Du sable, de la pluie, de la boue

Wolfgang c'était arrêté sous l'arbre ou il était perché. Cédric put donc entendre son cri de colère malgré la pluie battante. L'insulte le blessa antant que toutes les autres l'avaient fait avant... Devait il réellement croire que Wolfgang pensait ça de lui ? Il resta sur sa branche, s'interdisant d'intervenir. S'il revenait maintenant, il se ferait battre et certainement chasser par le démon.

Cédric suivit Wolfgang du mieux qu'il put. Un si grand oiseau voletant d'arbre en arbre, ce n'était pas très discret, il montait donc de temps en temps au dessus des cimes pour pouvoir se déplacer à son aise puis redescendait pour surveiller le démon.

A un moment, il le vit, étendu au sol, abatu... Il eut envie de descendre à ses cotés, de le prendre dans ses bras... Mais il ne le fit pas. Pourquoi ? Il ne savait pas, il savait juste qu'il ne devait pas revenir trop tôt vers le démon. Il devait lui laisser le temps de le haire tant qu'il voulait, il ne devait pas l'interrompre.

C'est à ce moment qu'il se rendit compte que juste devant le démon, à quelques centimetres de lui, le terrain semblait dangeureux. Il arracha une branche et juste au moment ou une grosse bourrasque agita les arbres, il la lacha devant le visage du démon... Ainsi, le blond croirait à l'aide du vent et surtout, il verrait de danger. Aussitôt, Cédric alla se cacher dans un autre arbre et il put voir la branche disparaitre en terre à quelques centimètres du démon...

Quand il vit Wolfgang s'endormir, Cédric se mit à paniquer. L'insulte qui lui était adressé fut vite oubliée tellement il était inquiet pour le démon. Alors qu'il se demandait comment aider le démon, il appercu un couple maître/esclave passer à proximité. Il se précipita sur eux et se saisit du chapeau du maitre avant de s'envoler dans la direction du démon. L'esclave fut envoyé à sa poursuite et l'oiseau lacha le couvre chef à quelques metres du blond... Il ne restait plus qu'à ce que la suite se passe toute seule...

Le jeune esclave, un démon, ramassa l'objet volé et appercu le dormeur en se relevant. Il se tourna alors vers son propriétaire:

"Maître, il y a quelqu'un ici !"

*Tues les ou acceptes leur aide, je m'en moque, mais ne meurs pas, Wolfgang !*

Dès le début de la conversation, Cédric comprit que c'était mal parti. Le jeune esclave risquait de mourir et Wolfgang ne tuerait ni ne demanderait de l'aide à cet ange. Il alla donc vers la monture qui était resté en arrière et il reprit forme humain, caché derrière elle. Il détacha les sacs, en laissant certains à terre et en placant quelques uns un peu plus loin pour Wolfgang...

Pendant ce temps, Cédric entendit les mots de l'homme qui aimait... indigne ? ainsi donc, ce que Cédric avait pensé quelques temps auparavent, Wolfgang le lui confirmait. Le démon le jugeait indigne de sa compagnie, il pensait de lui qu'il n'était qu'un animal, une bête de somme... Pourtant, Cédric termina son oeuvre et, reprenant sa forme d'oiseau, il planta ses griffes dans les flancs du cheval qui partit droit devant en henissant... Et quelques mettres plus loin, il commenca à s'enfoncer dans les sables mouvants.

Cédric venait, pour la deuxième fois, de prendre une vie pour sauver son maître.

Alors que les deux nobles étaient occupés à se chamailler, un hénissement se fit entendre. L'esclave regarda son maître, les yeux grands ouverts. Celui ci lui donna un violent coup de pied, et vociféra :

-Mais qu'est ce que tu attends abrutis ? Va le chercher !

-Maître... Ma jambe je...

-Vas y ! Immédiatement !

L'esclave se leva tant bien que mal, pour aller à la poursuite de la monture, sous la pluie. Il cherchait du regard l'animal, et n'eut le temps que de le voir disparaitre dans le sable. Il émit un cris de terreur, puis, timidement, il revint vers l'ange et de démon, occupé toujours à se disputer de manière bruyante.

-Alors ? Où il est ce cheval ?

-Maître...

L'ange, loin d'en être un au sens figuré apparament lui infligea une claque, à la manière dont Wolfgang en avait donné une à Cédric. Hors de lui, il se répéta :

-Où ? Où est mon Frison ?

-Il a... Disparu dans les sables mouvants...

