Le voyage de l'île de Suden
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Le voyage de l'île de Suden


 
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 Panne d'ascenseur

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Quin Black
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MessageSujet: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeLun 20 Nov - 10:53

Endril accepta rapidement de retourner à l’hôtel et Quin en soupira de soulagement : le soleil tapait fort aujourd’hui, et si lui-même était assoiffé, il se doutait que son maître devait lui aussi en ressentir les effets négatifs et être à bout.
Ils retournèrent donc à l’hôtel, ce qui se fit assez rapidement grâce à leurs montures : les chevaux n’étaient pas rebelles et obéissaient correctement, ce qui laissait présager que leur voyage en serait facilité.
Dans le hall de l’hôtel, Quin capta plusieurs regards apparemment furibonds qui se posaient sur eux et il baissa la tête, très gêné. Visiblement ils avaient une dent contre le vampire, et l’esclave se douta qu’il y avait un rapport avec leur précédente sortie, quand son maître avait déposé un baiser sur ses cheveux devant tout le monde et l’avait pris par la taille. Quin trouvait ce geste très agréable, mais il savait que beaucoup d’entre eux désapprouvaient de telles relations et il se sentit mal à l’aise.
Son maître, bien au contraire, le prit par la main et y déposa un petit baiser comme pour s’opposer à tous ceux qui les regardaient et l’elfe se sentit encore plus mal. C’était très gentil comme geste maos provocateur et Quin n’aimait pas qu’on se serve de lui pour défier les autres. Cependant, Endril était son maître et il ne dit rien, ne voulant pas le vexer…
Il entra rapidement dans l’ascenseur pour fuir au plus vite les regards et se réfugia au fond de la cabine, pressé que les portes se referment. Quand elles furent enfin fermées, il soupira de soulagement et regarda son maître retirer sa capuche. Il eut un petit sourire : le vampire était très beau, c’était dommage de se cacher sous un tel monticule d’habit. Dommage mais indispensable pour sa survie, Quin le savait…
L’ascenseur s’arrêta soudainement et l’elfe eut un mouvement de panique, s’accrochant à la barre contre la paroi en métal.


« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda-t-il, un peu paniqué.

« Quelle poisse ! Ca recommence... » marmonna le vampire, vraiment au bout du rouleau. « Cet ascenseur passe son temps à coincer les gens... »

Endril semblait épuisé et Quin le vit s’asseoir par terre avec une lueur d’inquiétude. Cependant, le vampire resta calme et se contenta de le regarder, ce qui finit par mettre l’elfe très mal à l’aise. Il lui sourit timidement, avant de choisir à son tour de s’asseoir par terre, gêné.
Se retrouver coincé dans un ascenseur n’avait rien d’agréable et l’elfe commençait un peu à paniquer. Il n’était pas claustrophobe mais tout cela ne lui disait rien de bon.
Lentement, il commença à se rapprocher d’Endril, très doucement, déplaçant son corps de centimètres en centimètres… Il avait besoin de sentir une présence, d’entrer en contact avec elle pour se sentir moins seul.
Il finit bientôt par toucher le côté gauche de son maître, et, enfin rassuré, il soupira et se détendit. Le contact du vampire lui faisait énormément de bien ; là il savait qu’il ne risquait rien.
Quin était lui aussi fatigué, assoiffé surtout, mais il aurait eut beau être totalement déshydraté, s’il était avec Endril, il s’en moquait royalement. Dans cet ascenseur, ils étaient coupés du monde, seuls tous les deux et Quin se sentait vraiment bien.
Lentement, sans faire vraiment attention, il pencha sa tête qui vint se poser doucement sur l’épaule d’Endril, et il murmura :


« Je suis bien là… Avec vous… »

Il sourit, heureux, pour une fois pas le moins du monde gêné. Sa timidité semblait s’être dissipée pour quelques temps.


« J’ai vraiment beaucoup de chance de vous avoir pour maître… »


Doucement, il releva la tête et déposa un petit baiser sur la joue pâle du vampire.

« Merci Maître Endril…. »
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Endril Laios
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMar 21 Nov - 12:44

Endril avait remarqué qu'il avait probablement blessé Quin en l'usant pour défier ces malotrus qui ne le supportaient pas. Il eut un petit pincement au coeur mais n'en montra rien. L'elfe s'assit à son tour au sol. Le vampire fixait à présent les portes closes qui, si on les ouvrait, donnerait sûrement une belle vue sur un mur. Au bout d'un moment sans que l'un ou l'autre ne songe à parler, la créature nocturne sentit le jeune homme se coller doucement contre lui. Comme s'il avait besoin d'être près de lui. Il posa même sa tête sur son épaule et Endril hésita à passer son bras autour des épaules de l'esclave, ce qu'il fit lentement, cherchant à ne pas brusquer son compagnon de route.

« Je suis bien là… Avec vous… »

Cet avoeu surprit quelque peu Endril qui ne s'y attendait pas vraiment. Pour lui, l'elfe était quelqu'un d'assez timide, réservé même et cela l'étonnait d'entendre ces mots sortir de sa bouche. Il ne répondit rien, se demandant s'il allait poursuivre ou non.

« J’ai vraiment beaucoup de chance de vous avoir pour maître… »

Il avait eu raison de ne rien dire, il aurait sûrement interrompu le jeune homme. Peut-être était-ce dû au fait que personne ne pourrait les déranger avant un bon moment, en tout cas, cela lui faisait plaisir que sa flamme se confie à lui. Il le sentit bouger contre lui et, à sa plus grande surprise, poser ses lèvres sur sa joue.

« Merci Maître Endril…. »

« De rien. Et cesse donc avec tes maîtres... Je ne suis maître de personne. » répondit-il en caressant tendrement la joue de Quin.

Il s'autorisa même à déposer un baiser sur le front du flamboyant jeune homme. Il sourit tranquillement quand la lumière dans la cabine clignota avant de s'éteindre. Endril poussa un juron et frappa du poing contre la paroi de l'ascenseur. Ils étaient vraiment dans une sacrée galère. Il se calma doucement et soupira. Une secousse ébranla la cabine et durant un court instant, le vampire crut que la machinerie se remettait en marche. Malheureusement ce n'était pas tellement le cas. Endril chuchota à Quin de ne surtout pas bouger et de ne faire aucun bruit. Ensuite, il se leva et sortit ses cimetères de leurs fourreaux, produisant un faible chuintement. Il y eut comme des pas sur le toit de la cabine et des coups frappés sur le métal. Soudainement, une lame traversa le plafond dans un crissement métallique.

« Je crois qu'on a des ennuis... » souffla-t-il, se mettant en position de combat.
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Quin Black
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMar 21 Nov - 20:31

« De rien. Et cesse donc avec tes maîtres... Je ne suis maître de personne. »

Même s’il était un peu surpris, Quin sourit : décidément Endril était quelqu’un de très différent et de très gentil.

« Oui.. Endril… » murmura-t-il tout doucement en rougissant légèrement.

La main du vampire vint caresser gentiment sa joue et pour une fois, l’elfe n’eut aucun mouvement de recul ni de crainte. Il était bien là, avec Endril il n’avait peur de rien. L’ascenseur pourrait rester bloqué, il s’en moquait complètement. Il rougit même lorsqu’Endril déposa un baiser sur son front et s’appuya de nouveau sur son épaule en rougissant, pire qu’un puceau. Son cœur battait un peu plus vite bizarrement, mais l’elfe n’était pas stupide et il commençait à comprendre pourquoi il se sentait si bien avec le vampire… Nier qu’il commençait à ressentir quelque chose pour lui aurait été le pire des mensonges à ses yeux !
Il se pelotonna contre son épaule en souriant, quand la lumière s’éteignit soudain, les plongeant dans le noir. Si Quin avait bien aimé au début, il trouvait par contre cette obscurité angoissante et il sursauta violemment quand il entendit son maître taper brutalement contre la paroi de métal, secouant la cabine entière. L’elfe serra les poings, un peu paniqué et cherchant du regard son maître dans le noir.
Heureusement, le vampire retrouva son calme, mais le cœur de Quin refusait de s’arrêter, et il s’affola encore plus quand une deuxième secousse se produisit dans la cabine, juste au-dessus de leurs têtes. L’elfe poussa un petit cri de surprise et serra le bras d’Endril, inquiet. Qu’est-ce qui se passait ?
Il entendit vaguement son maître lui chuchoter de ne pas bouger et de ne faire aucun bruit et Quin acquiesça dans le noir en silence, relâchant doucement le bras de son maître avec regret. Au moins son contact le rassurait.
Il sentit vaguement Endril se redresser, être hors de sa portée et il commença à paniquer, n’aimant pas du tout ce silence qui tombait sur le cabine, troublé seulement par le bruit des armes du vampire. Ses armes ? Mais qu’est-ce qu’Endril craignait pour les sortir ?
Il y eut à nouveau des bruits et Quin se recroquevilla dans le coin de l’ascenseur, très inquiet et son cœur battant la chamade… Il ne comprenait rien à ce qui se passait, et il faillit rompre la promesse faite à son maître quand une lame traversa la plafond. Il retint à grand-peine un cri qui voulait traverser ses lèvres, et il regarda son maître avec un regard inquiet.


« Je crois qu'on a des ennuis... »


Quin déglutit difficilement et il chercha des mains ses shurikens, se rappelant à la dernière minute qu’il avait laissé le paquet à la réception pour qu’on le monte avec le reste… Son maître avait gardé ses cimetères et il espérait que cela suffirait.
Une deuxième lame traversa la plafond, frôlant Endril de peu et cette fois-ci Quin ne pu retenir un cri de panique. Ils entendirent alors distinctement une voix au-dessus d’eux s’exclamer :


« Ils sont là !!! C’est ce vampire de malheur !!! »

Quin porta aussitôt sa main à sa bouche, se sentant terriblement coupable et il n’osa pas regarder son maître. A cause de lui, leurs attaquants savaient qu’ils étaient bien là !
La première lame revint à la charge et réussit à faire un trou plus gros dans le plafond, laissant un trou suffisamment gros pour que leurs assaillants y laissent tomber une petite fiole qui atterrit avec un bruit métallique sur le sol. Quin la regarda, étonné, et allait la toucher pour savoir ce que c’était, quand du gaz s’en échappa brutalement avec un sifflement aigu. L’elfe se prit les vapeurs en plein du le visage et recula brusquement, effrayé.
Complètement paniqué, il se précipita sur les boutons et appuya dessus comme un forcené, espérant que cela remettrait la machine en route, tandis que le gaz continuait de s’échapper dans la cabine, les asphyxiant doucement…
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeVen 24 Nov - 15:20

Quin semblait inquiet, voire au bord de la panique, ce qui inquiéta légèrement Endril. Il n'aimait pas le savoir dans un tel état et il espérait qu'il ne s'agissait pas de ce à quoi il pensait. Cependant, une seconde lame, bien plus longue que la précédentes, manqua de s'enfoncer dans son épaule et creusa une brèche assez large pour qu'il puisse au moins y voir ce qu'il se passait sur le toit de la cabine. Malgré sa promesse, l'elfe ne pu s'empêcher de pousser un cri. Une voix résonna aussitôt au-dessus de leurs têtes.

« Ils sont là !!! C’est ce vampire de malheur !!! »

Son mauvais présentiment s'avérait juste: c'étaient les hommes du bar où ils avaient été agressés la veille. Et tout cela ne lui disait vraiment rien qui vaille. La brèche s'élargit encore sous l'assaut d'un nouveau coup et cette fois, il distingua parfaitement trois hommes accroupis sur le sommet de la cabine. Malheureusement, il n'eut pas le temps de réagir que déjà une petite fiole s'écrasait dans l'ascenseur, libérant un nuage de fumée assez épais avec un sifflement qui torturait les oreilles sensibles du vampire. Quin s'en était approché mais s'était vivement reculé avant de se précipiter sur le panneau des boutons de l'ascenseur.

Endril retint le flamboyant jeune homme par les poignets et le plaqua doucement mais fermement contre la paroi de l'ascenseur. Il sortit un petit foulard de sa poche et le noua autour du nez et de la bouche de son esclave et lui caressa la joue en un geste apaisant.

« Calme-toi. Tu vas respirer doucement, le tissu filtrera un peu l'air. Je m'occupe d'eux et toi, tu restes tranquille. N'interviens surtout pas, c'est un ordre formel. »

Il découpa un pan de sa cape et le jeta sur la fiole qui émettait toujours ce son si horrible. Il l'enroula dedans et la lança à travers le trou fait par leurs assaillants dans le plafond. Ensuite, il grimpa sur la barre de métal et, enfonçant l'un de ses cimetères dans le plafond afin de s'y tenir, il élargit le trou fait par leurs agresseurs à l'aide de sa seconde arme. Puis il s'aggripa au bord métallique qui déchira sa peau en même temps que ses gants. Il jeta un dernier regard à Quin avant de se hisser au-dehors de la cabine où les amis du barman semblaient l'attendre.

« Tu vas payer ! »

« Sale démon ! »

Endril ne répondit pas à ces provocations, bien trop habitués à les entendre pour que cela le touche. Il se contenta simplement de sourire et d'attendre que ses adversaires lancent l'assaut en premier. Avec tous ses sens en alerte, il évitait avec une facilité déconcertante toutes les attaques et lorsque ses ennemis commencèrent à être à bout de souffle, il inversa les rôles et bien vite les trois hommes eurent du mal à parer ses attaques.

« Je vais en finir avec vous... »

Le vampire blessa sérieusement chacun des hommes afin qu'ils ne puissent plus rien tenter. Ensuite, il les força à descendre dans la cabine par la brèche qu'ils avaient faite et le trio atterrit lourdement dans l'ascenseur. Quant à Endril, il sauta souplement à travers l'ouverture, sa petite taille aidant, et toute son attention se porta sur l'elfe aussitôt qu'il eut rangé ses armes.

