.

-Attrape ma main...

Nombre de messages : 183 Age : 36 Date d'inscription : 15/05/2007

Alors que Cédric commencait à paniquer, le blond lui dit de rester calme... plus facile à dire qu'à faire... Il sentait ses pieds comme écrasés par un étau qui le tirait vers le bas. Il tentait toujours de se débattre contre ce phénomène alors que son maître tentait de l'aider en montant à un arbre. Il leva les bras le plus haut possible mais ses doigts ne fesaient qu'éffleurer ceux de Wolfgang et il senti la terreur s'emparer à nouveau de lui. Des larmes perlaient de ses yeux sans même qu'il s'en rende compte alors qu'il se tendait le plus possible vers le haut pour se saisir de la main tendue... Finalement, il réussit à agripper les doigts de l'une des mains de l'homme...

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Il voyait bien que Cédric avait du mal à attraper sa main. L'espace de quelques instants, il commenca à se demander s'ils allaient y arriver. Une lueur d'espoir s'alluma quand la main du jeune homme parvint à aggriper celle du démon. Wolfgang esseya alors de tirer Cédric vers le haut, mais il n'avait pas assez de force par rapport au sable qui aspirait son jeune esclave. Il finit par lacher la main de Cédric, en lui murmurant :

-Ne t'en fais pas, je ne te laisserai pas tomber.

Il descendit de l'arbre, pour aller fouiller dans les sacs, chose qu'il aurait du faire dès le début. Il y trouva une corde, pas très longue, mais c'était plus que suffisant tout de même. Il remonta dans l'arbre, et accrocha la corde à la branche, alors que lui même s'appuyait sur un bout de bois avec sa main, mais celui ci céda, et le démon tomba à son tour dans les sables mouvants. Mais, il avait eu le temps d'accrocher solidement la corde à une branche qui elle était solide. La corde tomba juste devant son esclave, mais Wolfgang qui était tombé violament, et assez loin, à deux ou trois mètres de là, plutot deux, commencait à son tour à s'enfoncer.

De plus, sa chute l'avait déja en partie enfoncé dans le sable, mais sachant ce qu'il fallait faire, il tenta de garder son calme. Il leva le regard vers son esclave, et lui dit :

-Je sais ce que j'ai à faire, occupe toi de toi !

Tandis qu'il laissait Cédric utiliser la corde, il se mit doucement, très doucement sur le ventre, alors que ses jambes étaient déja enfoncées jusqu'aux genoux. Il commenca alors à remper, dégagent ses jambes du sable, jusqu'a à un endroit sur. Cela lui prit pas mal de temps, il fallait être lent, calme, et délicat. Mais ce n'était pas la première fois qu'il tombait dans les sables mouvants à vrai dire...

quand il fut en sureté, il ne se releva pas, laissant sa respiration accéléré, ce quy'il n'avait précédament pas fait, pour rester le plus calme possible, il se mit sur le dos, pour se calmer. Mine de rien, froller la mort, ce n'est pas toujours agréable. Redressant la tête, sans pour autant redresser le torse, il appella :

-Cédric ?

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Cédric s'acrocha désespérément au blond, il n'arrivait pas à rester calme, sa réspiration s'accélérait et quand leurs mains se lachèrent, il gémit de terreur. Ses yeux se brouillaient de larme. Quand Wolfgang revint, il le regarda faire avec anxiété alors que les sables arrivaient à ses genoux et qu'il ne sentait plus ses pieds. Il vit la corde tomber devant son visage et la saisit alors que le Démon tombait à son tour. Il hurla son nom et eu une envie impulsive de le sauver au détriment de sa propre vie... Mais les mots, calmes, de l'homme l'arrêtèrent et il se tira lentement mais surement hors de cet étau mortel. Finalement, après de multiples éfforts, il réussi à sortir des sables mouvants. Accroché dans le vide, il observa le blond qui rempait lentement et il sentait qu'il ne supporterait pas de le voir simplement blessé... Et ces sentiments venaient de l'autre Cédric... C'était certain car lui même ne connaissait pas assez l'homme pour éprouver cela pour lui. Cédric descendit de l'arbre comme il put et rejoignit Wolfgang quand celui ci se redressa. Il s'assit à ses côtés et dit d'une voix douce et un peu perdue:

"Je vous aime... Je veux dire... Cédric, celui que vous aimez... il vous aime... il vous aime plus que sa propre vie... Quand je vous ai vu tomber je n'avais qu'une idée en tête: vous venir en aide au mépris de ma survie... Oui, il vous aime, le doute n'est pas permis... Il mourrait pour vous..."