Wolfgang éclata de rire, ce qui lui valu un regard noir de la part de William. Celui ci atrapa son esclave par le col, le jeta à terre, et commenca à le ruer de coups, en l'insultant de tout les noms.

-Cet annimal valait au moins dix fois ton pric, empoté !

Wolfgang insistait à la scène, impassible. Mais doucement, très doucement, l'expression de son visage changeait. et quand l'ange dégaina à nouveau, pour porter un coup surement fatal à l'humain, Wolfgang en fit de même, mais ce fut pour parer l'attaque de William, après s'être interposé entre l'esclave et le maître.

L'ange regarda Wolfgang, interdit. Comment ce démon réputé pire que lui avait pu faire une telle chose... Sauver un humain de la sous espèce. Il baissa son arme, fusillant du regard l'humain à terre, saignant d'un peu partout et mort de peur, puis, il posa son regard sur le démon.

-Un truc de basse qualité... Plutôt mourire que d'être vu en sa compagnie... Imagine un peu le scandal, si on savait que tu en avais sauvé un... Pourquoi ? Hein ? Mon petit Wolfy... Deviendrais tu inquiet pour les esclaves ? Ce n'est pas signe du rang que tu portes... tu es à peine digne de me servir d'esclave !

Le démon déglutit péniblement, gardant toujours son arme devant lui. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait fait cela, ça avait étéun réflxe. Il regrétait presque son geste, mais il l'avait fait. Histoire de garder sa crédibilité, il prit une voix assurée, et dit :

-Ce n'est pas en le tuant que tu honnoreras ta parole... Celle qui dit que ce voyage est ton dernier... Je ne peux pas laisser le rang de marquis être souillé par des paroles en l'air... Tu désonhorerais alors toute notre société...

"Cet annimal valait au moins dix fois ton prix, empoté !"

Ces mots figèrent Cédric. N'avait-il pas déjà entendu Wolfgang lui dire quelque chose du même genre ? Oui, certainement... Au sujet de poignard il lui semblait... Ainsi, ces deux être étaient pareils ? Et quand il vit l'ange rouer de coup le pauvre garçon, Cédric ne put se retenir d'intervenir, cette fois ci. Reprenant forme humaine, il se précipita pour parer le coup de l'homme mais... Wolfgang s'interposa avant lui. Cédric se stoppa dans sa course. Le démon ne l'avait pas vu, c'était certain...

Les paroles de l'ange sonnaient tellement justes à l'oreille du garçon... Pourquoi Wolfgang avait-il protégé cet esclave ? L'insulte qui suivit effraya Cédric, comment le démon allait il réagir à de telles paroles ? Pendant ce temps de latence, Cédric s'approcha du garçon à terre et, otant ses propres bandage commenca à le soigner. Il sa doutait que l'ange l'avait vu et qu'il allait finir par s'en prendre à lui aussi... Mais ce qu'il craignait le plus, c'était la réaction de Wolfgang en l'appercevant...

Quand l'ange s'approcha de lui, Cédric sorti son poignard pour se défendre, mais le démon s'interposa et le ton qu'il utilisa pour le protéger le surpris quelque peu... Wolfgang ne l'admettrait certainement jamais, mais il venait d'agir avec un peu trop de verve... Les mots qui suivirent, par contre, vexèrent Cédric. Il pensait à plein de réponses désagréables possibles, mais se retint. Il appercu le regard que le démon prota à sa main ensanglantée, mais il savait aussi que si un jour il voulait récupéré cet homme, il ne devait pas le mettre en mauvaise situation face à l'ange et donc mesurer ses paroles. Il se leva doucement, portant l'esclave blessé dans ses bras et au lieu de rappeler à Wolfgang que c'était lui qui était parti, il dit en baissant la tête:

"Bien Maître"

Et il s'éloigna vers les sacs qu'il avait laissé à terre. Il en sortit des bandages qu'il appliqua sur l'esclave puis une serviette dans laquelle il l'enroula avant de le place dans une duvet et de l'appuyer à une arbre qui l'abriterai un peu du vent et de la pluie.

Tout en faisant celà, il s'adressa à Wolfgang:

"Lorsque nous avons croisé un cavalier dans la plaine, vous n'avez pas hésité une seule seconde... Pourquoi ne pas faire de même avec celui-ci, Maître ? Souhaitez vous que je le fasse pour vous ?"