« Tu n'as rien ? » s'enquit-il, une lueur d'inquiétude passant imperceptiblement dans son regard ambré.
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeVen 24 Nov - 19:43

Alors qu’il commençait à sérieusement paniquer, Quin sentit soudain une main s’emparer de son poignet et le repousser contre la paroi sans brutalité toutefois. Il lança à son maître un regard effrayé, et il eut beau tout faire, il n’arrivait pas à calmer les tremblements qui agitaient ses mains. Mais le pire, c’est que dans son agitation, il respirait rapidement sur un rythme affolé, et aspirait par grandes goulées la fumée qui se dégageait de la fiole au sol.
Son maître agit alors rapidement : il prit un petit foulard et le plaqua sur la bouche et le nez de l’elfe avant de le nouer derrière sa tête. Quin se détendit un peu en sentant sa main lui caresser doucement sa joue, même s’il roulait des yeux de plus en plus effrayés.


« Calme-toi. Tu vas respirer doucement, le tissu filtrera un peu l'air. Je m'occupe d'eux et toi, tu restes tranquille. N'interviens surtout pas, c'est un ordre formel. »


Quin acquiesça en hochant la tête, comprenant que cette fois-ci, il devait absolument obéir. Il vit son maître se détacher de lui pour aller recouvrir la fiole d’un morceau de sa cape avant de la lancer par le trou dans le plafond.
L’elfe sentit ses jambes se dérober sous lui et il glissa le long de la paroi, s’asseyant par terre. Le foulard lui permettait de ne pas trop respirer des restes de fumée qui avaient envahi la cabine, mais il en avait déjà pas mal avalé et sa gorge le brûlait affreusement. Il espérait que ce produit était simplement destiné à les asphyxier et qu’il n’était pas réellement toxique.
Il resserra ses genoux contre lui, regardant en tremblant son maître passer à travers le trou du plafond courageusement. Pour sa part, il avait vraiment trop peur pour bouger : il se maudissait de cette faiblesse qui le faisait passer pour un lâche, mais il n’arrivait pas à se raisonner. Et puis, il valait mieux qu’il reste là à trembler plutôt que d’aller aider Endril : ce dernier le lui avait interdit et il ne comptait pas désobéir…
A travers le trou du plafond, il vit son maître se battre avec leurs assaillants, se défendant apparemment très bien, mais il s’inquiétait énormément pour lui. Et si jamais il était blessé ? Ou si l’un des hommes provoquait la même réaction qu’au début de leur rencontre ? Quin sentait son cœur battre la chamade, follement inquiet pour son maître… Il le regardait avec anxiété les rares fois où il le voyait à travers le trou.
Mais bientôt, il vit trois hommes passer à travers le trou du plafond, salement blessés, qui gémissaient leur douleur, et son maître les suivit de peu. Quin soupira de soulagement en le voyant apparemment sauf, à part quand ses yeux tombèrent sur sa main ensanglantée, qu’il s’était coupée en s’agrippant au métal tranché. Le vampire se tourna aussitôt vers lui et s’inquiéta :


« Tu n'as rien ? »
« N… Non… »
articula difficilement l’elfe, la voix enrouée par la fumée.

Il se mit à tousser et il retira rapidement le foulard, n’en ayant plus besoin. La fiole disparu et les mouvements d’air avaient fait s’évaporer au fur et à mesure la fumée dans la cabine.
Par contre, dès qu’il eut le foulard, il se releva comme il pu et s’approcha rapidement d’Endril, avant de prendre sa main de force et d’y poser le morceau de tissu pour stopper l’hémorragie, le nouant autour de la paume et appuyant dessus fermement. En regardant la plaie, l’elfe grimaça : Endril s’était entaillé profondément la peau, le métal ne lui faisant aucun cadeau.
Puis il soupira et releva la tête pour croiser le regard inquiet d’Endril. Il tremblait encore un peu, ses mains posées sur celle de son maître blessée secouées de tremblements.


« J’ai eu tellement peur pour vous Maî… Endril… »

Il serra avec force le poignet du vampire, n’osant pas se jeter dans ses bras pour exprimer d’une manière ou d’une autre son soulagement intense. Surtout devant leurs agresseurs…
Il se remit à tousser et grimaça en sentant la brûlure de sa gorge :


« Comment on va sortir maintenant ? » s’inquiéta-t-il, ne voulant pas rester une minute de plus dans cet endroit renfermé
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Endril Laios
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeLun 27 Nov - 1:46

« Tu n'as rien ? »

« N… Non… » bredouilla le jeune homme, la gorge visiblement iritée par les gaz.

Endril sentit un poids s'envoler de son coeur et, étrangement, il sentit tous les muscles de son corps se détendre instantanément. Il regarda l'elfe se lever après avoir retiré le foulard, tout en surveillant du coin de l'oeil les trois hommes. Il n'aurait sûrement pas remarqué la plaie sur sa main si Quin n'avait pas posé le morceau de tissu dessus. S'il se concentrait bien, il pouvait ressentir un léger picotement mais sans plus. A ses yeux, il ne s'agissait que d'une plaie bénigne, mais il comprenait que son esclave puisse s'inquiéter pour lui. Il eut d'ailleurs une grimace en apercevant la profondeur de la plaie. Enfin, il releva les yeux vers lui.

« J’ai eu tellement peur pour vous Maî… Endril… »

Les doigts de Quin se serrèrent autour de son poignet, comme pour affirmer ses dires. Mais le vampire n'en doutait pas une seule seconde. Aussi se permit-il un petit sourire qui se voulait rassurant aux yeux de l'elfe. Celui-ci toussa à nouveau.

« Comment on va sortir maintenant ? »

Endril ne voyait que deux solutions mais ni l'une ni l'autre ne l'enchantait vraiment. Afin de calmer un peu son esclave, il tendit sa main valide vers sa joue et l'effleura doucement, histoire de ne pas l'effrayer plus qu'il ne l'était déjà, et replaça affectueusement une mèche carmine derrière son oreille.

« Nous avons deux choix: attendre que l'on vienne nous secourir. Ou se débrouiller pour ouvrir les portes. Je n'aime ni l'un ni l'autre mais je ne tiens pas à risquer nos vies. Je préfèrerais qu'on attende. A moins que tu ne supportes pas d'être enfermé ? »

Même si Endril s'acharnait à garder cette image légèrement indifférente voire glaciale qu'il s'était forgé au cours des années, depuis qu'il avait croisé la route de Quin -ce qui faisait somme toute à peine vingt-quatre petites heures- l'immense façade qu'il avait si durement battie fondait comme neige au soleil. Seul un léger pli de souci barrait son front et si jamais le jeune homme lui répondait qu'il ne pourrait pas tenir une seconde de plus dans cet ascenseur, alors il mettrait tout en oeuvre pour le faire sortir de là. Mais pour l'heure, il se contenta de se rasseoir au sol et de faire signe à Quin de s'installer près de lui.

Le vampire ressentait le besoin viscéral de le rassurer et de le protéger. Si au départ, il l'avait acheté dans le simple but de l'accompagner dans son voyage jusqu'à Sket, il avait très vite revu son jugement et à présent il considérait le jeune homme bien plus que comme un simple esclave.
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMar 28 Nov - 21:24

« Nous avons deux choix: attendre que l'on vienne nous secourir. Ou se débrouiller pour ouvrir les portes. Je n'aime ni l'un ni l'autre mais je ne tiens pas à risquer nos vies. Je préfèrerais qu'on attende. A moins que tu ne supportes pas d'être enfermé ? »

La main tendre du vampire sur sa joue le rassura un peu et l’elfe commença doucement à se calmer, encore un peu nerveux mais retrouvant son calme minute après minute. Avec Endril il n’avait rien à craindre et si son maître préférait attendre, il ne voyait pas pourquoi il l’ennuyerait pour ça.
Aussi lorsque le vampire s’assit par terre et l’invita à le rejoindre, l’elfe eut un petit sourire et s’assit à ses côtés, sans toutefois retrouver le rapprochement qu’ils avaient eu tout à l’heure, ce qui le désolait un peu. Mais devant leurs trois agresseurs, Quin hésitait à trop se mettre en avant et il se contenta juste de son épaule qui touchait légèrement celle de son maître.
De leur côté, leurs agresseurs gémissaient en se tenant leurs blessures, mais ne les quittaient pas des yeux, et l’un d’eux gémit bientôt :


« Espèce de…salaud ! »
« Sale bâtard de Satan, comment as-tu osé nous toucher ? Sois maudit ! »
« Je suis sûr que ta mère maudit le jour où tu es né… Sale vampire… »


Quin écarquilla les yeux, complètement outré de ces provocations qui continuèrent, résonnant faiblement dans la cabine de l’ascenseur, si bien que l’elfe ne tint pas longtemps.
Il se sentait déjà un peu énervé à cause de sa soif et de la panne, mais cela, c’était la cerise sur le gâteau. Il se redressa subitement et pointa un doigt menaçant sur les trois agresseurs en s’écriant :


« TAISEZ-VOUS !!!! Comment pouvez-vous dire ça ?? C’est vous qui nous avez agressé, vous n’avez eu que ce que vous méritiez !! Et Maître Endril est quelqu’un de bien, vous n’avez pas le droit de dire ça !!! »

L’un d’eux toussota et répliqua, méprisant, à l’elfe :

« Tu n’es qu’un esclave, comment peux-tu nous comprendre… ? »

Quin rétrécit ses yeux et reprit sur le même ton, toujours aussi virulent :


« J’ai beau être un esclave, mais Maître Endril est le premier à m’avoir traité comme un être humain et non comme un objet, et rien que pour cela, je sais que c’est quelqu’un de bien ! Il est plus humain que la plupart des gens, alors taisez-vous ! Je refuse qu’on dise du mal de lui !!! »

Il continua de les fixer durement pendant quelques instants, mais épuisés et blessés, les hommes n’en rajoutèrent pas plus et se tassèrent contre la paroi de la cabine.
Satisfait de ne plus les entendre, Quin se réappuya dos à la cabine avec un petit sourire de satisfaction en soupirant.
Mais il avait surestimé de ses capacités et il sentit la soif revenir, encore plus mordante et violente. Il porta la main à sa gorge sèche et soupira. Cette fois-ci il allait avoir du mal à attendre….


« J’ai soif… » murmura-t-il pour lui-même.
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Endril Laios
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMer 29 Nov - 0:53

Endril fut ravi de voir l'elfe sourire et le rejoindre au sol de la cabine. Cependant, il ne s'appuya pas sur lui et savait pertinement que la présence de ces hommes le gênaient. D'ailleurs, ces derniers ne les quittaient pas des yeux et malgré leur douleur et leurs gérémiades, les insultes à son égard se mirent à fuser de nouveau, mais cela ne le dérangeait nullement, ayant dû en subir dans sa vie passée également. Les insultes, qu'elles le concernent directement ou sa famille en général, ne le touchaient plus.

« Espèce de…salaud ! »
« Sale bâtard de Satan, comment as-tu osé nous toucher ? Sois maudit ! »
« Je suis sûr que ta mère maudit le jour où tu es né… Sale vampire… »

Si ces piques le laissaient de marbre, il semblait que ce n'était pas vraiment le cas de Quin qui se leva contre eux et prit sa défense avec une grande dignité d'âme. Ce geste noble que le vampire n'avait jamais connu le toucha profondément. Personne avant ce jeune homme ne l'avait défendu et cet acte valait à ses yeux tout l'or du monde.

« TAISEZ-VOUS !!!! Comment pouvez-vous dire ça ?? C’est vous qui nous avez agressé, vous n’avez eu que ce que vous méritiez !! Et Maître Endril est quelqu’un de bien, vous n’avez pas le droit de dire ça !!! »

« Tu n’es qu’un esclave, comment peux-tu nous comprendre… ? »

« J’ai beau être un esclave, mais Maître Endril est le premier à m’avoir traité comme un être humain et non comme un objet, et rien que pour cela, je sais que c’est quelqu’un de bien ! Il est plus humain que la plupart des gens, alors taisez-vous ! Je refuse qu’on dise du mal de lui !!! »

Face à cette hargne et trop épuisés pour insister, les hommes abandonnèrent la partie. L'esclave s'appuya de nouveau contre la paroi de la cabine, apparemment satisfait de lui-même. Mais cette assurance disparut avec la soif qui le gagnait de nouveau, toujours plus violente, et il posa main sur sa gorge qui devait certainement le faire souffrir.

« J’ai soif… »

Endril tendit la main et la posa contre la joue du jeune homme. La peau de ce dernier était brûlante alors que la sienne redevenait aussi glacée qu'un vent d'hiver mordant. Puis, alors qu'il allait presser ses lèvres sur la chevelure flamboyante de son esclave pour le remercier de sa délicate attention, il remarqua que l'un des hommes semblaient dissimuler un objet. Le vampire se leva et malgré sa taille, pour eux qui gisaient au sol, il leur parut tout de même impressionnant. La lame du cimetère chuinta en frottant contre le fourreau. Il pointa son arme en direction de l'homme, le visage fermé.

« Montre-moi ce que tu caches. »

« Jamais ! Chien de l'Enfer !! »

« Souhaites-tu que je t'y expédie ? » ironisa-t-il, un sourire menaçant fleurissant sur ses lèvres. « Ce n'est pas bien difficile et c'est un aller simple... »

L'homme, plus que conscient de l'épée de Damoclès qui pesait au-dessus de lui, tendit le bras. Dans sa main il tenait une gourde de taille moyenne qu'il avait probablement attachée à sa ceinture en venant ici. Endril n'y avait pas prêté attention mais à présent, il avait un besoin vital d'avoir cette gourde et ce pour le bien de Quin qui risquait de fortement s'affaiblir s'il ne buvait pas d'eau maintenant. Il prit précautionneusement la gourde puis retourna s'asseoir près de sa flamme. Il l'ouvrit et avant de la confier au jeune homme, il but lui-même une gorgée du contenu afin d'éviter un possible empoisonnement ou un quelconque désagrément. Comme au bout de quelques instants il ne se passait toujours rien, il coupa un autre bout de tissu dans sa cape et y versa un peu de l'eau que contenait la gourde. Il passa ensuite ce chiffon humide sur le visage et le front de son esclave et lui donna la gourde pour qu'il puisse enfin se désaltérer.

