Démon en cage

Yukino Ichigawa avait attendu le coucher du soleil pour oser s'approcher sans danger... Elle regardait d'un oeil distrait les différents étals d'esclaves et se sentit troublée juste à l'évocation des cris de souffrance qu'ils poussaient. Quand elle pensait qu'elle aurait pu finir comme eux, elle se dit que cela n'était pas juste.

Elle s'arrêtait pour voir les différentes propositions, de temps à autres, et on s'éloignait d'elle à son approche. Après tout, son aura respirait la mort et tout en elle inspirait la crainte au néophyte...

Elle se déléctait de cet effet si particulier qu'elle avait sur la foule, lorsqu'un cri plus particulier que les autres se fit entendre. Elle s'approcha, troublée. Et là, elle se figea.

La majorité des esclaves présents se trouvaient enchaînés au niveau du cou, mais cet esclave-ci se trouva en cage, recroquevillé sur lui-même, geignant. Le vendeur semblait prendre un malin plaisir à enclencher un étrange mécanisme qui le faisait souffrir sans même le toucher, et au bout de quelques cris, elle n'en puis plus... Elle avança, bouscula quelques passants et brisa le cou d'un vendeur qui essaya de l'arrêter avant de s'éclipser furtivement et de coincer le vendeur, penchant sa tête de côté, lui murmurant ces mots en prenant un malin plaisir à faire courir les crocs sur les chairs palpitante de sa nuque...

"Vas-y, sale chien, appuie sur ce brillant mécanisme... Mais je te préviens qu'au moindre gémissement de douleur qui émergera des lèvres de cet être, ça sera un cri d'agonie qui quittera les tiennes... Alors... Que choisis-tu??" demanda-t-elle, s'attendant à ce qu'il lâche l'objet, ce qu'il fit sans attendre une seconde....

"Combien?" demanda-t-elle ensuite sèchement... "Si cet être accepte de me suivre, je te paierais et il me suivra..; Si non, il restera mais je paierais pour que tu cesses ce traitement.. Et si tu oses désobéir, je te déconseille de dormir la nuit qui suivra ton acte...."

Argentine assista à la scène. A l'aproche de cette femme, il a tout de suite ressenti cette aura, vampirique dirons certain, pour lui, habitant de l'enfer elle était juste noire. Il avait relevé la tête, et sourrit au premier coup. Cela était clair, elle venait le sauvé.
Le marchand, apeurré comme un âne tremblait de tout son corps.
Marchand:"Ehhh, il vaut très cher, cet un démon après tout, je vous le vend contre une bourse d'or!"
Ces mots sortirent vite, il tremblait, comme une petite bête.
Argentine était excité, il atendit ses mots et sourit. Désormais il lui était dévoué, corps et âme.
Il se leva, et s'avança pret de la sortie, fixant les yeux de cette femme. Il voulait tout de suite lui faire comprendre sa nature, d'enfer!

La "jeune" femme éclata de rire à l'énoncé du prix de la charmante créature et répondit du tac au tac, d'une voix toujours égale à un souffle...

"Un sac d'or dis-tu? Le voici (elle lui claqua la bourse dans la main, nul n'avait vu son mouvement pour prendre l'argent) "et en voici une autre pour que ta graisse et toi alliez loin, très loin... Car je te jure que si je te revois dans les parages, c'est moi qui te vendrais... Et, euh.. Tu n'auras plus besoin de ceci..." lui dit-elle en prenant le mécanisme des mains et le remplaçant par la bourse. Elle ne se demanda même pas si elle pouvait et elle lui prit son passe-partout. D'instinct, elle savait quelle clé utiliser et elle approcha doucement de la cage pour ne pas effrayer la créature terrifiée, mais aux yeux la dévorant, qu'elle contenait. Elle s'agenouilla face à l'ouverture et libéra l'entrée en quelques secondes. Le marchand bougonna juste derrière elle, juste avant d'être tenu en respect d'un simple regard assassin.

Lorsque ses yeux revinrent vers l'être qu'elle venait d'acheter (à ses yeux, c'était plus une libération qu'un véritable achat), elle lui fit un clin d'oeil en souriant, signe qu'elle n'ignorait rien de ces origines, et tendit la main pour l'inciter à sortir..

"Bonsoir... Je suis Yukino... Ne t'inquiètes plus, tout est terminé maintenant, il ne fera plus rien..." ajouta-t-elle doucement, attendant patiemment qu'il se remette de ses émotions et se mette à parler à son tour...

Pourquoi faisait-elle cela? Après tout elle était une vampire, un être réputé pour sa méchanceté. Il ne comprenait rien, un démon et un vampire, combattant la cruauté des homme. Il faut croire qu'il n'a rien apris de bon. Il rearda néanmoins cette femme ouvrir les portes. Ce clin d'oeil, cette parole..

