En prison?

Mégane attendait dans la cellule, patiemment, assise sur le banc de bois. Le petit soupirail aux barreaux faisait entrer la lumière dans la petite pièce. Ca aurait pu ressembler à ces prisons de vieux villages, assez rétro à présent mais emplit d'un charme fou. Ce qu'elle ignorait, c'était que l'endroit où elle se trouvait à présent avait été nettoyé le jour même. Auncun indice de ce qui était réellement en train de se passer dans cette ville ne filtrait...
Elle avait tenté d'interpellé le gardien. Mais il n'avait pas répondu à ses remarques et questions et s'était contenté d'éclater d'un rire gras de l'autre côté de l'épaisse porte de bois. Elle se demandait si il parlait seulement la langue. Elle avait aussi completement oublié que dans son cas, elle avait normalement droit à un appel, à un avocat ou autre. Sa mémoire et son attention étaient encore loin.
Elle se contentait d'attendre. Un coup d'oeil à sa montre lui indiqua que midi était passé. Pas de repas à l'horizon... De toute facon, elle ne mourrait pas de faim pour l'instant. Elle se contenta d'attendre que quelque chose se produise. Et d'ailleurs, c'est ce qui arriva. Quelqu'un vint jeter un oeil dans l'ouverture de surveillance de la porte. C'était un jeune homme au regard froid et dur mais Mégane n'y fit pas attention. Peut être était il un membre du personnel de l'hôtel où elle était censé séjourner et qu'il allait payer la caution pour la sortir de là...
Bien évidemment ce n'était absolument pas le cas mais elle ne le découvrirait pas encore tout de suite...

Shinji volait et sentait l'air glacial des hauteurs agiter ses cheveux et pénetrer ses vètements, mais il n'y pretait pas attention...Tout son corps bouillonait d'une sourde colère...Kanako avait bien essayé de le raisonner mais il avait presque repoussé toute tentative de communication...Son ame était saturée de haine envers ce monde...Il se sentait différent avec sa "soeur"...C'était eux contre tous...Personne ne pouvait les comprendre...Pourquoi fallait-il toujours qu'on les empèchent de vivre en tranquilité...?Ce voyage leur donnait enfin l'occasion d'échapper a tout ca...Mis a part l'esclave qu'ils devaient aquérir personne ne pourraient les juger...Et ce n'était pas un serviteur qu'il laisserait faire la loi...
Le jeune homme se posa enfin sur la place où se déroulaient le marché...Personne ne fit attention a lui ni au nuage de poussière qu'il souleva en atterrissant...Tout autour ne s'étalait que des boutiques sinistres desquelles transpiraient la misère et le désespoir...Après avoir balayé du regard ce sinistre ensemble et comtemplé d'un oeil méprisant les gras marchands vantant la qualité des esclaves, il se dirigea d'un pas rapide et décidé vers une boutique a part qui parraissait de l'exterieur moins miteuse que les autres...Il se plaisait a posséder le meilleur de ce qu'il pouvait trouver...Il poussa la porte sans ménagement bousculant au passage une vieille dame venant renouveler sa collection d'enfants domestiques et pénétra dans le magasin sombre...
L'odeur qui se dégageait de la petite pièce aux murs tachés d'humidité était pestilenciel...Le vendeur,un petite homme squeletique et déjà d'un certain age s'avanca vers Shinji...

Bonjour Monsieur...C'est la première fois que vous venez n'est ce pas?!Oui....je n'oublie jamais la tête de mes clients....Monsieur veut sans doute voir notre collection d'esclaves féminines...A moins que monsieur ne préfère les hommes...J'ai mêmes quelques enfants qui devrait vous parraitre tout a fait potable pour...."s'amuser"...Bien sur...si monsieur a de quoi payer...

Son visage cadavérique recouvert d'une épaisse couche de crasse était tout près de celui du jeune homme qui pouvait distinguer ses dents noires cassées et l'odeur répugnante qu'il dégageait a l'image de sa boutique...Sa voix trainante et méprisante brulait d'hypocrisie malsaine...Les yeux flamboyants du démon se figèrent droit dans ceux du marchands et sa voix se fit dur et tranchante comme de la glace...

Donnez ce que vous avez de plus en forme!Peut importe le sexe la taille ou le caractère!Et ne vous inquiètez pas pour l'argent..."Monsieur" a de quoi payer!