Il se doutait que si Wolfgang n'avait pas essayé de tuer l'homme c'était parce qu'il était aussi noble que lui... Mais cet homme ne venait il pas de voir le démon dans une position qu'il valait mieux garder secrete ? Proteger un esclave... Avoir l'air malade...

La famille ? Cédric se figea. Entre lui, un simple esclave, et "la famille", il n'était pas certain que Wolfgang continue à le proteger. Il décida donc de jouer avec le feu et laissant le jeune esclave derrière lui, il s'approcha de l'ange:

"Mon cher Maître n'est plus mon Maître, puisqu'il m'a chassé... C'est donc en tant qu'homme libre que je vais me défendre contre vous sans attendre sa protection..."

Il s'avanca d'un pas lent mais assuré et d'un coup, il se mit à courrir. Il lui fonca dessus et se baissa pour éviter l'épée tout en rangeant son propre couteau à sa ceinture. Son but était de prendre de l'élan et de détourner l'attention de l'ange. Alors que celui-ci faisait volte face, Cédric était déjà tranformé en aigle en train de prendre son envol dans des cris volontairement asourdissant... Quand il fut à quelques metres de hauteur, il se jeta sur l'ange comme sur une proie: extrèmement vite et les serres en avant...

Cédric regarda les deux hommes partir. Il ne reprirent que la partie de leurs affaires que Cédric n'avais pas cachée et il s'éloignèrent. Le jeune homme s'envoulait d'avoir mis l'esclave en danger... Il reprit lentement forme humaine dans les bras de son maître et resta un moment silencieux avant de dire:

"Je vous l'ai dit, quelque que soit le nombre de coups et d'insultes que vous déirigerez contre moi, je serais incapable de vous quitter."

Il se leva lentement et se dirigea en boitant vers la cachette dont il sorti deux gros sacs qu'il ramena vers son maître. Pendant tout ce temps, la pluie avait cessé de tomber, mais ils ne s'en étaient même pas rendu compte. Cédric ouvrit le premier sac et fouilla dedans, il fit de même avec le second et fini par trouver ce qu'il cherchait: des médicaments.

Etrangement, Cédric n'avait pas recommencé à tutoyer le démon, mais il ne se considérait plus comme son esclave et il fallait qu'il le lui explique clairement. Il prit donc la parole avec calme en préparant de quoi soigner le démon:

"Wolfgang, aux yeux de tous je ne suis qu'un esclave, et cela m'importe peu. C'est de l'être à vos yeux qui me dérange. Même si tous me prenne pour votre serviteur, sachez que c'est de mon plein gré que je suis près de vous et que je souhaite vous accompagner pour la suite de ce voyage. Je suis un homme libre. Certainement pas de la même classe que vous, mais tout de même libre."

Il tendit les médicaments à le verre au démon et, toujours d'une voix très douce, il continua:

"Prennez ça, vous êtes malade, je l'ai bien vu. J'ai cru que vous ne vous relèveriez pas quand j'ai laissé tomber cette branche dans mes sables mouvants devant vous tout à l'heure. J'ai cru que vous risquiez de mourir quand je vous ai vu vous endormir contre cet arbre... Attirer cet homme n'était pas une bonne idée, mais je n'avais que ça en tête..."

Il sortit des vêtements secs du sac ainsi qu'une serviette et il secha les cheveux du blond avant de commencer à le deshabiller pour le vetir à nouveau de propre. Il parlait toujours, comme pour combler un vide entre eux deux:

"Cet homme vous portera du tord, pourquoi l'avoir laissé en vie ? Vous sembliez pourtant le haïr encore plus que... encore plus que vous me méprisez..."

Cédric senti ses larmes monter, il avait peur de se taire, peur du silence, peur, surtout, des mots que Wolfgang lui dirait à le suite de son discours... Après l'avoir habillé, il se leva et referma les sacs. Il ne prit même pas garde au fait que poser son pied par terre était devenu une douleur atroce. Il mit les sac sur son dos, secha ses yeux d'un geste discret et se tourna vers Wolfgang pour l'aider à se lever. Mais quand le démon s'appuya sur sa main pour se redresser, Cédric du reporter son poind sur sa jambe blessé et elle ne le supporta pas, il tomba en avant en jurant: le coup d'épée, transposé à l'echelle humaine, lui avait foulé la cheville. Il murmura alors les paroles que le démon avait employé un peu avant:

"Un véritable fardeau..."