« Ca va aller maintenant... » murmura-t-il.

Il surprit les regards dégoûtés des trois hommes et se retint difficilement de ne tout bonnement pas prendre l'elfe pour le serrer dans ses bras. Il n'y avait aucun mal à vouloir aider une personne que l'on apprécie et que l'on se doit de protéger.
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeVen 1 Déc - 13:07

Le vampire tendit sa main et la déposa délicatement sur la joue de Quin. Ce dernier, un peu surpris, sourit cependant : la main d’Endril était très douce, comme toujours. Son maître était vraiment quelqu’un de bien, et il n’avait pas supporté qu’on dise du mal de lui ! Ces gens n’avaient pas le droit, ils ne connaissaient pas Endril, alors que l’elfe en quelques jours, en avait appris et compris beaucoup sur le vampire, et ce dont il était sûr, c’est qu’il était vraiment bien avec lui ! Malgré ses airs parfois un peu froids et impassible, il avait preuve d’une telle tendresse envers lui, qui n’était pourtant qu’un esclave, que cela avait beaucoup touché Quin.
Mais Endril se releva soudain, ayant apparemment remarqué quelque chose sur leurs agresseurs, et Quin le suivit des yeux, se sentant de plus en plus faible. La soif provoquait deux réactions en lui : elle l’énervait fortement avant de l’affaiblir. Et maintenant qu’il avait passé son agitation sur les trois hommes blessés, il commençait à fatiguer…
Le vampire pointa son arme sur un des hommes et l’elfe se demanda s’il cachait une autre arme sur lui qui aurait pu être dangereuse pour eux… Une nouvelle fois l’homme se montra insolent mais il abandonna bien vite et quand l’elfe le vit tendre une gourde à son maître, ses yeux s’écarquillèrent : de l’eau !! C’était vraiment une coïncidence bienvenue !
Il se redressa, retrouvant soudain une nouvelle énergie en sachant de l’eau toute proche, et il regarda avec attention le vampire revenir vers lui.
Endril en but d’abord une gorgée et l’elfe, très impatient, cru qu’il allait lui sauter dessus pour s’emparer de la gourde. Cependant, par égard et par politesse, il attendit que son maître ait fini, même s’il avait un mal fou à se retenir. Il lui lançait un regard suppliant en espérant qu’il lui en passerait…
Mais le vampire patienta encore un peu, reprenant un morceaux de tissu pour l’imbiber d’eau et cette fois-ci, l’elfe ne put pas retenir un gémissement d’impatience :


« Maître…. S’il vous plaît… »


Il tendait ses mains vers la gourde mais n’osant pas l’arracher des mains du vampire. Endril prit alors le morceaux de tissu imbibé d’eau et le passa délicatement sur le visage de Quin, qui d’abord un peu surpris, eut un petit soupir de bien-être. L’eau rafraîchissait sa peau, c’était très agréable. Il eut un grand sourire et se laissa aller, comprenant maintenant les véritables intentions de son maître.
Mais quand le vampire lui tendit enfin la gourde, il s’en empara et la porta à ses lèvres avec une agitation peu courante chez lui. La première gorge le fit fondre et il ferma les yeux, ravi. L’eau coulait dans sa gorge, lui faisant un bien fou, lui redonnant l’énergie nécessaire dont il avait besoin… Il but la gourde entière sans même s’en rendre compte. Une fois fini, il poussa un soupir de satisfaction et réouvrit les yeux pour les poser sur son maître. Il lui sourit doucement, sentant l’énergie revenir au fur et à mesure que l’eau se répandait dans son corps.


« Je suis désolé, comme je suis un elfe de l’eau, j’ai très souvent besoin d’eau… »

Il baissa la tête en soupirant : il avait tremblé et s’était agité comme un idiot lorsqu’on les avait attaqué, sans arriver à faire quoi que ce soit pour aider son maître, le laissant affronter seul leurs adversaires, et comme il lui fallait constamment de l’eau, il allait être un poids très ennuyant pour Endril pendant son voyage… Il se sentait misérable et inutile…

« Je suis désolé maître Endril… Je suis trop nul et en plus je suis incapable d’être utile ! Vous devriez prendre un autre esclave pour faire le voyage jusqu’à Sket, je ne vais être qu’un poids pour vous… »


Et le cœur serré à l’idée de devoir se séparer d’Endril alors qu’il commençait vraiment à l’apprécier, et même plus que cela, il essuya une petite larme qui avait coulé sur sa joue…
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMar 5 Déc - 14:20

Le pauvre Quin devait mourir de soif car il arracha presque la gourde des mains de son maître. Il la vida entièrement sous l'oeil à la fois rassuré et inquiet du vampire.

« Je suis désolé, comme je suis un elfe de l’eau, j’ai très souvent besoin d’eau… »

« Ce n'est rien. »

L'elfe baissa les yeux, ce qui alerta aussitôt Endril, et soupira.

« Je suis désolé maître Endril… Je suis trop nul et en plus je suis incapable d’être utile ! Vous devriez prendre un autre esclave pour faire le voyage jusqu’à Sket, je ne vais être qu’un poids pour vous… »

Une larme roula sur sa joue et il l'essuya doucement. Un tendre sourire naquit sur les lèvres d'Endril qui, d'un geste lent, obligea le jeune homme à relever la tête. Il caressa avec douceur la joue pâle de Quin puis pressa ses lèvres sur les mèches flamboyantes qui tombaient sur son front.

« Je t'ai choisi, toi. Et je n'ai besoin de personne d'autre que toi pour faire ce voyage. Tu n'es pas nul, tu es loin d'être inutile. Qui d'autre que toi serait capable d'apprécier mes présents à leur juste valeur ? Et qui d'autre se soucierait de moi au lieu de me fuir ? Personne. Tu es la première personne à me considérer autrement que comme un monstre. Et juste pour cela, je ne me séparerai de toi pour rien au monde. Et maintenant, n'y pense plus. »

Le sourire du vampire s'élargit. Et comme par miracle, les lumières dans la cabine se rallumèrent et puis l'ascenseur s'ébranla. Un bourdonnement sourd et mécanique précéda une grande secousse et l'ascenseur remonta pour de bon.

« Enfin... » marmonna Endril, soupirant de soulagement.

De temps à autre, les ampoules dans la cabine clignotaient mais finalement l'ascenseur monta jusqu'à sa destination et les portes s'ouvrirent sur l'étage de leur suite. Endril se remit sur ses deux pieds et aida l'elfe à en faire de même. Les hommes tentèrent de se mettre debout eux aussi mais le regard que leur lança le vampire, ajouté à leurs blessures, les en dissuada. Un membre du personnel arriva à ce moment-là et s'étonna du piteux état de la cabine.

« Nous avons été attaqués par ces hommes. Si vous pouviez vous en charger... » lâcha Endril, un regard méprisant posé sur leurs assaillants.

« Evidemment Monsieur ! Tout de suite Monsieur ! »

L'homme s'engouffra dans la cabine et descendit au rez-de-chaussée accompagné par les trois malfrats. Pendant ce temps, le vampire était retourné à sa suite avec Quin. Il se débarassa aussitôt de sa cape qu'il jeta négligement sur un bras de fauteuil et alla se servir un verre d'un liquide si sombre qu'il était impossible d'en distinguer la couleur. Il se tourna ensuite vers l'elfe.

« Veux-tu que je te fasse couler un bain ? »

Malgré le fait que l'esclave ait vidé la gourde, il était inquiet à son sujet et préférait prendre les devants en cas de malaise. Il posa son verre sur la table et s'approcha du jeune homme de sa démarche assurée et souple.

« Si tu ne te sens pas bien, dis-le moi. »

Il se permit une nouvelle fois de caresser la joue de son esclave, son goût du contact physique étant très exacerbé ces derniers temps. Peut-être était-ce l'approche de ce départ ? Ou alors le fait de savoir qu'il allait devoir à nouveau vivre en « communauté ». Cela faisait en effet plusieurs années qu'il avait quitté le petit groupe qui l'avait vu naître en tant que créature de la nuit. Et depuis, il ignorait vraiment comment se comporter avec autrui, surtout lorsque l'on devenait proche.
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeVen 8 Déc - 12:04

Le vampire obligea doucement Quin à relever le visage et l’elfe se laissa faire, complètement démoralisé. Il avait réagi comme un idiot lorsqu’ils avaient été attaqué, même Endril devait s’en être rendu compte… Il allait le revendre, c’était sûr, parce que Quin était persuadé de ne lui être d’aucune utilité pour le voyage qu’il allait faire.
Mais le vampire se contenta d’embrasser tendrement ses mèches couleur de feu, un geste qu’il répétait souvent depuis que l’elfe était avec lui, et qui avait le don de le faire sourire. Les lèvres de Quin s’ornèrent d’un petit sourire triste.


« Je t'ai choisi, toi. Et je n'ai besoin de personne d'autre que toi pour faire ce voyage. Tu n'es pas nul, tu es loin d'être inutile. Qui d'autre que toi serait capable d'apprécier mes présents à leur juste valeur ? Et qui d'autre se soucierait de moi au lieu de me fuir ? Personne. Tu es la première personne à me considérer autrement que comme un monstre. Et juste pour cela, je ne me séparerai de toi pour rien au monde. Et maintenant, n'y pense plus. »

Le sourire de Quin s’agrandit et ses yeux brillèrent d’une lueur nouvelle : Endril ne le rejetait pas ! Il était sans doute l’esclave le plus heureux qui existe !
Perdu dans sa joie, il ne se rendit même pas compte que l’ascenseur était reparti : C’était vrai qu’il ne voyait pas Endril comme un monstre, loin de là, mais ce qui lui faisait le plus plaisir, c’était qu’Endril, lui, ne le voyait pas comme un objet dont on pouvait se débarrasser au premier ennui… Il le voyait comme une personne à part entière et le cœur de Quin bondissait de joie à cette évocation. Cela faisait si longtemps qu’on ne l’avait pas vu de cette façon… Que lui-même avait cessé de se considérer comme un être humain et qu’il avait baissé les yeux devant les autres… Pour la première fois, il pouvait enfin relever son regard et sourire en se sentant fier d’exister. Cela n’avait pas de prix !
L’ascenseur s’arrêta enfin et le vampire se releva avant d’aider Quin à en faire de même. L’elfe prit sa main avec joie, se désintéressant totalement des autres blessés dans la cabine. Heureusement quelqu’un était là quand les portes s’ouvrirent et Endril lui confia ses prisonniers qui furent aussitôt pris en charge. Pour sa part, Quin était trop heureux de sortir enfin de là pour se préoccuper un instant de ceux qui les avaient précipité dans cette situation horrible !
Il fit quelques pas dans le couloir, heureux de se dégourdir les jambes et de sentir ses forces lui revenir : l’eau qu’il avait bu lui avait fait un bien fou et il se sentait beaucoup mieux ! Il suivit son maître jusqu’à sa chambre, un sourire guilleret sur le visage. Les quelques paroles que lui avait dit Endril avaient suffit à le rendre joyeux pour le reste de la journée. Le vampire ne comptait pas se séparer de lui…. C’était tout ce qui comptait !


« Veux-tu que je te fasse couler un bain ? »

La question d’Endril le surprit et lui arracha un nouveau sourire : il se montrait vraiment attentionné. Il hocha la tête : un bain serait parfait pour se remettre totalement d’aplomb.


« Merci Maî… Endril, mais je vais le faire moi-même… »

Le vampire s’approcha alors de lui et Quin se contenta de le regarder faire, légèrement envoûté par la démarche souple de son maître : on aurait dit un félin qui s’avançait vers sa proie, sauf que là Quin savait parfaitement qu’il n’avait rien à craindre…

« Si tu ne te sens pas bien, dis-le moi. »

Sa main se tendit pour lui caresser la joue et Quin sourit, touché. Il leva sa propre main et s’empara de celle de son maître qui traînait encore sur sa joue, pour la porter à ses lèvres et y déposer un baiser doux. C’était la première fois qu’il avait ce genre de geste, lui qui était d’habitude si pudique, mais il se sentait tellement bien avec Endril, et tellement heureux qu’il se permettait de se laisser aller à montrer ce qu’il ressentait vraiment.


« Merci pour tout Endril. Pour votre gentillesse et vos attentions envers un simple esclave… Je vais très bien rassurez-vous… »

Il releva le visage et lui sourit gentiment, avant de lâcher sa main en espérant qu’Endril ne le prendrait pas mal. Puis il se dirigea vers la salle de bain, impatient de prendre un bain cette fois-ci. Il se pencha, fit couler l’eau dans la baignoire, la mit à la bonne température et attendit tout en regardant pensivement l’eau couler. Il se surprenait lui-même ces derniers temps, mais ces changements dans le fond lui plaisaient. Il se sentait plus heureux et c’était cela le plus important.
Un peu perdu dans ses pensées, il ne vit même pas qu’il avait laissé la porte entrouverte et il commença à se déshabiller pour rentrer dans l’eau chaude…
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMer 13 Déc - 18:10

Endril n'eut pas le temps de retirer sa main de la joue de Quin: celui-ci la prit doucement entre ses longs doigts fins puis y posa un baiser, ce qui l'étonna et le ravit à la fois. Il sourit en retour du jeune homme.