Le visage du boutiquère se glaca et il conduit sans un mot le démon dans un long couloir où il s'arreta devant une porte...

Nous l'avons rentré ce matin...J'espère qu'elle conviendra a monsieur...

Sa voix sifflante était toujours chargée de mépris et de moquerie mais Shinji l'ignora et se contenta de jeter un oeil par la petite ouverture de la porte...Une jeune fille qui avait l'air en bonne santé était assise dans la petite cellule et sans la moindre inquiètude semblait s'ennuyer fermement...

*Elle sera tout a fait correct pour le voyage...Nous n'avons aucun besoin de plus...*
*Oui c'est ce que je pense aussi malgré son inscouscience apparente...De toute facon je n'ai qu'une envie...sortir au plus vite de cette affreuse boutique...*
*Shinji...*
*Huumm*
*......non rien....*

Le démon se posait des questions mais ne dit rien...Ils n'avaient jamais eut de tabou avec Kanako...Son regard redevint dur et cruel quand il vit que le marchand l'observait avec une impatience non dissimulée...

Nous prendrons celle ci...Et dépèchez vous de l'attacher!Nous sommes pressé!

Le vieil homme fut intriguer par le nous mais ne protesta pas...L'histoire de ce jeune homme tout a fait déplaisant ne l'interressait en rien..Si il se croyait supérieur...C'est avec un soupir dédaigneux mais un regard chargé d'un fausse servitude qu'il lui répondit.

Bien monsieur...Tout ce que monsieur voudras...Tant que monsieur a les moyens...

Et sur une légère courbette suivi d'un sourire hypocrite, il pénétra dans la cellule...

Le préposé aux cellules venait de discuter avec l'étrange jeune homme qui attendait de l'autre côté. Elle n'avais pas tout saisi de leur discussion, jsute quelques bribes éparses: "nous l'avons entrée ce matin" "Nous prendrons celle ci" "Nous sommes pressés" Mégane fut prise d'un doute. S'agissait il d'un de ces genre de pasteurs qui viennent aider à la libération de prisonniers de leur communauté? Malgré que cet endroit ne lui plaisait pas tellement elle en avait recompté encore et encore les pierres sur le mur, elle ne se sentait pas le droit de voler la chance de quelqu'un d'autre et surtout de mentir. Elle n'aimait pas les religions et montrer de la reconnaissance au nom d'un dieu quelconque ne l'interessait absolument pas. Ne pouvant encore distinguer les deux hommes, elle ne se formalisa pas du "nous". La clé joua dans la serrure. La jeune fille se releva et attendis la suite. "Tête de Squelette" pénetra dans la cellule. Derrière lui se tenait le jeune homme dont elle avait croisé le regard. Plutôt jeune pour un prêtre... Squeletor la prit par le bras et la fit sortir sans ménagement de la pièce. Il la traina vers un vieux bureau miteux recouvert de papiers tachés et de traces de nourritures moisies. L'expression de Mégane trahissait bien son étonnement et son appréhension. Malgré la brutalité dont elle était manifestement la victime, l'autre type ne réagissait pas, gardant même les yeux froids. Elle s'appretait à ouvrir la bouche pour protester quand sur ses poignets se refermèrent... des menottes! Des menottes lui permettant de très courts mouvements et une chaine était relié au centre. Chaîne qui fut donnée à l'inconnu toujours silencieux qui jeta une bourse sur le bureau. Une... Bourse? C'était la nouvelle mode? Il ne connaissait pas les portefeuilles? Et combien d'euros devait il y avoir dedans? Malgré le volume, ça ne payerait sans doute pas une caution... Elle réussit à bredouiller:

-Mais qu'est ce qui se passe ici?

-Il se passe que tu viens d'être achetée par ton nouveau maître, ma mignonne, fit ce qui ne ressemblait plus à un quelconque policier, occupé à faire disparaitre la bourse.

-Maî.. Maître?