Wolfgang quand Cédric reprit forme humaine le serra un peu plus contre lui, en fermant les yeux. Cétait toujours quand il avait peur de le perdre qu'il laissait son mauvais carractère de coté... Il changeait alors radicalement, et encore une fois, c'était ce qui était en train de se passer... Il se laissa ensuite totalement faire, passif, ne disant pas un mot, ne réagissant à aucune paroles de l'homme. Même quand celui ci lui posa une question, il resta muet, le regard dans la vide.

Wolfgang attrapa la main de Cédric, pour l'aider à se relever, mais avant qu'il ai pu se redresser, ils retombèrent tout deux à terre. Wolfgang regarda l'homme juste en face de lui.

il se rapprocha alors doucement, et toujours sans un mot, il le prit dans ses bras, le serrant contre lui, en mettant la tête de Cédric blottie dans son cou. Il ferma les yeux, et passa doucement sa main dans les cheveux du jeune homme. Tandis qu'une larme unique roulait sur sa joue, il lui dit d'une voix larmoyante :

-Je ne pense pas toute ces horreurs que j'ai pu dire... tu es tétu, capricieux, mais je t'aime !

Les paroles du démon émurent Cédric, mais il se trouvait bien naïf d'y croire... Il savait que cela ne durerait pas, que son maître recommencerait à le dénigrer dans peu de temps... Il se laissa bercer un moment puis se releva d'un bond:

"Je... vos vêtements... Vous venez de vous changer et..."

Et comme à chaque fois qu'ils pourraient avoir une vraie relation de couple, c'était Cédric qui se replacait automatiquement comme serviteur... Comme s'il avait toujours besoin de cette relation dominant/dominé... quand Wolfgang n'assurait plus le rôle du maître, Cédric devenait plus que soumis... Il avait changé les vêtements de son maître, mais pas les siens par exemple, il avait pris tous les sacs aussi...

Cette fois-ci, il réussi à aider le démon à se mettre debout, et il chercha aussitôt à enlever toutes traces de boue... Ce qui était bien sûr impossible... Il finit par dire:

"A chaque fois que vous êtes doux et gentil avec moi, j'ai peur que vous redeveniez brutal et colérique d'un coup... J'ai peur de vous décevoir... J'ai peur que ça ne dure pas... Et je ne sais pas si je dois croire les paroles que vous dites dans ces moments là tellement celles que vous dites après sont... convaincantes... Comment... Que dois-je faire quand vous m'insultez et me frappez ?"

Cédric détourna le regard et commenca à marcher en suivant le chemin que l'ange et son esclave avaient pris.

[Ca, tu vas me le payer, de partir sans prévenir Cédric !]

Cédric ne remarqua pas qua Wolfgang ne le suivait plus. Il continua à avancer en silence, ne sachant que dire puisque le démon ne répondait pas à ses paroles. Il avanca prudemment, tournant autours de ce qui semblait être des sables mouvants quand, d'un coup, son pied s'enfonca dans le sol. Il fit un bond en arrière, mais il ressorti son pied... nu ! Il se tourna, dépité, vers son maître... Et remarqua qu'il n'était plus là.

Il resta, un instant, figé par la surprise, puis il se releva et reparti en arrière en appelant son maître:

"Wolfgang ? Wolfgang, où êtes vous ? Wolfgang ?"

"C'est une nouvelle mode d'appeler son maître par son prénom ?"

Cédric sursauta. Devant lui se trouvait l'ange qu'ils avaient croisé peu avant. Inquiet, il recula et il sentit le sol se dérober sous ses pieds. Il cria de surprise et l'ange l'attrappa par le bras pour le sortir du sable mouvant. Il l'emmena un peu plus loin vers un terrain plus ferme et le jeta violemment à terre avant de le frapper au visage.

"Ca, ce sont mes sacs ! Et puisque tu les portes et que je n'ai plus d'esclave, tu m'appartiens désormais, tu me suivras."

Cédric se releva et allait riposter quand une autre giffle l'atteignit:

"N'envisage même pas de parler sans mon autorisation. Passe devant, au cas où il y ai des sables mouvants, par là !"

Il lui indiqua un chemin sur lequel Cédric s'engagea en se demandant ce qui l'attendait...