« Merci pour tout Endril. Pour votre gentillesse et vos attentions envers un simple esclave… Je vais très bien rassurez-vous… »

« Je t'en prie. »

Quin le lâcha tout en souriant. Il le regarda se diriger vers la salle de bain afin de finir de se resourcer. Il fila vers la penderie, tendant malgré tout l'oreille pour s'assurer que son compagnon de route allait bien. Il entendit l'eau couler et il se permit de soupirer de façon discrète bien que l'elfe ne puuisse l'entendre de là où il se trouvait. Il choisit une chemise de satin rouge très légère et un pantalon de toile pourpre. En revenant vers la salle d'eau, il s'aperçut que la porte était entrouverte. Le flamboyant jeune homme était en train de se dévêtir sans même s'apercevoir que son maître l'observait. Subjugué, le vampire le fixa un moment puis celui-ci détourna les yeux et s'empressa de claquer le battant après avoir posé les vêtements sur le sol de la salle de bain.

*Il devrait vraiment faire attention ! Il est imprudent !*

« Et moi, je suis un abruti... » soupira-t-il.

La silhouette fine et délicate de Quin lui revint en mémoire. Il n'aurait jamais pensé la voir si tôt et surtout pas dans de telles circonstances. S'il avait agi ainsi c'était pour protéger l'elfe. Il espérait sincèrement ne pas l'avoir froissé ou pire effrayé. Il avait une très bonne relation avec lui et il ne voulait absolument pas que cela change. Surtout pas la veille de leur départ. Et si jamais Quin pensait qu'il avait profité de la situation ? Endril se sentait vraiment mal. Il soupira à nouveau et se retira dans la chambre, priant les cieux pour que ses rapports avec le jeune homme ne se dégradent pas.

Perdu dans ses pensées, son esprit dériva vers des souvenirs lointains qui dataient de l'époque de sa seconde naissance. Il finit que s'il avait croisé Quin à cette époque, il se serait sûrement montré odieux et il n'aurait certainement pas cette reconnaissance. Depuis ces années, le vampire avait grandi moralement. Pourtant, il arrivait que son instinct sauvage refasse surface, notamment en présence d'une créature aussi plantureuse que son esclave. Un bruit lui fit tendre l'oreille: Quin avait sûrement fini de prendre son bain. Qu'allait-il devoir faire à présent ?

[Désolé... Panne d'ascenseur Smiley10 C'est pas très long, mille excuses ! >_<]
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMer 13 Déc - 21:04

Quin ne s’était même pas rendu compte que la porte était entrouverte et il continua de se déshabiller, dos à la porte, ôtant lentement ses vêtements tout en surveillant le bain d’un œil attentif.
Il allait rentrer dedans quand la porte claqua violemment et il sursauta brusquement avant de se retourner pour se rendre compte qu’Endril avait pris la peine de fermer à sa place la porte. Il porta la main à sa bouche, maudissait sa distraction. Il regarda les vêtements sur le sol… Rouges… Comme ses cheveux.
Il déglutit et secoua la tête, se traitant de tous les noms : non seulement Endril devait l’avoir vu nu, ce qui gênait atrocement l’elfe, mais en plus il devait être horriblement gêné lui aussi maintenant, tout ça à cause de sa propre connerie !
L’elfe resta debout au milieu de la salle de bain, regardant la porte, perdu dans ses pensées et ses remords, avant de baisser la tête et d’entrer dans l’eau. Le mal était fait maintenant, il espérait simplement qu’Endril ne s’en formaliserait pas et que cet incident serait vite oublié…
L’eau chaude du bain lui fit un bien fou après son petit malaise… En contact avec sa peau, celle-ci s’en abreuva avidement, l’absorbant avec délectation, pendant que l’elfe posa sa tête sur le rebord de la baignoire et posa son regard sur le plafond. Il ferma les yeux, se maudissant pour sa bêtise, celle-ci revenant sans cesse dans son esprit. Si seulement il avait vérifié la porte, si seulement son esprit avait été moins accaparé par son bain… Si seulement… Oui mais maintenant c’était trop tard et tout ce que pouvait faire Quin, c’était de rougir de sa distraction en espérant que le vampire ne lui en tiendrait pas rigueur. Et que cela n’éveille aucun désir ou toute autre chose en lui… Parce qu’au fond de lui, l’elfe avait toujours peur de ce genre de chose incontrôlable, il les redoutait comme la peste… Et Endril, malgré sa gentillesse, n’était sûrement pas étranger à cela… Tout ce que voulait l’elfe, c’était que son maître reste neutre dans ce domaine vis-à-vis de lui, mais après cela, cela serait sûrement plus dur… Parce que l’elfe n’était pas orgueilleux, mais il savait que ses maîtres le trouvaient beau, et vu les gestes d’Endril envers lui, il devait penser la même chose… Il lui avait d’ailleurs dit la veille au soir…
L’elfe soupira et comme le bain commençait à refroidir, il sortit et se sécha, s’enveloppant dans une serviette chaude, avant d’enfiler les vêtements que le vampire lui avait apporté. Quand il les prit en main, la scène lui revint en mémoire et il rougit. Mais il les mit rapidement et se regarda dans la glace : ils lui allaient très bien, se mariant à perfection avec ses cheveux, et la chemise en satin était très douce et assez moulante, le mettant en valeur.
Il sortit enfin de la salle de bain et s’avançant très lentement dans la chambre, énormément gêné. Il releva la tête et croisa le regard d’Endril qui semblait lui aussi fuyant.
Ils étaient tous les deux tout autant embarrassés… Décidément cela s’annonçait mal… L’elfe se racla un peu la gorge avant de s’avancer. Il avait eu envie de montrer à son maître combien les vêtements lui allaient bien, mais dans la situation, cela risquait d’être déplacé, aussi resta-t-il muet et il fit un petit sourire timide à son maître pour lui montrer qu’il allait bien.
La tension palpable dans la pièce le mit très vite mal à l’aise et, un peu énervé, l’elfe se dirigea vers leurs achats et il sortit ses shurikens, les observant avec une joie évidente. Il les plaça sur la table et prit une chaise, s’asseyant devant la table pour mieux nettoyer ses shurikens. Il était ravi que son maître les lui ait acheté et, sans quitter ses armes des yeux, il lui dit doucement :


« Merci pour tout Endril… Je n’avais jamais été autant gâté avant… »

Décidant que ses armes seraient un bon moyen d’échapper à une conversation gênée, il se concentra dessus, les nettoyant avec application, même ses gestes étaient un peu tremblants, reflet de la tension qui l’habitait… Et comme si la situation n’était déjà pas assez embarrassante comme ça, Quin eut un faux mouvement et il s’entailla profondément le pouce sur l’une des lames de ses shurikens.


« Aïe !! »
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeDim 17 Déc - 3:14

Effectivement Quin avait fini de prendre son bain. Il aurait bien aimé qu'il le prolonge un peu, histoire de pouvoir préparer une réponse, un petit quelque chose à dire. Finalement, il n'en aurait pas l'occasion. Il se sentait gêné pourtant il ne pouvait s'empêcher de repenser à cette gracieuse silhouette, si parfaite. Au bot d'un moment à ne pas savoir que faire, l'elfe se dirigea vers leurs emplettes qui avaient été montées jusque dans leur suite. La tension quasi-palpable qui flottait dans l'air baissa quelque peu et Endril se permit de soupirer, lui aussi un peu soulagé.

« Merci pour tout Endril… Je n’avais jamais été autant gâté avant… »

Le flamboyant jeune homme s'était installé à la table et nettoyait soigneusement ses shurikens. Il avait parlé sans les quitter des yeux, probablement encore un peu gêné. Le calme revint dans la chambre, à peine troublé par le faible bruit produit par le frottement du tissu sur le métal, mais cela ne dura pas bien longtemps.

« Aïe !! »

Le vampire bondit instantanément de son fauteuil et fut aux côtés de son protégé en deux enjambées. Il prit délicatement la main de l'elfe et le força à le laisser examiner sa blessure. La coupure était profonde mais s'étendait peu sur le pouce. Endril planta son regard ambré dans celui carmin de son vis-à-vis. Il soupira, posa lentement sa main libre sur la joue du jeune homme et sourit presque timidement. Il se leva et prit dans le tiroir du chevet une petite trousse. Il s'assit face à Quin puis prit de nouveau son pouce entaillé. Il lécha doucement le sang qui avait déjà coulé et en aspira légèrement dans la petite plaie. Ce geste ne dura que quelques secondes. Enfin, il se chargea de désinfecter la blessure et la pansa avec des gestes tranquilles et précis.

« J'aimerais que les choses soient claires entre nous. » commença-t-il en achevant sa tâche. « Je ne te cacherais pas que tu es attirant. Mais loin de moi l'idée de vouloir t'épier ou te faire du mal. Je suis un homme comme les autres et je n'échappe pas aux envies que je peux avoir. »

Endril se releva de sa chaise et prit doucement le menton du jeune homme entre son pouce et son index, ses prunelles cuivrées se faisant insondables.

« Pour l'heure, je n'ai été que gêné de te voir ainsi. L'histoire est close. Cependant, cette situation pourrait changer d'un jour à l'autre: je ne suis pas différent des hommes que tu as pu connaitre. J'ai beau me montrer gentil et t'offrir des cadeaux, je n'en reste pas moins odieux. J'apprécie énormément ta compagnie, ta douceur et ta gentillesse. Je ne tiens pas à te mentir: j'aime les belles personnes et les plaisirs de la chair. Et le charme que tu dégages ne me laisse pas de marbre. »

La créature nocturne fit une pause dans son petit discours et soupira.

« Personne ne sait de quoi demain est fait. Il est donc possible que je puisse te faire du mal sans le vouloir. A ce moment-là, tu n'auras pas d'autre choix que de me blesser. Je ne souhaite à aucun prix que tu te fasses du mal, surtout pas pour moi. Et seule la vue du sang peut me ramener à la raison. N'oublie jamais cela, d'accord ? »

Endril lâcha le menton de Quin et passa une main affectueuse dans sa longue chevelure amarante. Il s'écarta de lui et alla mollement se laisser tomber sur le lit. A présent, il était certain de faire fuir son compagnon de route. Il n'y avait franchement pas mieux pour faire déguerpir un être aussi fragile, aussi délicat que l'elfe. Jamais il n'avait autant voulu revenir en arrière afin de réparer le mal. Il aurait très bien pu réagir de façon différente: déposer les vêtements et fermer la porte en silence n'aurait certainement pas été une difficulté pour lui. Mais il était trop tard pour changer les choses maintenant. Il soupira et ferma les yeux.

Il n'avait sérieusement pas menti au jeune homme. Il fut un temps où il était incapable de contrôler ses pulsions. C'était alors au début de son initiation mais malgré tout il lui arrivait parfois de ne plus savoir ce qu'il faisait. Il ne voulait pas faire subir cela à Quin, lui qui avait déjà tant souffert à cause d'histoires de ce type. Perdu dans ses pensées, il eut un sourire amer. Décidément, il faisait un bien piètre maître. Il était déjà une mauvaise créature selon lui, et à cela venait s'ajouter le fait qu'il était non seulement nuisible à sa propre personne mais également à celles des autres.

[Miracle ! J'ai réussi à le faire ce post... Il est tard et je suis morte mais je me suis dit que si je le faisais pas, j'étais pas digne de poster avec toi ! J'espère qu'il est pas trop court et qu'il te plaira... Complètement H.S Panne d'ascenseur Smiley_3 ]
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMar 19 Déc - 16:17

[pas digne de poster avec moi??? Pfff n'importe quoi ! Tu es géniale et c'est plutôt moi qui suis heureuse de poster avec toi !^^]


L’elfe regarda le sang commencer à couler hors de sa petite plaie, un peu surpris. Il aurait pourtant juré avoir fait attention… Cependant son maître fut plus prompte à réagir et il bondit à ses côtés avant de prendre sa main de force pour l’examiner. Un peu étonné et surtout gêné, l’elfe le laissa faire, n’osant pas le regarder dans les yeux. Il était encore terriblement confus pour ce qui s’était passé précédemment, même si d’un côté sa blessure tombait à point nommé pour casser ce silence pesant qui s’installait entre eux deux…
Quin ne releva les yeux que lorsqu’il sentit la main d’Endril lui caresser doucement la joue et, surpris, il leva son regard pourpre sur le vampire, cherchant à comprendre la signification de ce petit geste délicat mais également à l’en remercier, un peu perdu.
Le vampire se leva et revint vite avec une trousse de secours pour s’occuper de sa petite blessure qui déjà ne saignait plus… L’elfe vit avec étonnement le vampire lécher sa plaie et pu même sentir pendant une fraction de seconde la langue d’Endril aspirer doucement le sang hors de la plaie, et cela le chatouilla légèrement. Ce geste intimiste le fit rougir et il détourna le regard, énormément gêné mais pas vraiment mal à l’aise. Il n’était jamais mal à l’aise avec Endril, du moins jusqu’à maintenant il ne l’avait pas été, même si certains de ses gestes le faisaient rougir. Quin était juste trop pudique…
Le vampire se mit soudain à parler tout en le soignant et en bandant son pouce blessé, et sa voix tranquille apaisa l’elfe, même si ses mots l’effrayèrent.