Il se releva entièrement, et prit la main de sa reine. Il s'agenouilla, baissant la tête.
"J'ai fait une promesse, je vous suis maintenant entièrement dévoué. Moi, Argentine, démon déchu de l'enfer, me soumet maintenant à vos ordres, quelqu'il soit."
Il posa un regard sur le mystérieux dispositif, et eu alors une petit frisson. Si seulement elle pouvait briser cet engin..

Argentine regardait cette femme, elle était assez désirable, et en plus, son aura le mettait en confiance. Mais néanmoins, tant qu'elle gardera cet engin, il continuera à se méfier.

Même si elle aurait dû s'y attendre, son action la surprit un peu... Elle aurait tant voulu qu'il comprenne les raisons qui la poussaient à agir ainsi; alors elle se pressa de s'agenouiller afin de se mettre au même niveau que lui... Elle lui prit doucement le menton et releva sa tête pour qu'il puisse la voir alors qu'elle lui parlait

"J'aimerais deux choses venant de ta part... Bon allez, trois choses... Premièrement, que tu me tutoies. Deuxièmement, que tu m'appelles par mon prénom, et non maîtresse. Et enfin, j'aimerais que tu ne t'agenouille jamais devant moi. Il faut rester fier, et je ne mérites pas toutes ces courbettes" ajoutta-t-elle en riant un peu. "Mais si vraiment tu désires m'adresser un quelconque salut, restons simples. Un hochement de ta tête me suffira amplement..." dit-elle doucement, toujours en souriant.

Elle remarqua que le regard d'Argentine ne cessait de se poser sur le mécanisme et elle comprit. Elle se leva (non sans inciter Argentine à se lever également) et s'avança vers le marchand, terrifié. La foule s'était amassée et commença à rire en voyant la grimace qu'il fit en pensant qu'elle allait le frapper alors qu'elle ne levait la main que pour lui tendre l'appareil.

"N'essaie même pas de l'enclencher, je veux juste que tu le bloques, de manière à ce que, si j'appuie sur le bouton par inadvertance, rien ne se passe pour Argentine..." dit-elle, et le marchand s'exécuta. Puis le lui rendit... "J'espère pour toi qu'il n'arrivera rien, gros chien..." dit-elle d'un air menaçant, avant de se concentrer et se mettre à broyer l'objet de métal... Lorsqu'il fut détruit, elle ouvrit les yeux et sourit au marchand

"Merci" dit-elle d'un ton narquois, avant de se tourner vers Argentine, qui n'avait apparemment pas bougé. D'un sourire elle lui tendit ce qui restait de l'appareillage...

Argentine suivit la scène s'en bouger, maintenant il avait entièrement confiance en elle. Il prit le dispositif et le mis dans une poche de son kimono. Elle était désormais sa reine, mais il devait tester quelque chose..
Il se releva alors, et fut entouré par une aura démoniaque, très puissante. Celle-ci tournait de plus en plus, puis une chaine se forma, une longue chaine, terminé par deux boulettes dorées. Argentine en envoya une dans le ventre de l'homme, le faisant voler un peu plus loin, puis il regarda Yukino.
"D'accord, mai.."
Il sourit alors, elle voulait le traiter en égal, mais cela était impossible. Il lança sa chaine, celle-ci les entourait, et elle se resséra. Elle était tout près de lui. Il pouvait même ressentir son souffle.
"As-tu peur?"
Il savait bien que non, son visage ne montrait rien. Mais on ne sait jammais.

Elle fut agréablement surprise par l'aura puissante qu'elle perçut soudain, et c'est alors que la chaîne se matérialisa sous ses yeux rieurs, satisfaits. Cela ne l'étonna pas qu'il s'en prenne au marchand, mais elle ne s'attendait pas à se faire prendre dans ses filets... Elle se laissa faire, curieuse de ce qu'il avait en tête.

Lorsqu'il lui demanda si elle avait peur, elle l'observa longuement, et sonda son regard avant de répondre.

"Tu n'as rien à craindre de moi... Et je SAIS que je n'ai rien à craindre de toi.." dit-elle en lui caressant la joue. "Tu as tes dons, j'ai les miens... Je ne vois pas en quoi cela devrait me gêner... Mais j'avoue que j'aimerais bien savoir où tu veux en venir,avec tout ceci.." dit-elle dans un murmure, en souriant, se plongeant dans la beauté irréélle de ses yeux si délicieusement démoniaque, et pourtant, si innocents...

