Trois kilomètres à découvert

Nombre de messages : 172 Age : 36 Date d'inscription : 14/05/2007

Wolfgang écouta les paroles de son esclave, bouillonant de rage. Il était hors de question qu'un simple esclave se permete de lui faire le moindre repproche... Pas aussi poussé en tout cas. Quand Le jeune homme se dirrigea vers la porte, le démon le rattrapa, l'attrapa par la main, pour le forcer à se retourner, et il lui infligea une magistrale baffe. Pas une petite tape qu'on peut parfois faire, non, un coup donné avec toute la force dont il savait faire preuve.

-Petit insolent ! Comment oses tu t'adresser pareillement à moi !?

En donnant un coup vers le bas dans le bras de Cédric, il le fit tomber sur le sol, puis, il enjamba l'homme, pour rentrer récupérer sa veste. Le vieillard lui devant cette scène n'osait rien dire. Wolfgang ne lui adressa même pas un regard.

-Dépèche toi !

Ils avaient perdu beaucoup de temps depuis le début de ce voyage... Wolfgang voulait en finir une fois pôur toute avec cette tradition qu'il trouvait de plus en plus stupide.

Nombre de messages : 183 Age : 36 Date d'inscription : 15/05/2007

Le coup vint, plus vite et plus fort qu'il ne s'y était attendu. Il se retrouva à terre. Son dos le lanca, mais il savait que les soins du vieil homme l'avaient guérir de la plus part de ses blessures. Il à nouveau se transformer sans risques... Il se releva lentement, passant sa main sur sa joues brulante puis il planta son regard dans celui du démon. Et c'est d'un ton extrêmement calme qu'il s'adressa au blond:

"Je ne suis pas un esclave, Wolfgang. Vous avez payé pour m'avoir, c'est votre problème. Vous semblez oublier trop facilement que je peux m'en aller quand je veux. Je suis un oiseau de proie, pas votre larbin. Vous osez parler d'amour mais vous me frappez avec tant de violence. Vous ne connaissez rien aux autres seul votre personne vous interresse. Traversez donc les sables mouvants à pied, moi, je le ferais pas les airs. Je vais à Naya, peut être m'y retrouverez vous..."

Il fit quelques pas en arrière et dit:

"C'est en tant qu'homme libre que je me suis donné à vous, Wolfgang, que je suis tombé amoureux de vous. C'est en tant qu'homme libre que je vous quitte aujourd'hui."

Il se transforma alors et s'envola vers les arbres à l'arrière de la cabane. Il s'y percha, abrité des regards et observa Wolfgang.

Et croyez le ou non, les oiseaux aussi peuvent pleurer...

Nombre de messages : 172 Age : 36 Date d'inscription : 14/05/2007

Wolfgang le regarda se transformer sans un mot, le regard hautain, quand il prit son envole, le Démon ramassa quelques pierres sur le sol, qu'il jeta en direction de l'aigle, qui était bien trop loin pour qu'il puisse l'attendre, mais c'était pour les formes...

-C'est ça, déguage ! Un oiseau de proie mon cul oui ! charognard ! Mésange ! Rouge gorge ! Va t'en pondre ton oeuf je serais bien plus efficace sans toi !

Quand sa réserve de "munitions" fut épuisée, il releva la tête, l'air extremement méprisant. Il secoua ensuite la tête, histoire de donner un peu de volume à ses cheveux, puis, faisant virvolter son long manteau d'une façon digne d'un méchant des films disney, il commenca d'un pas rageux son voyage seul. Il avait certes l'air assez ridicul à marcher seul en plein milieu de la plaine, sans sac, ni rien avec lui... Qui plus est, il marmonait pour lui même plusieurs choses dont ceci :

-J'ai saccrifié les sacs pour cet avorton, ma monture... Et que fait il ce petit ingrat, il ne m'a jamais été util à quoi que ce soit de toutes façons... Un piaf innutil, c'est tout ce qu'il est... Ahah, il va surement crever étoufer par une souris sous peu... Pendant que je serai tranquillement à l'auberge, à manger un vrai plat...

Il ricanait seul dans son coin, continuant à avancer, quand un coup de tonnere se fit entendre, et la ciel commenca à se deverser sur lui en quelques secondes.

-Joie...

Nombre de messages : 183 Age : 36 Date d'inscription : 15/05/2007

A peine Wolfgang parti, Cédric redescendit vers la cabane de l'ermite et reprit sa forme humaine avant de frapper à la porte. L'homme lui ouvrit, le regarda et le laissa entrer sans un mot. Cédric avait une mine affreuse, son visage montrait sa tristesse et son désespoir. Le vieil homme lui fit une soupe et la lui servit avant de prendre doucement la parole:

"Tu sais, jeune homme, tu as eu beaucoup de chance. Je l'ai vu en tuer pour beaucoup moins que ça... Mais dis moi, quand tu dis que tu l'aimes..."

L'homme se tut. Cédric but sa soupe en silence puis prit enfin la parole:

"Vous êtes bien curieux pour un ermite. Oui, je l'aime. Parce que je sais qu'il se cache un homme sensible et doux sous son apparence hautaine. Il faut juste qu'il s'en rende compte."

Il ne regardait pas le vieil homme, il contemplait le fond de son bol de soupe. Il était inquiet pour Wolfgang mais savait qu'il devait lui laisser un peu d'avance... L'ermite reprit:

"As-tu déjà entendu cette rumeur qui dit que seuls les esclaves connaissent le but réel de cette tradition ? Tu viens de l'énoncer, ce but: le voyage ancestral à pour objectif de rendre les maîtres plus humains et plus respectueux envers leurs serviteurs... Et c'est pour ça que Wolfgang Von Elea n'y arrive pas... Peut être qu'avec toi, il arrivera au bout... Ne l'abandonne pas, jeune homme."

Cédric allait répondre quelque chose quand une pluie torrentielle se mit à tomber. Il se leva d'un bond en pronnonçant le nom du démon. Il se précipita sur la porte et avant de l'ouvrir, il se tourna vers l'homme:

"Je ne l'abandonnerais jamais, il m'a sauvé plus d'une fois la vie. Dorénavant, mon existence n'a plus de sens sans lui."

Il ouvrit et se précipita sous la pluie battante. Il prit son apparence volatile et, se battant contre le vent et l'eau, il réussi à retrouver son amant. Il se mit à l'abris des arbres et s'ébroua: la pluie l'allourdissait et compliquait sa progression...