Endril lui avoua être attiré par lui et l’elfe se sentit horriblement mal… Il tourna son regard ailleurs, ne voulant absolument pas croiser celui du vmpire, mais son maître lui prit bientôt son menton entre ses doigts, l’obligeant à le regarder dans les yeux et l’elfe déglutit, cette fois-ci horriblement mal à l’aise…
Parce que les mots qu’il lui dit lui firent peur… L’elfe sentit ses mains se mettre à trembler et il les colla à ses cuisses pour arrêter le mouvement désordonné, espérant que le vampire ne le verrait pas.
Tout cela était de sa faute : si seulement il avait fait attention à la porte, si seulement il avait été plus vigilant… Son maître n’aurait pas eu à clarifier ainsi les choses et à le mettre face au mur ! Il n’aurait pas entendu ces mots effrayants, il n’aurait pas à en garder le souvenir, il n’aurait jamais eu ce terrible avertissement : « tu n’auras pas d’autre choix que de me blesser »… Quin savait déjà qu’il ne pourrait jamais faire cela. Blesser la seule personne qui avait eu du respect pour lui… Et puis il ne voulait même pas y songer…
Il gémit pitoyablement, se sentant affreusement mal, et le vampire le lâcha bientôt. Une dernier caresse dans ses cheveux et un regard triste, et il s’éloigna vers le lit où il s’affala mollement, sans doute fatigué.
L’elfe le regarda faire, encore sonné par ce qu’il venait de lui dire, les sentiments s’affolant en lui. Il ne savait plus quoi penser… Tout était si confus.
D’une part il avait peur. Peur de ce désir qu’il avait déjà connu chez ses maîtres précédents et qui l’avait détruit à jamais…
Mais d’un autre côté, il refusait d’y croire. Parce que même l’idée de faire du mal à Endril l’horripilait !
Il soupira et appuya ses coudes sur la table, complètement perdu. Ses yeux tombèrent sur le bois de la table et il essaya d’apaiser les tremblements qui le prenaient. Il se força à se calmer, respirant doucement et lentement, prenant de grandes inspirations discrètes en essayant de se contrôler. Il ne devait pas céder face à sa peur, il devait résister pour Endril. Parce que le vampire ne méritait vraiment pas qu’il le voit comme ses anciens maîtres. Il était si différent…
Finalement, il se releva lentement et avisa le vampire étalé sur le lit. Il s’approcha, prit une couverture dans l’armoire de l’hôtel et vint doucement en recouvrir le vampire, ignorant s’il était vraiment fatigué ou non. Mais s’il l’était vraiment, il ne fallait pas qu’il ait froid et Quin était là pour ça après tout : s’occuper de son maître.
Ses gestes furent doux et calmes : ses tremblements avaient disparu au fur et à mesure qu’une certitude s’imposait dans son esprit.
Il borda délicatement le vampire avant de s’écarter et d’affirmer tranquillement :


« Moi j’ai confiance en vous Endril… Ce que j’ai dis à ces hommes dans l’ascenseur, je le pensais vraiment : vous valez plus que n’importe qui, aussi j’ai confiance. »

Il n’en dit pas plus, de toute façon il n’y avait plus rien à dire… Il s’éloigna vers la porte en déclarant simplement :

« Vous devez avoir faim… Je vais voir en bas si on peut nous servir quelque chose. Reposez-vous en attendant, je m’occupe de tout pour une fois. »

Il avait envie de se rendre utile mais surtout, il avait envie de s’éloigner. Prendre un peu de distance avant que son maître, ou même lui-même, craque.
Il ferma doucement la porte et partit dans le couloir vers les escaliers, préférant prendre ce moyen-là après leur expérience malheureuse dans l’ascenseur. Il croisa en chemin le barman qui descendait également, qu’il avait rencontré la veille. L’homme lui sourit amicalement avant d’engager la conversation.
C’était quelqu’un de très gentil mais Quin ne pu s’empêcher de remarquer la manière dont il lui parlait : comme à un enfant en bas âge… Comme on parlait à un esclave. Cela lui fit mal au cœur mais il ne dit rien, ne voulant pas le blesser inutilement.
Il lui expliqua qu’il descendait chercher un repas pour son maître, et ils firent un bout de chemin ensemble… En arrivant en bas des escaliers, devant l’accueil, Quin se figea brutalement : devant lui, à l’accueil, se tenait l’un de ses anciens maîtres…
Un homme brutal et imposant. Un rustre qui l’avait violé de nombreuses fois, et battu, avant de le revendre à un de ses amis. Un homme riche qui se moquait totalement de ses esclaves.
Quin sentit une bouffée de haine naître en lui et il ne réussit pas à retirer ses yeux de ce personnage abject. Le barman qui l’accompagnait s’en rendit compte et il lui demanda ce qui se passait mais l’elfe ne répondit pas.
L’homme sentit bientôt un regard peser sur lui et il tourna le visage vers Quin. Un étrange rictus naquit sur ses lèvres et il s’approcha rapidement, apparemment mécontent qu’on le fixe ainsi.


« Hé toi, qu’est-ce que tu as à me regarder ?? »

Quin ne répondit pas et bientôt le visage de l’homme s’éclaira :

« Mais je te connais toi ! Qu’est-ce que tu fais ici ? »
« Espèce de monstre ! Je vous déteste!! »
cracha Quin, des larmes dans les yeux, n’arrivant plus à se contrôler soudain.

L’homme fronça les sourcils et leva sa main : il donna une violente gifle à l’elfe qui continua cependant de lui lancer un regard haineux, et cela déplut à la brute.
Le barman paniqua en le voyant frapper Quin et il voulut s’interposer mais on le repoussa sans ménagement, et la brute leva de nouveau sa main sur Quin qui n’eut pas le temps d’esquiver.
Très inquiet et connaissant la réputation de cet homme brutal, voyant que personne ne réagissait, trouvant sans doute normal le fait qu’un esclave se fasse corriger, le barman s’élança dans les escaliers et courut tambouriner à la porte d’Endril, criant avec une panique évidente :


« Venez vite monsieur Laios, votre esclave est en mauvais posture !!! Monsieur Laios !!! »
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMer 20 Déc - 18:01

Endril entendait la respiration que Quin tentait de calmer. Il avait dû le paniquer avec ses histoires. Quel maître idiot irait paniquer son esclave ? Et encore... Quin n'était pas un esclave aux yeux du vampire. Il n'avait jamais voulu d'esclave pas après ce qu'il avait vécu. Il entendit bientôt l'elfe se lever aller et venir dans la pièce jusqu'à ses retrouver à ses côtés. Il sentit une mince couverture le recouvrir. Le calme qu'il ressentait chez sa flamme le rassura. Peut-être s'était-il trompé ? La voix du jeune homme le sortit de ses pensées.

« Moi j’ai confiance en vous Endril… Ce que j’ai dis à ces hommes dans l’ascenseur, je le pensais vraiment : vous valez plus que n’importe qui, aussi j’ai confiance. »

Les pas se dirigèrent en direction de la porte.

« Vous devez avoir faim… Je vais voir en bas si on peut nous servir quelque chose. Reposez-vous en attendant, je m’occupe de tout pour une fois. »

« Fais attention... » murmura-t-il en se redressant légèrement, mu comme par un étrange présentiment.

Hélas le battant s'était déjà refermé sur la fine silhouette de son compagnon de route. Il se laissa retomber dans les oreillers avec un soupir. Il ferma les yeux, épuisé. Si le sang de Quin avait un effet bénéfique sur son organisme, il avait été de courte durée. Et surtout après avoir livré un combat contre ces idiots qui les avaient agressés. Son esprit sombrait lentement dans les lymbes du sommeil, assaillit par des images floues, sans queue ni tête, bribes de son passé. Il eut l'impression que des heures entières s'étaient écoulées lorsque la porte fut martelée de coups qui l'éveillèrent en sursaut.

« Venez vite monsieur Laios, votre esclave est en mauvais posture !!! Monsieur Laios !!! »

Le vampire se jeta sur la porte qu'il ouvrit à la volée. Il bouscula son ami le barman qui avait eu la gentillesse de venir le prévenir et s'élança dans l'escalier comme une furie. Il entendait la voix de son ami lui crier que l'elfe se faisait passer à tabac par un nouveau client. Endril sautait avec souplesse des paliers entiers. A ce rythme là, il atteignit rapidement le rez-de-chaussée. La réception semblait plus bruyante qu'à l'accoutumée. Une foule compacte avait formé un cercle autour de ce qui paraissait être une toute nouvelle attraction.

« Ecartez-vous ! Ecartez-vous !! » cria Endril pour couvrir le brouhaha ambiant.

Il joua des coudes avec agilité et réussit à s'interposer entre l'immense masse et la frêle silhouette. Il tenait le poignet de l'homme avec une seule main, tendant son bras libre pour faire écran autant pour empêcher l'assaillant de passer que pour dissuader Quin d'effectuer une quelconque attaque. Il braqua sur l'homme face à lui un regard si glacial qu'il parut perdre toute envie de battre qui que se soit. La créature nocturne s'empressa de se tourner vers sa flamme. Son visage changea aussitôt d'expression: d'impassible il passa à l'inquiétude la plus pure qui puisse exister.

Son coeur tambourinait si fort contre ses côtes à la simple idée que Quin soit grièvement blessé par sa faute. Il le fit doucement s'asseoir à même le sol. Apparemment, il n'avait fait que recevoir des coups au visage. Et il espérait qu'il en était réellement ainsi ! Si jamais cette brute épaisse avait osé lui faire subir plus que ce qu'il voyait, il se promit de l'envoyer six pieds sous terre ! Il était hors de question que l'elfe soit blessé d'une manière ou d'une autre. Il passa fébrilement ses doigts sur la lèvre fendue et sanguinolante puis sur le cocard qui commençait à apparaitre et enfin sur la plaie sur la pommette si pâle et si délicate du jeune homme.

« Tu n'as rien ? Est-ce que tout va bien ? » s'exclama-t-il, un peu paniqué.

Plus il voyait l'état de Quin, plus la colère grondait en son coeur. Il ne résista pas et enlaça doucement son compagnon de voyage, serrant contre sa poitrine cet être qui prenait toujours plus de place dans son coeur. Puis il se releva lentement vers le type qui s'en était pris à sa flamme.

« Comment avez-vous osé ?! Comment avez-vous pu porter la main sur lui !?! »

« Ce n'est qu'un simple esclave. Il ne mérite aucune attention. Votre attitude est comparable à celle d'un gamin qui protège un vulgaire chien ! Vous n'avez pas honte ? »

Endril enrageait ! Jamais il n'avait entendu de propos aussi monstrueux et surtout aussi insultants et il ne les tolérerait pas !

« C'est vous qui devriez avoir honte ! Quin n'est pas un vulgaire chien ! Il est une créature vivante, comme vous et il a des sentiments ! Il mérite de l'attention ! Et surtout il mérite surtout que l'on prenne en compte ses sentiments ! Osez encore une fois vous approcher de lui et je vous jure que vous ne sortirez pas d'ici vivant... »

Endril était réellement en colère. Il haïssait cet odieux personnage. Comment avait-il pu ? Alors que Quin incarnait la beauté à l'état pur, lui qui était un concentré de douceur, de gentillesse et de tendresse. S'il l'avait pris sous son aile, c'était parce que l'elfe lui ressemblait à cette époque où il croyait encore en une valeur aujourd'hui oubliée qu'il appelait famille. Il voulait protéger ce qui restait d'innocence en Quin. Il voulait le protéger de tout -de lui en particulier- et ce peu lui importait le prix.

« Vous me faites pitié ! Vous n'êtes qu'un enfant gâté et je vais vous donner une bonne leçon ! » gronda l'homme.

Le vampire se mit en garde malgré l'absence de ses lames. Il était prêt à en découdre à mains nues s'il le fallait, ce n'était pas un Goliath sans cervelle tel que lui qui allait lui faire prendre ses jambes à son cou. Son visage se ferma comme à chaque fois qu'il s'apprêtait à se battre tandis qu'un rictus mauvais naissait sur celui de son adversaire.
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeJeu 21 Déc - 19:15

Quin ne réussit pas à esquiver les coups que lui assena son ancien maître, pas plus qu’il ne pu les lui redonner. L’homme, furieux d’avoir été insulté et prenant un malin plaisir à frapper cet esclave qu’il avait autrefois torturé, s’en donna à cœur joie. Il attrapa Quin par le col et se mit à le frapper violemment, alternant gifle et coups en plein visage. L’elfe se débattit mais avec sa maigre force, il ne réussit pas à s’extirper de sa poigne de l’homme, et il tenta de se protéger comme il le pouvait, mettant ses mains devant son visage, essayant d’éviter les coups.
Il poussa deux-trois gémissements de douleur sous les coups qu’il recevait, mais personne ne lui vint en aide et Quin commençait à désespérer quand il sentit soudain que les coups s’arrêtaient et surpris, il ouvrit les yeux.
Endril se tenait devant lui, s’interposant entre celui qui le frappait et l’elfe, brandissant son bras pour le protéger. L’elfe sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine et se remplir d’espoir. Son maître venait pour le sortir de là, il était sorti d’affaire. Son ancien maître n’oserait plus le frapper…
L’homme d’ailleurs le lâcha rapidement sous le regard froid que lui renvoyait le vampire, et Endril se tourna soudain vers l’elfe qui avait du mal à reprendre ses esprits et à se remettre de ce qui venait de se passer.
Cependant le regard inquiet de son maître n’échappa pas à Quin et il sentit son cœur s’apaiser devant l’attention d’Endril… Il en aurait presque souri si sa lèvre ne lui faisait pas aussi mal et s’il n’était pas aussi choqué par les coups qu’il avait reçu. Depuis qu’il était avec Endril, personne n’avait osé le frapper et il s’y était habitué avec bonheur. Pourquoi il fallait que maintenant justement, on lui rappelle son passé douloureux ?
Quin sursauta lorsque le vampire posa sa main sur son bras pour l’inciter à s’asseoir par terre et il lui obéit, les yeux écarquillés et complètement perdu. Il fallait qu’il dise quelque chose, qu’il réagisse bon sang, mais il n’y arrivait pas ! Il sentit ses mains trembler et il avait vraiment mal au ventre, l’estomac noué par l’angoisse. Pourquoi la présence d’Endril d’habitude si réconfortante n’arrivait pas à l’apaiser ?
Les doigts du vampire partirent doucement sur son visage explorer ses différentes blessures et l’elfe grimaça lorsqu’il les sentit s’attarder sur sa pommette qui le brûlait.


« Tu n'as rien ? Est-ce que tout va bien ? »

Quin cilla des yeux, essayant de réagir mais il pu à peine murmurer :

« Non… Non je.. Je vais bien… Enfin je crois… »


Son esprit s’embrouillait et tout devenait confus… Et le pire c’est qu’il ne comprenait pas pourquoi il était comme ça. Il se rappelait très bien du regard de son ancien maître posé sur lui, sa haine quand il l’avait vu approcher et ses mots insultants. Puis après, il y avait eu les coups… Ces coups qui semblaient surgir de son passé et lui rappeler toutes ces choses horribles qu’il essayait d’oublier. Il lui avait semblé soudain que toute la gentillesse et la douceur de ces derniers jours passés auprés d’Endril avait disparu et qu’il avait replongé dans son ancienne vie, et l’elfe n’arrivait pas à se remettre de cette vision de cauchemar.