Son cerveau commençait dangereusement à bugger. Des tas d'hypothèses tournaient dans sa tête. Avait elle été kidnappée pour servir de prostituée pour un proxénète qui se livrait au traffic de femmes? Impossible, l'autre n'était pas si cinglé... Il était trop jeune... Il ... C'était impossible! Ah moins qu'elle ne soit tombée dans les mains d'un fou et que le jeune homme venait en réalité la sauver... Ou bien... Complètement sous le choc, elle paraissait completement perdue. Elle ne réagit que quand elle sentit les menottes tirer, la forcant à avancer. Il n'y allait pas de main morte! Si il jouait un rôle, il le jouait trop bien! Il pourrait au moins faire attention! L'air frais de la rue la fit revenir un peu à elle et ce qui s'offrit à ses yeux... Une rue assez large et fort sale, ou des tas de boutiques louches et surement peu fréquentables proposaient des objets et autres de douteuse provenance. Il y avait des professionelles tentant d'harponner un client, des vendeurs de rues miteux, des gens faisant la manche, des gens enchainés à d'autres personnes vétues bien plus richement. Soulagée, elle prit la liberté de s'exprimer

-J'viens de comprendre! Pardonnez moi, il m'a fallu un peu le temps! Seulement je crois qu'il y a erreur... Je ne fais pas partie du casting...

Elle reprit pour tenter que l'autre comprenne au mieux ses propos:

-Il est manifeste que tout ceci est une reconstitution... *de quelle époque je l'ignore*, pensa t'elle en tentant de rejoindre la relation esclave et style de l'époque, mais je ne suis pas une des figurantes... En tout cas, je vous félicite, c'est du beau boulot! Tout à l'air si réaliste! Alors si vous pouviez me détacher, je vous laisserait travailler tranquillement. Je dois déjà inquieter pas mal de personnes par mon absence, ...

Elle regarda avec le regard souriant et une expression non moins souriante celui qu'elle prenait pour un acteur ou une personne liée à la reconstitution...

Le marchand les conduisit dans un bureau crasseux où il attacha la jeune fille...Shinji ne l'avait même pas regardé, se contentant simplement de l'acheter car c'était la loi pour effectuer le voyage...Il était son nouveau maitre mais cela n'avait pas l'air de l'effrayer...Elle parraissait juste étonnée et c'est surtout son expression qui troubla quelque peu le démon...Il s'attendait a ètre redouté...Il ne décrocha pas un mot, pris la chaine en main et jeta une bourse rempli d'or sur le bureau miteux avant de se retourner et de partir sans un regard vers le vieil homme...Sans se préoccuper le moins du monde du bien etre de son esclave, il tira d'un geste brusque sur le lien qui l'entravait pour la faire marcher...Une fois dans la rue, il inspira une grande bouffée d'air frais...Que fallait il faire maintenant...Commencer le voyage immédiatement?ou bien parcourir les magasins pour renfouler les provisions et dormir a l'hotel pour la nuit avec le risque de se faire reconnaitre par un de leur ancien camarades du pensionnat...

*Qu'en pense tu Kanako?*
*Il vaudrais mieux faire des courses...Avec notre nouvelle aquisition nous avons tout de même une bouche de plus a nourir et il ne faut pas compter sur elle pour chasser...De plus en fuyant précipitament nous n'avons presque rien emporter avec nous...Nous n'avons pas le choix...Même si le rique a prendre est important..D'autant plus que si ils nous retrouvent, il ne nous laisseront pas partir...*

Mais Shinji fut interompu dans sa conversation silencieuse par son esclave...De quel droit osait elle prendre la parole sans son autorisation...?!

-J'viens de comprendre! Pardonnez moi, il m'a fallu un peu le temps! Seulement je crois qu'il y a erreur... Je ne fais pas partie du casting...
Il est manifeste que tout ceci est une reconstitution... mais je ne suis pas une des figurantes... En tout cas, je vous félicite, c'est du beau boulot! Tout à l'air si réaliste! Alors si vous pouviez me détacher, je vous laisserait travailler tranquillement. Je dois déjà inquieter pas mal de personnes par mon absence, ...

De plus ce qu'elle disait était totalement imcompréhensible...et elle voulait qu'il la détache mais elle se fichait de lui ou quoi?De plus elle disait tout cela avec un grand sourire innocent...C'était une très bonne comédienne..Mais ce petit jeu ne marchait pas avec lui...
D'un geste brusque, il la fit tomber a terre et sans la quitter des yeux avec ce même regard froid dont il ne se départissait pas, il dit sans une once de sentiment dans la voix...