Cédric avancait entre les arbres avec anxiété quand il entendit la voix de Wolfgang. Il se retourna d'un bon... Et se retrouva face à la lame glacée de l'arme de l'ange. Il se figea et perdit le sourire qui avait faillit se dessiner sur son visage. Son regard se perdait dans la brume alors que l'homme le menacait. Wolfgang ne le retrouverait jamais dans ces conditions. Une seule idée lui vint: faire crier le dénommé William... Mais cela voulait dire risquer les coups et les blessures... Peu lui importait. C'est avec Wolfgang qu'il voulait être. Non seulement il l'avait un peu aprivoisé et fait changer, mais en plus, l'aimait plus que tout et il ne pouvait le laisser le chercher au hasard dans ce lieu de danger. Il dit donc très bas:

"Pourquoi ? Ne le laissez pas dans ces sables mouvants. N'avez vous pas dit que c'était votre cousin ?"

Le bras armé se leva et un cris rompit le calme des lieux:

"SILENCE !"

Cédric recula d'un pas par réflexe et son poignard arrêta la lame qui aurait du lui ôter la vie. L'ange poussa un cri rageur et lui donna un violent coup de pied qui le propulsa au sol. Cédric émit un gémissement et l'épée se posa sur sa gorge. C'est un muirmure froid qui lui parvint:

"Debout avorton, nous continuons... Je n'ai pas la même notion de famille qui lui. Sa mort ne peut que me satisfaire. Ca serait même un victoire pour ma branche de la famille... Mais ça, un ésclave comme toi ne peux le comprendre."

Cédric se releva lentement et repris l'avancée en sentant la pointe de la lame dans son cou...

Wolfgang entendit quelque chose. Ce n'était pas la voix de Cédric, mais de son cousin. Silence... Sa voix exprimait la colère... Se pourait il que les sables aient épargné Cédric alors ? En tout cas, son cousin n'en fairait jamais de même. Il se mit à courire. Il n'appellait plus le nom de Cédric, mais de William. Il connaissait bien les lieux, il savait reconnaitre les endroits dangereux des endroits sans risque. Il se déplacait aussi assez aisément, et il rattrapa finalement William.

Quand il le vit menacer Cédric de son arme, il fronca les sourcils. S'il ne le touchait pas, c'était uniquement cause d'une seule personne, sa mère. C'était son neuveu, et elle l'aimait, forcément... Et Wolfgang qui avait une très grande estime pour elle, ne pouvait pas faire un geste qui risquait de la mécontenter, mais là, il jouait avec le feu. Dégainant lui même, il dit d'une voix froide :

-Laisse le partir...

Willliam remarqua enfin la présence de son cousin. Il se retourna vivement, affichant un petit sourire en coin. Il attrapa Cédric par l'épaule, pour le mettre devant lui, et lui plaqer la lame de son épée contre la gorge, son sourire était maintenant sadique...

-Tu sembles porter un grand interet à cette bète... Que cache tu Wolfgang... Te serais tu "attaché" à pereil animal ? Regarde les choses en face cousin... Ce n'est qu'une bète !

Wolfgang déglutit péniblement, puis, reprenant confiance en lui, il dit :

-Ca n'a aucun rapport, laisse le partir !

-Sinon quoi ?

Sinon rien... Que pouvait il faire ? Il ne pouvait que marchander, il n'était pas en position de force. Il baissa la tête, penssif. Il n'avait qu'un seul avantage par rapport à cet ange. Relevant la tête, avec une expression triste, il dit :

-Tu m'as toujours désiré non ?

-Quoi ?

-Tu me l'as même dis, il y a peu... Je me laisserai faire, mais baisse cette épée...

Tout le temps qu'il fut menacé par l'épée, Cédric ne put rien faire, mais son regard ne lacha pas une seconde le visage du démon. Quand il le vit prendre une expression résignée, il prit peur... a juste titre. Ses yeux s'écarquillèrent d'horreur en entendant la proposition du démon. L'ange sembla hésiter, la pression sur la gorge du garçon se fit moins forte, la lame commencait à descendre... Cédric n'en revennait pas de ce qu'il venait d'entendre. Pourtant, quand la voix de l'ange s'éleva, il se rendit compte qu'il n'avait pas imaginé ces mots:

"Je ne te veux pas soumis et passif, Wolfgang, je veux que tu participes, je veux voir que tu aimes..."

La voix était cruelle, froide... Et la réponse du démon glaca le jeune homme:

"Baisse cette épée."

C'était une acceptation, une soumission... Et l'épée de baissa lentement... Cédric en était terrorisé. Il ne pouvait pas laisser faire ça, jamais... Avant même qu'il soit hors de danger, il cria:

"Non ! Non, Wolfgang ! Ne fais pas ça ! Je t'en conjure, ne fais pas ça !"