Le vampire s’était détourné de lui et demanda agressivement à son ancien maître pourquoi il l’avait frappé. L’elfe le regarda comme dans un rêve, complètement perdu, incapable de se contrôler.
L’homme se mit à l’insulter tranquillement, le traitant de chien et Quin, habitué, ne réagit pas plus. Mais la réaction d’Endril par contre ne se fit pas attendre et elle le toucha énormément :


« C'est vous qui devriez avoir honte ! Quin n'est pas un vulgaire chien ! Il est une créature vivante, comme vous et il a des sentiments ! Il mérite de l'attention ! Et surtout il mérite surtout que l'on prenne en compte ses sentiments ! Osez encore une fois vous approcher de lui et je vous jure que vous ne sortirez pas d'ici vivant... »

Quin releva un regard rempli de gratitude et d’étonnement sur le vampire : c’était la première fois qu’on le traitait ainsi depuis qu’il était un esclave et cela l’émut beaucoup. Décidément Endril n’était pas comme les autres. Il avait un cœur et cela faisait toute la différence.
L’elfe sentit soudain quelque chose couler sur sa joue et il leva sa main, étonné de le retirer mouillée. Il pleurait…
Il essuya rapidement ses larmes mais le flot ne se tarit pas et très étonné de ce qui lui arrivait, l’elfe prit à peine conscience que son maître allait se battre contre la brute qui l’avait agressé.
Ce fut l’arrivée du directeur de l’hôtel qui calma les choses : il se précipita entre les deux adversaires, les séparant en les incitant à plus de retenue et de calme. En tant que directeur, il ne pouvait supporter une bagarre en plein milieu de son hall : si l’on corrigeait un esclave, cela passait encore, mais pas entre ses propres clients !
Son ancien maître haussa les épaules et finalement se détournant en lançant un regard mauvais au vampire, marmonnant qu’on ne le verrait plus traîner dans un hôtel qui acceptait des clients pareils ! Il partit rapidement et Quin se releva pour aller poser son bras sur l’épaule d’Endril, afin de le calmer.


« Endril, venez… Il n’en vaut pas la peine… » réussit-il à articuler, gêné par sa lèvre qui saignait et lui faisait mal.

Il finit par glisser sa main dans celle d’Endril et l’entraîna vers les escaliers : il ne supportait plus tous ces regards méchants posés sur eux, ni même sa propre vision brouillée par les larmes qui ne s’arrêtaient pas. A croire que la vanne était ouverte et n’était pas prête de se refermer !


« S’il vous plaît Endril… » insista-t-il en lui lançant un regard suppliant.

Il avait besoin de se reposer, de soigner ses blessures, mais surtout il voulait remercier son maître et il ne tenait pas particulièrement à le faire en public !
Le vampire finit par accepter de venir, abandonnant la partie, et ils remontèrent lentement à leur chambre. L’elfe se sentait complètement démoralisé et mal en point, et quand ils furent enfin seuls dans la tranquillité de leur chambre, il porta une main à son front et, d’une voix tremblante, il dit doucement :


« Je suis désolé Maître Endril… Je ne voulais pas que cela arrive, je vous jure… Je suis désolé, excusez-moi… Pardon, pardon…»

Il ne cessait de s’excuser et ne pu retenir longtemps ses larmes qui se mirent à nouveau à couler sur ses joues.
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Endril Laios
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMer 27 Déc - 21:32

Le combat allait commencer quand le directeur de l'établissement intervint et l'homme finit par se détourner en haussant les épaules, promettant de dire à ses amis de ne jamais venir loger ici et d'autres absurdités. Endril se passa une main sur le visage, la rage bouillonnant encore dans ses veines. Il sentit la main de Quin se poser sur son épaule.

« Endril, venez… Il n’en vaut pas la peine… »

Il ne bougea cependant pas. Les doigts de son compagnon de route quittèrent son épaule et se glissèrent dans sa main. Il se laissa tirer jusqu'aux escaliers.

« S’il vous plaît Endril… »

Le vampire céda à la supplique du jeune homme qui avait à présent plus besoin de soins que de voir son maître se soucier de choses futiles comme d'un abruti pareil. La montée fut lente et silencieuse et quand il furent enfin dans la suite, Quin commença à s'excuser.

« Je suis désolé Maître Endril… Je ne voulais pas que cela arrive, je vous jure… Je suis désolé, excusez-moi… Pardon, pardon…»

« Ne t'excuse pas voyons... »

La colère d'Endril s'évanouit aussitôt lorsqu'il vit l'air si triste et désemparé de sa flamme. Il le prit doucement par le bras et l'entraîna vers le luxueux sofa profondément matelassé et aux coussins rebondis de couleur bordeaux. Il le fit asseoir lentement et caressa sa joue avec douceur.

« Je sais bien que tu ne voulais pas cela, d'accord ? Allons, calme-toi... »

Il pressa rapidement ses lèvres sur son front et disparut dans la chambre pour récupérer la petite trousse qu'il avait précédemment utilisée pour soigner la coupure de l'elfe quelques moments plus tôt. Il revint très vite et s'installa aux côtés de son blessé. Il imbiba un petit bout de coton d'alcool puis releva le visage du jeune homme.

« Ca va brûler un peu... »

Il passa d'abord le morceau de coton sur la plaie de sa pommette puis sa lèvre fendue. Puis il déboucha une petite fiole de pommade qu'il appliqua sur sa lèvre et sa joue. L'onguent dégageait une forte odeur de plante et son contact sur la peau était légèrement frais.

« Cela devrait soulager la douleur et aider la cicatrisation... »

Endril se leva et pénétra dans la salle de bain. Il en ressortit avec un linge mouillé d'eau glacée. Il s'avança vers Quin et lui fit signe de renverser la tête en arrière. Il posa le linge sur son oeil avec délicatesse puis il s'assit à côté de lui, inquiet de son état tant physique que mental.

« Garde-le un moment, cela évitera à ton oeil de gonfler... »

Le vampire se mit à nouveau debout et se dirigea encore vers la chambre. Il en revint avec la fine couverture que le flamboyant jeune homme avait posé sur lui lorsqu'il était descendu avant cette sombre histoire. Il l'enroula autour des frêles épaules de Quin, prit un coussin et le posa sur ses genoux après s'être installé sur le divan.

« Allonge-toi et repose-toi un peu... Je ne te mangerai pas, promis. » ajouta-t-il pour détendre un peu l'atmosphère lourde et tendue, un faible sourire pour l'engager à se laisser aller.

Il n'avait jamais été réconforté auparavant, pas même lorsqu'il était devenu une créature nocturne, et ce n'était pas chose facile pour lui. C'était tout ce qu'il avait réussi à trouver pour remonter le moral de sa flamme et il espérait sincèrement pouvoir l'aider. Il tapota un peu le coussin, faisant mine de lui rendre un belle forme, puis tendit doucement la main pour s'emparer d'une longue mèche carmine avec laquelle il joua distraitement un petit moment. Il se racla la gorge.

« Si jamais... Si jamais tu as besoin de parler ou de pleurer, je... Je suis là, d'accord ? »

Jamais Endril ne s'était sentit aussi gauche, aussi maladroit et stupide. En fait, rien de tout cela ne serait arrivé s'il n'avait pas vu la silhouette délicate de son compagnon de voyage dans cette fichue salle d'eau. Rien ne se serait déroulé ainsi et non seulement Quin n'aurait pas été blessé mais en plus il n'aurait pas à voir le spectacle affligeant de son visage noyé de larmes. Il s'en voulait tellement qu'il aurait été capable sur l'instant de faire n'importe quoi pour se faire pardonner.

« Je suis désolé... Je me suis mal exprimé tout à l'heure... Je voulais simplement te faire comprendre qu'à aucun prix je ne te ferai de mal... Parce que tu as des sentiments et que tu n'es pas un simple esclave à mes yeux... J'espère m'être mieux fait comprendre... Je suis vraiment désolé... »

Le vampire soupira et pria pour que le jeune homme s'allonge et consente à poser sa tête sur l'oreiller afin de profiter du repos qu'il méritait amplement. Il commença à mordiller sa lèvre inférieure, faisant saillir ses canines déjà proéminentes d'une blancheur éclatante sur sa bouche sanguine. Il s'était excusé de son comportement et de sa mauvaise expression. Mais ce qui le préoccupait le plus était cette soudaine crise de larmes qui semblait ne pas vouloir se tarir. Il aurait tant souhaité prendre l'elfe dans ses bras, le serrer contre lui, sécher ses larmes, le réconforter, soigner les plaies qu'il cachait au plus profond de son coeur comme n'importe qui d'autre en aurait été capable. Seulement Endril n'était pas n'importe qui d'autre, il était un vampire qui avait toujours vécu en grand solitaire et qui, n'ayant jamais reçu d'amour ou d'affection, n'était pas très doué pour en donner lui-même malgré les efforts qu'il fournissait. En tout cas, il se promit pour le bien de Quin qu'il ferait de son mieux pour le soutenir, le protéger et lui offrir tout ce dont il avait envie et besoin.
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMer 10 Jan - 18:21

Les larmes ne s’arrêtaient pas, malgré tous les efforts de Quin. C’était plus fort que lui : cette rencontre avec son ancien maître avait brisé quelque chose en lui, réveillé de mauvais souvenirs qui comprimaient son cœur et le rendaient nerveux et inquiet. Il avait l’impression désagréable que finalement, ce qu’il vivait avec Endril n’était qu’un rêve, et qu’un jour, la réalité le frapperait de plein fouet comme ces coups qu’il venait de recevoir.
Pourtant, il avait tant voulu trouver un maître aussi gentil qu’Endril : pourquoi fallait-il que maintenant, il ait tellement peur de le perdre ? Peut-être parce que ses anciens maîtres l’avaient tous vendu comme on se débarrasse d’un poids mort… Et Quin se sentait perdu.

Le vampire l’entraîna doucement pour le faire s’asseoir sur le sofa de la chambre et l’elfe poussa un petit soupir d’aise quand il sentit sa main froide caresser délicatement sa joue.


« Je sais bien que tu ne voulais pas cela, d'accord ? Allons, calme-toi... »


Quin soupira : il aurait tellement voulu s’arrêter de pleurer, il voyait bien que cela mettait Endril mal à l’aise, mais il n’y arrivait pas. C’était au-dessus de ses forces. Cette peur qui obscurcissait son cœur et cette angoisse qui nouait sa gorge l’empêchait de se calmer.
Et comme pour rajouter une couche de gentillesse, il sentit les lèvres d’Endril déposer un baiser furtif sur son front, et l’elfe ferma les yeux quelques instants, un peu rassuré.
Quand Endril revint, il s’occupa de nettoyer ses blessures et Quin ne pu retenir une grimace sous la brûlure de l’alcool. Ce que c’était désagréable ! Cependant, cela ne dura pas longtemps, pour le plus grand plaisir de l’elfe, et la pommade que le vampire lui passa ensuite lui fit beaucoup de bine : rafraîchissante, elle apaisait la brûlure de ses plaies.
Endril se leva de nouveau et partit chercher un linge humide pour son œil, et le voir ainsi se démener pour lui réchauffa le cœur de Quin. Endril faisait tellement pour lui alors que l’elfe ne lui apportait que des ennuis : il n’avait pas su réagir correctement dans l’ascenseur et ne pouvait même pas se défendre face à une brute… Il soupira, espérant de tout cœur ne pas décevoir son maître. Mais son flot de larmes redoubla lorsque le vampire lui apporta une couverture et en recouvrir ses épaules. Toute cette gentillesse le touchait tellement…
Quin porta sa main libre à ses yeux pour dissimuler ses pleurs mais ses épaules secouées et les traces des larmes sur ses joues ne trompaient personne. Il se sentait tout d’un coup tellement misérable…
En fait, Quin était totalement perdu : les sentiments se bousculaient en lui. Celui d’avoir l’impression de décevoir Endril, celui de se sentir inutile et cette peur envahissante qui l’angoissait. Il ne savait plus où il en était : et cette gentillesse de la part du vampire le laissait perplexe. Il adorait cela, mais il avait tellement que ce ne soit qu’une illusion… Qu’un jour tout disparaisse… Comme sa vie précédente s’était écroulée.

L’elfe regarda étonné son maître venir s’asseoir à côté de lui et poser un coussin sur ses genoux pour l’inviter à s’allonger. Il lui lança un regard perplexe, brouillé par ses larmes, et esquissa quand même un petit sourire quand le vampire lui promit de ne pas le manger.
L’elfe hésita cependant : ce contact soudain avec le vampire était si différent de d’habitude. En temps ordinaire, Endril se contentait de passer sa main dans ses cheveux ou de lui prendre la main pour lui montrer qu’il était là. Il n’avait encore eu aucun geste de ce genre.
Tout à l’heure peut-être, si, il l’avait serré dans ses bras, mais assez furtivement et l’elfe avait cru à un soulagement passager.
Il vit la main du vampire venir s’emparer d’une de ses mèches et regarda son maître, trés étonné de son air hésitant et un peu penaud…


« Si jamais... Si jamais tu as besoin de parler ou de pleurer, je... Je suis là, d'accord ? »

Le cœur de Quin fit un bond dans sa poitrine et il sourit délicatement, très touché de la gentillesse du vampire. Ce dernier semblait perdu face à ses larmes et essayait du mieux qu’il le pouvait de le réconforter. Et l’elfe en était profondément ému.
Malgré lui, ses larmes redoublèrent sous le coup de l’émotion, et non plus de sa peur. Il passa une main rapide sur sa joue pour essuyer ses larmes, essayant de se calmer.