Argentine sourit, il savait maintenant qu'elle n'avait pas peur. Mais un doute persistait sur une chose. Néanmoins la force ne servirait à rien la, il fit disparaître cette chaîne , toujours en regardant les yeux de sa reine. Il détourna alors son regard.
"Désolé , je voulais juste savoir si je te faisais vraiment peur, mais apparrament non."
Il la regarda alors dans les yeux.
"Pourquoi m'as tu choisis? Es-tu interreser par mon pouvoir ou as-tu une autre raison?"
Il voulait savoir, que lui voulait-elle.

Elle ferma les yeux et se souvint d'instants de son enfance, où elle fut capturée, peu de temps avant d'être prise sous l'aile de celui qui allait devenir son créateur des années plus tard...

"J'ai failli devenir une esclave moi-même, mais j'en ai été libérée, par l'être qui m'a créée. Je n'attends rien de toi, pas comme tu le crois. J'ai juste estimé qu'un coeur sauvage n'a pas sa place en cage. M'en voudras-tu de ce choix?" demanda-t-elle doucement, en souriant..

"Ton pouvoir ne m'intéresse pas, je te l'ai dit, j'ai mes dons et tu as les tiens, je ne vois pas l'intérêt de vouloir plus..." ajoutta-t-elle. Bien que la chaine eut disparu, elle resta proche de lui. Il l'avait amenée à elle et elle se permit de lui poser à son tour une question...

"Et toi? Pourquoi tant de dévotion à mon égard. Etrangement, je reste persuadée que si une humaine avait fait ce que j'avais fait, ton attitude aurait été différente..." demanda-t-elle dans un souffle

HJ: je lis ta réponse, puis je vais dormir, il est 5.22 am ici lol

Argentine sourit agréablement à cette réponse. Il avait savouré cette carresse, il mit son doigt légèrement dans sa bouche, juste pour sentir ses crocs, puis il sourit.
"Très bien, si tu le demande. Sache que je me suis fais une promesse, d'être dévouer corps et âme à celui qui me fairait sortir, car après tout il m'aurait donné un but. Mais maintenant mon comportement envers toi est très spéciales. Je craignais qu'un être faible me prenne pour un objet, chérissant ma puissance. Mais toi"
A ce moment il lui carressa le visage.
"Tu me ressemble, ton aura est aussi noire. Ne crois pas que je n'ai pas ressenti ta puissance, et je sais que tu n'as pas besoin de moi pour te défendre. Mais néanmoins, tu m'as choisis, et en cela, ma gratitude surpassera ma promesse, et si tu me le permes, j'annule cette promesse..."

Argentine la suivit, il avait entièrement confiance. Après tout, ils étaient presque parreil.. Il avança, riant intérieurement de la réaction des gens de cette place. Ils étaient tous stupide! Il sentait enfin le flot de haine des démons, cette aventure l'avait réveillé, et il ne s'endourmirai jammais.
Argentine avançait, il pouvait désormais rompre ce pacte. Il essayait de suivre sa reine mais trébucha, et se ratrappa sur elle.
"Désolé, pardonnez-moi, ou pardonne-moi, mais j'ai un peu de mal à marcher. Au faite quel est ton nom?"

Argentine avait un peu honte, il n'avait pas l'habitude d'être inférieur, mais ces traitements l'on beaucoup affaibli. De toute manière Yukino n'est pas n'importe qui. Il prit la main de la femme et se mit en selle, non sans peine. Il l'enlaça alors, tant pour ne pas tomber que par pur gentillesse. Il lui glissa rapidement le mécanisme dans la main.
"Il est à toi, car maintenant je suis à toi."
Sa tête était sur ses épaules, il était près à partir. Ses cheveux volaient doucement derrière lui, quand il sortit cette odeur de sang.
Il sourit légèrement puis reprit son état létargique. Il ressemblerait presque à un enfant, si cette aura ne le suivait pas...
Il ferma alors ses yeux..

La "jeune" vampire s'assura qu'il était bien attaché à elle, puis talonna l'animal, ce qui eut pour effet de le cabrer. Pour être sûre, elle plaça sa main sur celle d'Argentine jusqu'à ce que la bête revienne les 4 pattes à terre. Puis ils se mirent à galoper, fendant la foule qui était restée tétanisée après l'assassinat du marchand...

Ils manquèrent de peu d'écraser un couple et d'autres humains, mais elle s'en moquait... Ils n'oseraient jamais s'en plaindre, et encore moins après ce dont ils venaient d'être témoins...

Les paroles d'Argentine lui allèrent droit au coeur (façon de parler) et elle sourit...

"Je t'emmène chez moi, bientôt nous serons arrivés. Tu vois ce point là haut? (elle désigna une bâtisse sur les hauteurs), c'est mon manoir... C'est chez nous... C'est chez toi. Et tu pourras enfin enfin t'y reposer, t'y nourrir jusqu'à plus faim..."

HJ: après ta réponse, je continuerais chez moi ^^ ok?