Des larmes coulaient sur les joues du jeune garçon alors qu'il suppliait son amant de ne pas se saccrifier pour lui. Un coup brutal rappela aussitôt à Cédric qu'il était encore entre les mains de l'ange. La lame revint contre sa gorge:

"Silence, vermine !" puis, après avoir de nouveau levé le regard sur le démon: "Tu le laisses te tutoyer, Wolfgang ? Le laisses-tu t'enculer aussi ou cela m'est-il réservé ? J'accepte ta proposition... cousin..."

Le voix était cruelle, méprisante... Et Cédric fut propulsé contre un arbre un peu plus loin. L'épée ne le menacait plus, mais il était trop sonné pour encore intervenir.

Wolfgang faisait tout pour ignorer totalement la voix de Cédric. Il essayait de ne pas le regarder. Les paroles de Cédric, comme de William, le blessait interieurement, mais ce n'était pas le moment de faire les sencibles. Il devait attendre que Cédric soit hors de danger pour pouvoir être en position éguale avec son cousin.

William pointa à nouveau son épée vers l'homme à terre, sans quitter Wolfgang des yeux. L'ange, au regret du démon, n'était pas dupe. Il dit d'un ton à lacer le sang :

-Jette ton épée, et ouvre ta veste...

Wolfgang s'executa assez rapidement pour le premier ordre, mais il hésita un peu avant d'ouvrire son manteau. Il comptait utiliser le couteau qu'il avait à sa ceinture, il ne pensait pas son cousin assez méfiant pour aller vérrifier s'il était armé ou pas. Jetant un coup d'oeil furtif à Cédric, il ouvrit sa veste, détacha la ceinture où toutes ses armes et ses affaires étaient attachées, et il la jeta à terre.

-C'est bon ou tu veux que j'enlève mes chaussures aussi dit le démon d'une voix méprisante.

William lacha son arme, afficha un sourire sadique, à nouveau, et répondit :

-Tu es trop bète pour avoir prévu ce genre de chose mon cher Wolfgang...

Wolfgang leva la tête, essayant de rester digne même dans une pareille situation, puis, d'un pas lent, il s'approcha de son cousin, qu'il entoura timidement de ses bras. L'autre était ravi de voir le démon ainsi rabaissé, on le voyait bien sur son visage. Wolfgang, après un frisson de dégout, embrassa William, qui ferma les yeux. Pendant ce temps, le démon lancait un regard d'appelle à l'aide à son esclave, toujours étendu sur le sol.

Quand Cédric reprit ses esprits, Wolfgang était en train d'embrasser son cousin. Il en resta un instant surpris. Son regard s'attarda sur les bras de son maître qui enlacaient l'autre puis suivit les mains de l'ange qui descendaient du les fesses du démon. C'est alors qu'il eut l'idée de lever les yeux vers ceux du blond et qu'il vit ses furieux appels au secour. Sans même réflechir, il attrapa son propre couteau et se leva pour s'élancer vers les deux hommes... C'était sa compte sur sa blessure à la cheville. Il s'éffondra au sol dans un bruit mat. Il n'était donc même pas capable de proteger son maître. Des larmes coulaient sur ses joues alors que l'ange rompait le baiser.

"C'est bien Wolfgang... Mais tu n'es pas encore tout à fait dedans..."

Il le plaqua à un arbre un peu plus lui et commenca à passer ses mains sur son corps avant de ses glisser SOUS le tissus. La voix froide s'éleva à nouveau:

"Tu sais, je n'ai pas besoin de le voir pour savoir où il est et ce qu'il fait... Et si j'esquive son attaque, c'est toi qui sera blessé... Wolfy..."

Il se pencha alors dans son cou qu'il commenca à embrasser alors qu'il déboutonnait le pantalon du démon... Cédric, étendu au sol, le visage ravagé par les larmes, au bord du désespoir, ne faisait que gémir:

"Pourquoi ? Pourquoi ? Non ! Ne faites pas ça ! Tuez moi, ne le touchez pas ! Ne le touchez pas ! Wolfgang !"

Il tenta à nouveau de se lever pour prendre un épée cette fois ci... Mais elle était trop lourde pour lui. Et quand il retomba au sol, il senti que son pied s'enfoncait lentement... Il n'avait plus la force de lutter pour se relever. Il regardait Wolfgang avec une expression mélée de terreur et d'amour...