« Je suis désolé... Je me suis mal exprimé tout à l'heure... Je voulais simplement te faire comprendre qu'à aucun prix je ne te ferai de mal... Parce que tu as des sentiments et que tu n'es pas un simple esclave à mes yeux... J'espère m'être mieux fait comprendre... Je suis vraiment désolé... »
« Je sais… Je sais tout ça Endril, vous n’avez… pas à vous excuser… »
répondit l’elfe entre deux sanglots en essayant de sourire au vampire pour le rassurer.

Fatigué par ses sanglots et profondément touché qu’Endril s’inquiète autant pour lui, également attendri par ses manières un peu maladroites de chercher à le réconforter, l’elfe finit par s’allonger doucement pour déposer sa tête sur le coussin préparé exprès pour lui sur les genoux de son maître.
C’était un peu troublant mais Quin était tellement las qu’il n’y prêta même pas attention et s’allongea sur le dos pour pouvoir tenir correctement le linge humide sur son œil. Cela lui faisait un bien fou et il le tenait d’une main pour qu’il ne tombe pas.
Il essuya quelques larmes qui continuaient de couler, essayant au maximum de se calmer et de se détendre.


« Lui… C’était un de mes ancien maître. » articula péniblement l’elfe, brisant le silence qui s’était installé entre eux, posé son regard encore empli de larmes sur le visage du vampire juste au-dessus de lui.

Il avait besoin de parler. Pas forcément tout raconter, mais juste sortir ce qui lui faisait si mal, ce qui le brûlait à l’intérieur de lui. Et puis, il avait confiance en Endril : ce dernier ne se moquerait pas et ne le mépriserait pas. Il lui avait bien assez démontré qu’il n’était pas ce genre de personne.


« Il a toujours été très cruel avec moi… C’était comme si… Comme si j’étais pire qu’un chien. Mais ils étaient tous comme lui de toute façon. Ils m’ont tous brisé. Et je l’ai cru… J’ai cru à force que je ne valais pas mieux qu’un animal… »

L’elfe déglutit péniblement, la gorge serrée à ces évocations.


« Mais pas avec vous Endril… C’est tellement différent, vous êtes tellement gentil… J’ai l’impression de redevenir quelqu’un avec vous et… ça fait tellement de bien si vous saviez… »


Il chassa une larme sur sa joue : celles-ci commençaient doucement à s’arrêter de couler, même si l’émotion de l’elfe allait en grandissant. Il était tellement bien sur les genoux d’Endril, il se sentait en sécurité. Et le vampire posait un regard si doux et si humain sur lui que cela l’apaisait.

« Je sais maintenant que vous ne me ferez jamais de mal Endril. J’ai confiance en vous, plus qu’en n’importe qui. Et… Je ne vous en remercierais jamais assez… »

Il rougit mais planta son regard dans celui du vampire pour lui montrer l’importance de ce qu’il lui disait. Effectivement, il devait énormément au vampire, sûrement plus que ce qu’Endril imaginait.

Il soupira, un peu fatigué et murmura doucement, un peu gêné :


« Je suis bien là… Cela ne vous gêne pas si je reste comme cela quelques instants…. S’il vous plaît…. »
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Endril Laios
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeSam 20 Jan - 0:38

Endril soupira discrètement de soulagement lorsque l'elfe consentit enfin à s'étendre dans le canapé et à poser sa tête sur l'oreiller. Le jeune homme posa le linge humide sur son oeil, allongé sur le dos, son oeil valide fixé sur son visage. Le vampire le regardait avec toute la douceur dont il était capable et se mit machinalement à caresser ses longues mèches carmines qui s'étalaient sur l'oreiller. Elles étaient soyeuses, un véritable délice pour les doigts et sans même s'en rendre compte, il enroula doucement les mèches vermillon auour de ses doigts, avant de les relâcher, créant de petites boucles dans la chevelure si lisse de son esclave. Il se doutait bien que sa flamme faisait des efforts pour se calmer, ce qui n'était pas forcément évident après ce qu'il venait de vivre.

« Lui… C’était un de mes ancien maître. »

Visiblement, Quin avait un grand besoin de parler. Peut-être pas raconter toutes les horreurs qu'il avait vécues, certes non. Mais au moins épancher son coeur déjà suffisament brisé afin de ne pas devenir fou ou tout simplement sombrer dans la dépression. Endril avait connu ce genre de passage après son entrée dans le monde nocturne et personne n'avait été là pour le réconforter et le soutenir. Aussi se trouvait-il honoré que l'elfe veuille bien lui en parler : cela prouvait qu'il lui portait une certaine confiance. Il attendit donc patiemment qu'il poursuive, écoutant attentivement.

« Il a toujours été très cruel avec moi… C’était comme si… Comme si j’étais pire qu’un chien. Mais ils étaient tous comme lui de toute façon. Ils m’ont tous brisé. Et je l’ai cru… J’ai cru à force que je ne valais pas mieux qu’un animal… »

L'esclave s'interrompit, sûrement bouleversé à l'évocation de ces si terribles souvenirs. Jamais il n'avait été violenté à proprement parler. Mais Endril pensait comprendre une partie de la douleur qui s'était emparé de son compagnon de voyage. Sans cesse humilié, considéré comme un moins que rien, brimé pour des broutilles, le vampire ne s'était jamais complètement remis et parfois après de longues périodes de calme il lui arrivait d'entrer dans des colères noires sans commune mesure et seule la violence était capable de le faire revenir à son état normal. Le récit reprit.

« Mais pas avec vous Endril… C’est tellement différent, vous êtes tellement gentil… J’ai l’impression de redevenir quelqu’un avec vous et… ça fait tellement de bien si vous saviez… »

Le jeune homme essuya une larme sur sa joue. Apparemment la crise de larmes était passée, ce qui renforça un peu la sensation de soulagement du vampire. Il lui sourit doucement pour le rassurer un peu plus.

« Je sais maintenant que vous ne me ferez jamais de mal Endril. J’ai confiance en vous, plus qu’en n’importe qui. Et… Je ne vous en remercierais jamais assez… »

Les joues de l'elfe se colorèrent délicatement de rouge, probablement gêné par cet aveu qui en soi n'avait rien de vraiment gênant tant dans un sens que dans l'autre. Pourtant, le jeune homme le regardait droit dans les yeux comme pour lui prouver la profondeur de ses paroles. Cependant Endril n'avait pas besoin de cela pour savoir que l'esclave était sincère. Il eut un soupir las et Endril dut tendre l'oreille pour percevoir le murmure du jeune homme.

« Je suis bien là… Cela ne vous gêne pas si je reste comme cela quelques instants…. S’il vous plaît…. »

« Si je t'ai proposé de t'installer ainsi c'est que cela ne me gêne pas... Tu peux rester autant que tu le souhaites... » répondit-il en souriant un peu plus.

Il caressa le front pâle de Quin et son regard se perdit dans le vague. Ses pensées dérivaient de nouveau vers les souvenirs de la vie dépravée qu'il avait menée au sein du clan qui l'avait fait naître à la nuit, exactement comme lorsque l'elfe était sorti pour voir si on pouvait leur monter un repas. Il se souvint également de la sublime silhouette de celui-ci dans la salle de bain. Il était grand, mince, beau, doux en bref il avait vraiment de quoi plaire. Et une pensée étrange vint à l'esprit du vampire: et lui, était-il capable de plaire réellement aux autres ? Il était petit, très frêle, trop pâle pour pouvoir se mêler aux humains de façon normale, trop renfermé aussi. Quin était le seul avec qui il montrait ce qu'il cachait. Car en général, il passait son temps à rabaisser les autres. Après tout, il ne faisait que reproduire ce qu'il avait connu durant quinze longues années. Et pour le flamboyant jeune homme ? Quelle horreur le Destin avait-il choisi de lui faire subir avant de faire de lui un esclave ? Ce fut avec cette pensée en tête qu'il s'assoupit sa main caressant toujours le front et les cheveux du jeune homme.
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMer 24 Jan - 21:55

« Si je t'ai proposé de t'installer ainsi c'est que cela ne me gêne pas... Tu peux rester autant que tu le souhaites... »

Quin soupira, se sentant pour une fois bien. Là, sur les genoux d’Endril, rien ne pouvait lui arriver…
La main de son maître lui caressait doucement son front, avec une douceur sans égale qui n’appartenait qu’au vampire et qui charmait de plus en plus l’elfe. La première fois qu’il avait vu Endril, il avait déjà d’être quelqu’un de délicat, mais plus le temps passait et plus l’elfe était surpris de sa douceur à son encontre, douceur qu’il ne semblait témoigner qu’à lui, et cela réchauffait le cœur de l’esclave.

Aussi c’était sans crainte d’être rejeté ou moqué qu’il s’était livré au vampire. Les mots étaient sortis tous seuls, Quin en avait besoin. Cela faisait tellement longtemps qu’on ne l’avait plus écouté, qu’il était passé dans la catégorie ‘objet’ et non plus ‘être humain’. Mais Endril lui permettait de retrouver cette dignité et il lui en serait à jamais reconnaissant.

Relevant les yeux, l’elfe se rendit compte soudain que son maître s’était assoupi et il sourit, attendri par le spectacle. Endril aussi avait changé à son contact : il semblait moins méfiant, plus ouvert avec lui. Se serait-il laissé aller à s’endormir devant lui au début de leur relation ? L’elfe était persuadé que non…
Il se redressa et se mit debout pour ensuite prendre très délicatement son maître dans ses bras, veillant à ne pas le réveiller et il l’emmena jusque dans le lit où il le déposa avec la même douceur. Oubliant ses peurs, faisant confiance à son instinct qui lui disait que le vampire était quelqu’un de bien et qu’il ne craignait rien, il se coucha à ses côtés et ramena la couverture sur eux. Il broda avec soin son maître endormi, veillant à ce qu’il n’ait pas froid et s’allongea à ses côtés sans la moindre peur.
Il éteignit la lumière et allait fermer les yeux, quand la gentillesse de son maître lui revint à l’esprit et il se redressa pour déposer un léger baiser sur les lèvres du vampire endormi, et il chuchota :


« Merci Endril… Merci pour tout… Vous êtes vraiment quelqu’un de bien…»

Et fort de cette affirmation, il s’endormit.

Les cauchemars revinrent le hanter avec une violence incroyable. Sa rencontre avec son ancien maître avait fait remonter à la surface des souvenirs douloureux et Quin se mit à s’agiter dans le lit en plein milieu de la nuit, en proie à des rêves sombres et violents.

Il revoyait ses viols… Sa déchéance… Son frère qu’on éloignait de lui et lui qui hurlait, hurlait qu’on ne lui fasse pas de mal… La main de ses maîtres qui se levait sur lui, menaçante… La douleur… les pleurs…

Quin se mit à bouger dans le lit, s’agitant de plus en plus, gémissant dans son sommeil. Il serrait les poings, pris dans ses cauchemars, et quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux, alors qu’il revoyait les pires moments de sa vie.

« Non… Ne me faites pas de mal… Je vous en supplie… Non… Pas ça… »

Il gémissait et parlait à demi-mots, tremblant entre les draps et finalement il ouvrit les yeux et se redressa soudain dans le lit en hurlant :


« NON !!!! »

Il était toujours plongé dans son cauchemar et ses mains tremblaient de peur, incapable de se contrôler….
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMer 31 Jan - 22:53

Endril eut vaguement conscience qu'on le transportait. D'ordinaire, il était d'un naturel plus que méfiant. Etait-ce parce qu'il faisait confiance à l'elfe qu'il s'était permis de s'assoupir ainsi ? Probablement. Le sommeil s'empara de lui pour un temps qu'il fut incapable de déterminer mais lorsqu'il s'éveilla, la nuit était déjà bien avancée. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas partagé sa couche avec quelqu'un qu'il fut surpris de constater au clair de lune qui pénétrait dans la pièce qu'une forme était étendue à ses côtés. Les problèmes avec l'ancien maître de Quin lui revinrent en mémoire. Pour l'heure, le flamboyant jeune homme semblait dormir paisiblement.

Le vampire se glissa souplement hors du lit et sortit de la chambre pour se rendre dans la salle d'eau. Il se dévêtit et passa une longue robe de chambre de satin noir. Il se sentait bien plus à l'aise. Il se dirigea ensuite dans le salon où il trouva posés sur la table deux plateaux accompagnés d'une bonne bouteille de vin et d'un petit mot. Après l'avoir parcouru rapidement, un sourire étira ses lèvres. Son ami le barman avait fait monter les plats qu'ils n'avaient pu obtenir avec l'incartade au rez-de-chaussée. Endril décida qu'il serait bien de réveiller son esclave car s'ils partaient le lendemain, il avait besoin de prendre des forces. Lorsqu'il entra dans la chambre, Quin s'agitait entre les draps froissés.

« Non… Ne me faites pas de mal… Je vous en supplie… Non… Pas ça… »

La créature nocturne vint aussitôt s'asseoir sur le bord du lit et passa sa main sur le front du jeune homme. Ce dernier était brûlant. Endril quitta de nouveau la chambre après avoir murmuré quelques mots qui se voulaient rassurants et se rua dans la salle de bain pour y prendre un linge humide. Avant même qu'il ait eu le temps de revenir, un cri retentit dans toute la suite.

« NON !!!! »

Le vampire pénétra en trombe dans la chambre, alluma la lumière et trouva un elfe complètement perdu, tremblant. Il comprenait que l'esclave soit traumatisé par cette entrevue imprévue qui avait sans aucun doute ravivé des souvenirs douloureux. Il passa en gestes lents et doux le linge humide sur le visage de Quin, lui murmurant des mots apaisants.

« Chhht... Calme-toi... Tu es en sécurité ici... »

Il força doucement l'elfe à se rallonger tout en continuant de lui parler avec douceur. Il s'assit à ses côtés et prit sa main dans la sienne, main qu'il baisa tendrement, caressant et cajolant le flamboyant jeune homme afin de le calmer. Il aurait voulu le prendre dans ses bras mais doutait du bon effet de son geste. Finalement, il s'étendit à ses côtés et pressa avec tendresse ses lèvres sur son front humide et brûlant.