Il se tut, troublé de parler d'un être qui était lui à la troisième personne. Il murmura alors:

"Merci"

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Wolfgang se redressa. Les paroles de Cédric l'attristèrent profondément. Il y avait bel et bien une séparation définitive entre l'homme qu'il avait aimé, et celui qui se tenait assis à ses cotés. Cet homme là avait un regard vide, de paroles pleines de doute. Cédric avait un regard déterminé, des paroles sures, il savait toujours ce qu'il voulait, il savait où il allait, d'où il venait... Lui était perdu... Et lui ne l'aimait pas.

-Je...

encore une fois, les larmes montèrent aux yeux du démon. C'était la première fois qu'il aimait quelqu'un. Aussi, il était très sensible au niveau de ses sentiments. C'était comme si l'élu de son coeur était mort. Son corps lui restait animé.... Ce corps, c'était la seul chose qui restait maintenant de l'homme qu'il aimait. Il savait bien que ce n'était pas vraiment lui, mais il ne pu s'empécher de poser sa main sur celle du jeune homme. Il voulait profiter de sa présence.

-Moi aussi je l'aime...

Il approcha très doucement ses lèvres du cou du jeune esclave, et il y déposa un court baiser, laissant une larme couler tout doucement de son oeil. Relevant doucement la tête, pour plonger ses yeux dans ceux de Cédric, il posa sa main libre sur la joue du jeune homme, puis, d'une voix triste, il lui dit :

-S'il te plait... Laisse... Laisse moi l'embrasser...

Il déposa ensuite un baiser sur les lèvres de Cédric, laissant couler une nouvelle larme sur sa joue. C'était un baiser lent, plein de sentiments, du coté du démon en tout cas, puisque Cédric lui, ne se rappellait de rien...

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Cédric laissa l'homme le toucher, il n'était pas capable de se refuser à ces lèvres pour une raison bien simple: si lui ne se souvenait de rien, son corps si... Et il frissonnait au moindre effleurement de peau. Quand il vit l'homme pleurer par larmes uniques, il ne put s'empècher de passer un doigt sur son visage pour recueillir ces perles salées. Il se laissa embrasser et... répondit au baiser. Il ferma les yeux et laissa son corps prendre le contrôle sur lui même. Sa langue se mêmait doucement à celle de l'autre comme pour s'assurer que c'était bien elle. Sa main passa dans le cou du blond pour le retenir. Les doigts de son autre main s'enroulaient à ceux du démon. Il s'abandonna totalement au baiser et quand leurs lèvres ses séparèrents, il resta là, immobile... Alors que des images passaient devant ses paupières clauses. Il murmura alors:

"Wolfgang..."

Les images défilaient par flashs...

"je vois... je revois la chambre... le lit... le première nuit... la salle de bain, le lendemain... Wolfgang..."

Il ouvrit les yeux, surpris:

"Tu es un démon ?"

Il était repassé au tutoiement sans vraiment s'en rendre compte, c'était venu tout seul...

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Cédric répondait à son baiser... Wolfgang ne pu s'empécher de se coller un peu plus à son amant quand il sentit sa langue carrasser doucement la sienne. Il eut l'espace de quelques instants l'impression d'avoir retrouvé Cédric, son Cédric. Mais il déchanta bien vite, en entendant le ton de sa voix.

Une lueur d'espoir apparu dans les yeux du démon, tandis qu'il écoutait la suite des mots de Cédric. Il passait doucement sa mains dans les cheveux du jeune homme, en affichant un mince sourire. Et il répétait après Cédric :

-La chambre... Le lit... La première nuit... Et le lendemain... Oui Cédric, je suis un démon... La famille Von Elea, tu te souviens ?

Il baissa le regard quelques secondes.

-Je ne connais pas ton nom de famille... Je sais que tu t'appelles Cédric... Alors pour ta quête d'identité, je ne peux pas vraiment t'aider... Tu es animorphe, je te l'ai déja dis, et c'est tout ce que je sais de toi... Enfin... De lui.

Ses derniers mots étaient sur un ton bien triste.

-Tu ne resens... Plus aucune attirance pour moi ?

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"Dessam"

Il répondit aux paroles du blond sans même s'en rendre compte... Oui, il s'appellait Cédric Dessam. Comment il le savait, ça c'était un mystère, mais il le savait... A la question suivante, il hésita... puis il se décida:

"Je ne sais pas vraiment... quand vous me touchez, j'ai envie de vous laisser faire, de vous répondre... Mon corps me crie que c'est ce qu'il veut... Et moi... je ne sais pas..."

Il se tut un intant et dit doucement:

"Je n'ai pas envie de vous repousser..."

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Son esclave avait donc un nom... Beaucoup n'en avait pas. La plus part des esclaves étaient des orphelins, aussi, ils ignoraient leur nom de famille. Mais pas lui... En même temps... Wolfgang ne connaissait rien ou presque de l'homme qu'il aimait...

Alors que celui ci lui dit qu'il ne pouvait le repousser, Wolfgang ne pu s'empécher de l'embrasser, à nouveau, mais cette fois ci, sans vraiment s'en rendre compte, il passait doucement sa main dans le dos du jeune homme, et elle desendait, tout doucement... Jusqu'a ce qu'elles viennent effleurer les fesses du jeune homme.Soudain, il sursauta, et s'écarta vivement de Cédric.