J'ignore comment tu t'appelle et ton nom ne m'interesse pas..Je suis ton nouveau maitre et tu me doit obéissance alors cesse de jouer la comédie........Et ne m'adresse jamais la parole sans que je t'en donne l'autorisation...Est ce clair?

Shinji méprisait la vie humaine et notamment en ce moment...Il haissait tout ces gens faibles...Ils lui donnait la nausée...Sans même attendre la réponse de son esclave, il lui tourna le dos et se dirigea vers une petite rue qui se distinguait par sa noirceur et pénétra dans une vulgaire boutique d'esclave où il fit l'aquisition d'un vieux sac, d'une couverture miteuse et d'un peu de nourriture légèrement avariée qu'il tendit a sa propriété...Le tout sans un mot...Il sortit de nouveau dans la rue et prit la direction de la rue commercante...

[ magasins]

Sans qu'elle s'y attende, le jeune homme la poussa en arrière où elle se réceptionna douloureusement sur le coude. Mais il était pas bien dans sa tête, non? Elle aurait pu se faire bien plus mal! Il continuait de le fixer de son regard dur et elle ne fit rien pour empêcher son propre regard de se durcir. Il allait un peu trop loin à son goût! Elle allait exprimer sa colère montante quand ce fut lui qui ouvrit la bouche et elle n'en crut pas ses oreilles:

J'ignore comment tu t'appelle et ton nom ne m'interesse pas... Je suis ton nouveau maitre et tu me doit obéissance alors cesse de jouer la comédie........ Et ne m'adresse jamais la parole sans que je t'en donne l'autorisation... Est ce clair?

Comment ça son nouveau maitre? Il poursuivait le jeu du marchand? Si c'était une caméra cachée, cela allait beaucoup trop loin! Elle n'hésiterai pas à poursuivre la chaine incriminée car elle jugeait la conduite du bouffon -oui bouffon- devant elle bien trop gonflante et poussée. L'audience se passerait d'elle en victime principale pour une émission basée à rameuter un public ignare! Elle lui devait obéissance... Et puis quoi encore? C'était une espèce de machiste persuadé d'avoir la supériorité sur la femme? Pauvre blaireau, va! Ensuite, elle ne comprenait pas pourquoi il lui avait dit de cesser de jouer la comédie. C'était plutôt à lui de suivre cet ordre débile! Elle brûlait d'envie de lui dire ses quatre vérités en face. Il ne pouvait de toute façon rien lui faire, si il la touchait ou la frappait, il serait en directe ligne de mire pour passer devant un tribunal. Mais une autre idée lui traversa la tête. Mégane était rarement tétue mais quand s'était le cas, il fallait mettre en route les sonnettes d'alarme. Et surtout elle était extremement rancunière. Elle ne devait plus lui adresser la parole sans son autorisation? Très bien! Il allait voir ce qu'il allait voir. Elle se releva et avant même qu'elle se soit totalement rétablie en position verticale, il tira une nouvelle fois sur les chaines. Cela lui meurtri les poignets mais elle ne dit rien. La vengeance est un plat qui se mange froid... Son regard conservait néanmoins le mépris qu'elle avait de ce type.

Ils se dirigèrent vers une petite rue crasseuse à souhait et pénétra dans une boutique qui devait surement se spécialiser dans l'élevage de cafards et d'autres insectes tout aussi répugnants. Mégane gardait le regard vissé au niveau de ses baskets pour s'assurer qu'aucune bestiole ne lui grimperait dessus. Elle n'admira donc pas le décor de cages et d'autres distrayantes façon d'emprisonner son prochain. C'est quand ils furent à la porte du magasin qu'elle recut dans ses bras entravés un sac à l'allure dégoutante, une couverture pleine de trous et qui puait le moisi ainsi que... Mégane ne préfera même pas savoir ce qu'il y avait d'autre autrefois comestible après avoir vu des vers sortir de biscuits à l'air pas très frais et un morceau de pain qui semblait parsemé des crottes de souris ou d'un autre animal...

Si il croyait qu'en plus, elle allait jouer les porteuses... Il tira une nouvelle fois pour la forcer à avancer et finalement au gré des pas et des rues, ils arrivèrent dans une autre partie de la ville beaucoup plus joyeuse et amicale. Ca ressemblait à un marché le dimanche... C'était parfait!


[magasins]