« Je suis près de toi... Chhht... »

Avec précaution et délicatesse, il enroula son bras autour des épaules du jeune homme, faisant de son mieux pour l'apaiser, le rassurer. Comme il en avait si rapidement pris l'habitude, il caressa doucement et joua dans les longues mèches carmines de son compagnon de voyage. Il ne voulait surtout pas effrayer plus qu'il ne l'était déjà le pauvre elfe qui avait eu sa dose de frayeur pour la journée. A nouveau il tamponna le linge humide sur le visage du jeune homme.

« Là... Du calme... Tu as de la fièvre, tu devrais essayer de te rendormir... Je reste près de toi... » murmura-t-il à son oreille, tendrement. « A moins que tu ne veuilles m'en parler... »

Endril se leva du lit en rassurant Quin, disparut dans le séjour pour en revenir avec l'un des deux plateaux qu'il posa sur la table de chevet. Sa flamme avait sûrement besoin de reprendre des forces et parfois manger aidait à s'endormir. Le vampire pensait déjà à retarder leur départ d'au moins une journée, le temps que l'elfe puisse se remettre de toutes ces émotions. Toujours était-il qu'après la crise de larmes, les cauchemars ne faisaient qu'inquiéter la créature nocturne qui commençait à se demander s'il ne devrait pas plutôt rendre sa liberté au jeune homme et choisir un autre compagnon de route...
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeDim 4 Fév - 16:57

Quin resta un instant les yeux dans le vide, hagard et tremblant, encore perdu dans ce rêve horrible qu’il venait de faire.
La lumière s’alluma soudain et il cligna des paupières, surpris. Endril fut à ses côtés en quelques mouvements rapides et l’elfe le regarda faire, un peu perdu. Il sentit aussitôt quelque chose d’humide et de frais, agréablement frais, être passé sur son visage, sans qu’il comprenne vraiment ce qui se passait et il lança à Endril un regard où se mélangeait hébétude et une légère crainte.

« Chhht... Calme-toi... Tu es en sécurité ici... »


Cette voix… La voix apaisante et tellement rassurante du vampire. Quin adorait cette voix, il savait qu’il ne risquait rien avec elle. Il commença alors à se détendre et accepta de se recoucher entre les draps encore chauds de son agitation nocturne. Endril n’eut que des gestes très doux à son égard, baisant sa main et l’entourant d’une tendresse et d’une affection extraordinaire, ce qui finit de réveiller l’elfe et de le sortir de sa torpeur.
Il se sentait étrangement chaud, comme si on avait augmenté la température de la pièce toute entière et malgré ses efforts, sa vision restait floue, mais comme Endril était à ses côtés, il ne s’en soucia pas. Il savait qu’il ne risquait, pas tant que le vampire serait là, alors il ne se formalisait pas de son état.
Il sentit les mains délicates d’Endril passer dans ses cheveux et il soupira d’aise avant d’avoir un petit sourire. Il aurait voulu ne jamais bouger de là, le bras du vampire autour de lui, même si son corps était aussi chaud et sa vision floue. Tout était parfait.


« Là... Du calme... Tu as de la fièvre, tu devrais essayer de te rendormir... Je reste près de toi... A moins que tu ne veuilles m'en parler... »

L’elfe ne répondit pas tout de suite, surtout qu’Endril se leva et quitta la pièce pour revenir peu après avec deux plateaux garnis qu’il posa sur la petite table de chevet à ses côtés. Mais Qui n’avait pas faim… Il avait chaud. Sa température commençait à le gêner et les gestes doux et si rafraîchissants du vampire lui manquaient.
Alors que ce dernier vint s’asseoir de nouveau à ses côtés, il tendit sa main et prit celle du vampire, avant de la porter sur sa joue brûlante. Le contact de cette peau froide lui fit du bien et il sourit, satisfait, tout en frottant doucement sa joue contre la main d’Endril.


« Si vous restez alors ça ira. » murmura-t-il.

Ses yeux se levèrent sur le vampire et tombèrent sur le cou pâle qui semblait si rafraîchissant aux yeux troublés de Quin. Délirant un peu à cause de la fièvre et sans trop savoir ce qu’il faisait mais uniquement guidé par son instinct, il se releva et vint passer ses bras autour d’Endril avant de venir blottir son visage contre le cou froid du vampire. Il se bouina contre lui, soupirant d’aise au contact de cette fraîcheur bienvenue et il sourit. L’une de ses mains s’égara et descendit dans l’ouverture du peignoir, venant entrer en contact avec cette peau offerte sous le satin noir, si fraîche, si froide pour lui qui était si chaud, et il caresse très délicatement ce torse offert sous ses doigts.

« Vous êtes si froid… J’adore ça… Restez prés de moi Endril, avec vous je suis bien… »


Et comme un gamin capricieux, mais très tendre, affreusement tendre, guidé par sa fièvre qui le faisait délirer, il se recoucha, entraînant avec lui la créature nocturne, la tenant solidement dans ses bras brûlants, la couchant à ses côtés dans les draps, avant de se blottir contre Endril avec ravissement, heureux. Sa joue vint toucher ce torse que le peignoir, en glissant, avant révélé et Quin soupira de bonheur.

« Avec vous, je suis heureux… Endril, ça ne vous gênera pas si je vous aime différemment d’un maître… Plus comme un ami… ? Un peu plus… »
murmura l’elfe, délirant mais disant à voix haute ce qu’il pensait au fond de lui depuis un moment.
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeLun 5 Fév - 1:18

Apparemment la fièvre de Quin était plutôt forte à en juger à la vitesse à laquelle il s'empara de sa main pour la poser sur sa joue. Le contact de sa peau sous sa paume lui fit se rendre compte à quel point l'elfe était brûlant. Aussi cela ne le surprit de le sentir frotter sa joue contre sa main. Une comparaison simple s'imposa d'elle-même à l'esprit d'Endril: il était le glaçon et Quin la braise.

« Si vous restez alors ça ira. »

Il n'avait pas oublié qu'il attendait une réponse à sa question. Si sa présence suffisait à le rassurer alors cela ne le dérangeait nullement que de rester à ses côtés. Il le vit ouvrir ses paupières sur ses prunelles carmines. Quelque chose semblait attirer son attention mais il ne su dire quoi exactement. Le flamboyant jeune homme se mit sur son séant et noua ses bras autour de lui avant de nicher son visage au creux de son cou. Une main bouillante se glissa entre les pans de son peignoir pour se poser sur son torse. La fièvre faisait délirer Quin qui ne se rendait probablement pas compte de ses actes. Et bien que cette proximité lui plu, il envisagea fortement la possibilité de l'écarter de lui. A l'instant même où il jugeait le pour et le contre, la voix de son esclave s'éleva.

« Vous êtes si froid… J’adore ça… Restez prés de moi Endril, avec vous je suis bien… »

« Très bien, si c'est ce que tu souhaites... »

Endril avait simplement répondu, il n'y avait rien de méchant ou d'ironique dans sa voix. Il voulait juste lui faire savoir qu'il était d'accord. Il se laissa donc docilement entraîner sur le lit, son peignoir glissant traitreusement de ses épaules, et reprit ses lentes caresses dans la chevelure de feu. La joue de Quin contre la peau de son torse éatit si chaude, si vivante en comparaison à la sienne. Mais cela paraissait faire du bien à sa flamme car il l'entendit soupirer. Son comportement était étonnant mais cela était certainement dû à sa fièvre qui le faisait aux antipodes de son attitude habituelle.

« Avec vous, je suis heureux… Endril, ça ne vous gênera pas si je vous aime différemment d’un maître… Plus comme un ami… ? Un peu plus… »

Cette révélation faite à demi-mot surprit le vampire dont les gestes entre les mèches vermillons cessèrent aussitôt. On lui avait souvent fait part d'une attirance pour son corps, son apparence. Mais jamais il n'avait été question de sentiments. Pas même au sien de cette guilde qui avait fait de lui ce qu'il était à présent. Et des paroles blessantes de son passé ressurgirent. Cependant, il ne tenait pas à affoler l'elfe aussi reprit-il ses lents mouvements. Il pressa ses lèvres sur le front brûlant de Quin, caressant sa joue de son pouce.

« Cela ne me gêne pas, non... » murmura-t-il, souriant contre la peau si chaude du jeune homme.

Au fond, il savait qu'il ne faisait qu'avouer une part de vérité. Peu lui importait la façon qu'il avait de l'aimer, c'était l'essentiel mais... Mais il n'arrivait pas à effacer ces mots qui résonnaient en lui comme la plus cruelle des vérités. Il ne pouvait s'en défaire, c'était sa punition. Mais il avait une chose autrement plus importante à laquelle penser: il devait faire baisser la température de Quin. Il se redressa sur un coude et entreprit de déboutonner, et seulement cela, la chemise de son esclave. Il continua de lui parler doucement, de le cajoler pour le tranquilliser quant à ses intentions. Une fois chose faite, il se rallongea aux côtés du jeune homme, lui laissant le loisir de se lover contre lui comme bon lui semblait. Il passait régulièrement l'une de ses mains fraîches sur le visage de son compagnon de route afin de l'apaiser et de l'aider à s'endormir.

« Essaie de dormir... Je te promets de ne pas bouger d'ici... »

Si besoin était, il pouvait rompre sa promesse sans que son protégé ne s'en aperçoive vraiment. Il pouvait user de la vitesse qui avait fait sa renommée au sein de la guilde afin de faire l'aller-retour entre la chambre et la salle d'eau toute proche. Son bras passé autour des épaules de l'elfe lui permettait de rafraîchir son cou et sa nuque, ce qui n'était pas un luxe. Endril se demandait ce qui lui prenait d'être aux petits soins avec Quin, lui qui se serait montré d'habitude si égoïste. Enfin, toujours était-il qu'il admettait qu'il se faisait du soucis pour l'elfe.
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MessageSujet: Re: Panne d'ascenseur   Panne d'ascenseur Icon_minitimeMer 7 Fév - 22:58

Le vampire sembla au début hésitant quant à la démarche à suivre face à ce soudain besoin de contact de l’elfe.
Mais dés que Quin lui demanda de rester contre lui, le vampire accepta, toujours aussi gentil envers lui. Et l’elfe soupira, heureux qu’Endril accepte.
Quelque part au fond de lui, il savait qu’il allait peut-être un peu trop loin, qu’il ne réagissait pas comme d’habitude, mais d’un autre côté, il savait qu’il avait changé et que le Quin timide du début avait fait place à quelqu’un qui maintenant tenait beaucoup à ce nouveau maître qui avait su transformer l’enfer de l’esclavage en quelque chose de beaucoup plus doux…
En fait, il tenait beaucoup à Endril, et peut-être avait-il inconsciemment changé à cause de lui.

Le vampire se laissa entraîner dans les couvertures et accepta l’étreinte de l’elfe, recevant contre lui ce corps brûlant de fièvre qui réclamait juste un peu d’attention. Juste une fois dans sa vie, être avec quelqu’un sans que celui-ci ne vous veuille le moindre mal… L’elfe n’aurait jamais cru avoir cette aubaine.
Il sentit les lèvres froides du vampire se poser sur son front et il sourit, ravi. Endril le rassura et accepta qu’il l’aime un peu plus qu’un maître. L’elfe était maladroit avec les mots, il n’avait jamais su exprimer clairement ce qu’il pensait, mais dans sa fièvre, il imagina qu’Endril l’avait compris et il en était profondément heureux.

Le vampire, apparemment inquiet pour lui, se pencha et commença à déboutonner sa chemise. L’elfe se tendit aussitôt, quand même conscient de ce qui se passait malgré sa fièvre, mais Endril su le cajoler et le câliner suffisamment pour qu’il se détendre progressivement et se calme doucement, laissant le vampire faire ce qu’il voulait.
Celui-ci se contenta de s’allonger contre lui une fois sa chemise déboutonnée, et avec un petit sourire heureux, Quin se blottit contre cette peau fraîche si agréable. Il était tellement heureux que son maître accepte ce contact. Pour lui en tout cas c’était une grande première : cela faisait si longtemps qu’il sursautait au moindre toucher qu’il était aux anges que sa peur le laisse tranquille un instant. Même s’il savait que cela n’était valable que pour Endril. Lui seul arrivait à l’apaiser de la sorte…

« Essaie de dormir... Je te promets de ne pas bouger d'ici... »

Son bras autour de ses épaules et sur sa nuque le rafraîchissait divinement et l’elfe poussa un petit soupir de soulagement avant de fermer les yeux et de se pelotonner contre Endril. Là il était bien, à l’abri de tout, et il savait que le vampire l’appréciait. Du moins suffisamment pour prendre soin de lui comme maintenant.

« Hmmm… Je suis bien. Merci Endril. »

Il ferma les yeux et s’endormit rapidement, dévoré par la fièvre…


Lorsqu’il s’éveilla, il était serré contre un corps, autour duquel il avait passé ses bras durant son sommeil. Il soupira d’aise, libéré de la fièvre précédente, avant de remarquer que le corps qu’il tenait appartenait à Endril et il sursauta avant de se redresser entre les draps.
Les pans de sa chemise ouverte retombèrent sur lui et il écarquilla le yeux. Mais qu’est-ce qui s’était passé ?
Il chercha du regard celui d’Endril, essayant de comprendre, mais les évènements de la veille lui revinrent petit à petit et il se détendit, comprenant son erreur. Il sourit timidement au vampire et avant même que ce dernier ne lui dise quoi que ce soit, il se pencha et déposa un baiser très léger sur les lèvres de son maître, effleurant sa bouche.

« Ca, c’est pour vous remercier Endril. Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas autant occupé de moi… »

[j'ai l'impression désagréable d'avoir fait du n'imp mais j'espère que ça ira ^^]
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