Il posa ses coudes sur ses genoux, avant d'enfouir sa tête dans ses mains, tout en se disant doucement pour lui même :

-Mais ca va pas... Je peux pas faire ça, je n'ai pas le droit de faire ça !

Il redressa doucement la tête, et le regard bas, il se tourna vers Cédric, en lui disant doucement :

-Excuse moi... Je n'avais pas à faire cela...

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Le démon se jeta litéralement sur lui, tout en restant doux, il se fit entreprennant et Cédric se laissa faire. Son corps était parcourus de frissons... Il gémit même quand les doigts de l'homme effleurèrent ses fesses... Mais quand celui ci se redressa brusquement, culpabilisant, il le regarda un instant avant de dire doucement:

"Ca ne me dérange pas..."

Il savait que c'était étrange, qu'il aurait du ne pas accepter ces gestes intimes... Mais les mains de l'homme le rassuraient plus qu'il ne voulait bien l'admettre. Elles étaient la seule chose "réelle" et sure qui l'entoure... Lui qui ignorait même qui il était... Il revoyait cette homme le protégeant, le soigant... Il demanda alors:

"N'y a-t-il donc que des bons souvenirs entre vous ? Je veux dire... Que des moments doux et aimants ? Seul ce genre d'images me revient... Je vous vois me donnant à manger, alors que je suis malade... Je vois votre douceur... Comme si c'était les seules images qu'il ait voulu garder... J'en appercois d'autre, mais elles sont trop rapides, trop fugaces pour que je les comprenne... Comme si mon esprit les chassaient pas automatisme..."

Cédric était concentré sur ses pensées puis il dit sur un ton assez nostalgique:

"C'est étrange, maintenant que vous ne me touchez plus, les images refluent, disparaissent peu à peu..."

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Wolfgang croisa les bras sur ses genoux, et commenca doucement :

-Mais moi ca me dérange... Tu a le corps de Cédric... Mais tu n'es pas lui... Seulement rien que son corps suffit à m'attirer... Ton corps... Excuse moi si je suis direct, mais je ne peux pas m'empécher d'avoir envie de lui... De toi quoi... Alors je... Pardon, je recommencerai plus.

Soupirant, et se passant une main dans les cheveux, pour les remettre en place, il reprit, après une petite hésitation tout de même, ne sachant si il devait raconter tout les mauvais moments qu'ils avaient eu enssembles.

-Nous avons eu beaucoup de mauvais moments enssembles... Parce que je l'aime tellement, qu'il mennerve... Et puis au début, nous nous détestions, alors c'était bien pire...

Posant à nouveau sa main sur la joue du jeune homme, et plongeant son regard dans celui du jeune homme, il dit d'un ton absent, comme si il parlait par réflexe :

-Etpourtant... Je l'aime... Je l'aime... Je t'aime Cédric.

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En entendant cette déclaration, Cédric senti une larme couler sur sa joue... Mais il ne savait pas d'où elle venait ni la raison de sa présence... Il soupira doucement et dit alors:

"Je ne peux rien faire de plus pour vous... Je suis désolé... Vraiment..."

Cédric sentait cette autre conscience en lui... Il se rendait compte qu'il n'était qu'un rempart, une cachette pour le vrai Cédric... Mais pourquoi celui ci refusait-il de se montrer, de se réveiller... Et pourquoi lui montrait il toutes ces images... Comme si c'était la réponse à la question, il revit l'ange aux ailes noires. Mais l'image fut si rapide et si violente qu'il se plia en deux en se tenant la tête dans un gémissement... Il y avait quelque chose, mais il ne savait pas quoi... Mais ça concernait certainement cet ange et ce dont le démon ne voulait pas parler... Se reprenant, il dit alors:

"Devons nous poursuivre notre route ou souhaitez vous faire une pause ?"

Effectivement, le jour commencait à décliner lentement.

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Se relevant lentement, ne remarquant pas que Cédric semblait souffrire de quelque chose d'invisible pour le démon, il regarda le ciel. Certes, le jours commencait à se coucher, mais il n'était pas rassuré de rester dans ces sables mouvants.

-Je pense que nous ne devrions pas rester ici... Nous ne smmes pas loin des montagnes, et il faut mieux passer la nuit à leur pied.

Il tendit sa main au jeune homme, pour l'aider à se redresser, puis, quand cela fut fait, il ramassa le sac qui était à terre, pour le jeter sur son dos. Il regarda où la mousse avait poussé sur les arbre, pour repérer le nord, puis, il désigna une direction du bout de son doigt, et dit :

-C'est par là

Ils partirent ensuite tout deux, dans la pénombre, pour rejoindre le pied des montagnes.