Un chat sauvage au marché...

(voila. Si tu veux toujours de moi... ^^)

Ludwig arriva en ville bien trop tôt à son gout. Le jeune démon aurait largement préféré rester dans son lit, mais malheureusement pour lui les ventes d'esclaves de faisaient tôt le matin. Cela ennuyait le futur maitre, mais il n'avait guère le choix. La calèche qui le transportait s'arrêta brusquement, faisant valser le paquet posé a coté du jeune homme, sur la banquette. Enervé, celui-ci le ramassa en se promettant d'aller dire deux mots au chauffeur, tandis une voix grave et bourrue retentit a l'avant, calmant aussitôt les chevaux qui piaffaient sur place, voulant continuer la balade. On ouvrit prestement la porte du moyen de transport, et Ludwig en descendit, fort digne, comme on lui avait apprit lorsqu'il était jeune, avant de jeter un regard circulaire autour de lui : il était sur une place, ou des marchands s'époumonaient à vanter les mérites de leurs produits, qui étaient pourtant de bien piètre qualité. Ludwig se retourna vers la diligence, fixant d'un regard glacial le chauffard. Ce dernier s'inclina un trop tard au gout de Ludwig, qui fronça les sourcils. Puis soupira. Et enfin tourna les talons, s'enfonçant d'une démarche souple et silencieuse dans la foule.

Non loin de l'endroit ou on l'avait déposé, un rue menait a une autre place, plus petite cette fois. Et en son centre se dressait une estrade, ou un marchand rondouillard se tenait debout derrière un pupitre, un marteau de juge à la main. Il parlait sans cesse, désignant la foule d'un doigt boudiné, d'un coté puis de l'autre, sa voix montait d'un cran d'excitation à chaque fois que le prix augmentait. C'était une vente aux enchères typiques, comme le jeune homme ne avait déjà vu plein. Mais la différence avec celles auxquelles il avait participé auparavant, était que cette fois, il ne s'agissait pas d'objets a vendre, mais des humains. Une vente d'esclave. Exactement ce que Ludwig cherchait. car les marchands aux enchères avaient bien souvent des objets d'une valeur bien plus importante que ceux que l'on trouvait dans une banale boutique.
Le jeune homme se tint donc debout dans un coin, regardant avec attention les esclaves qui passaient. Un nain, rapidement emporté par un homme a la démarche virile. Ludwig grimaça malgré lui en les sentant passer juste à coté de lui. Puis un demi-elfe fut vendu a un prix nettement plus alléchant, et fut emporté par sa propriétaire, a la peau pale et aux yeux de sang : une vampire sans aucun doute. Tiens, en parlant de vampire : l'esclave qui s'approchait de l'estrade en était un. celui la, Ludwig hésita. Pourquoi pas, après tout? Il s'apprêtait à lever la main pour proposer un prix, mais il vit d'un coin de l'œil quatre femmes lutter pour avoir ce butin. Dégouté, le jeune démon attendit que l'une des jeunes filles réussisse a empocher pour pouvoir enfin voir l'esclave suivant. L'annonceur, lui, avait l'œil brillant, et semblait s'amuser comme un fou. Il fit annoncer la suite, et Ludwig jeta un coup d'œil à la marchandise. Pourquoi pas.

" Nous commencerons l’enchère à 50000, un prix modeste pour un homanimal! "

Tiens. Un animorphe. Le jeune démon s'approcha de l'esclave. Pendant ce temps la les prix pleuvaient. Ludwig eut un sourire de mépris : ces gens qui décidaient, juste en donnant un rapide coup d'œil, n'étaient que des imbéciles. Le prix de l'esclave monta rapidement, jusqu'à atteindre 200.000. Et pendant ce temps là, Ludwig ne quittait pas des yeux celui qui l'intéressait. Une belle carrure, un caractère évident... Ludwig eut un sourire, puis leva la main et prononça d'une voix forte :

< Je propose 400.000. >

Et bam. Direct. La foule s'était tue, regardant le jeune homme aux cheveux blond avec des yeux ronds. Ludwig, lui, fixait toujours tranquillement le jeune esclave. Il attendait juste qu'il prête attention à lui, qu'il le regarde. Pour le juger.


(Et bien... Je proposes que tu joues le marchand. Enfin, si tu es d'accord..?)

La voix provenait d’un homme aux cheveux blonds, assez grand et mince, aux yeux bleus et brillant de malice. Aussitôt qu’Hideaki posa son regard sur lui, c’est comme si il ne pouvait pas détacher du sourire de l’homme. Un démon, c’était certain, c’est comme si il voyait les ailes sombres de ce nouveau maître. Oui, le marchand venait de clore les propositions et l’offre de 400.000 n’avait pas été discutée. L’animorphe regarda d’un regard vide la foule, on détacha ses chaînes pour le faire rejoindre l’homme. Hideaki serra les poings, puis d’une voix enrouée, il se présenta en faisant une courbette.

-Je…je m’appelle…Ideki. Ideki Hideaki. Et vous, maître ?

[Désolé, «shut-down» d’inspiration !]

Le regard qui se posa sur lui fit sourire le jeune démon. Il observa le jeune homme qui, a partir de maintenant, était son apprenti. Enfin, ce n'était pas encore définitif, quelqu'un dans la foule pouvait encore contester son prix, mais Ludwig, en jetant un regard autour de lui, vit que tous les regards, tournés vers lui, hésitaient. Le jeune homme fit un sourire en coin et se retourna vers le jeune esclave. Il serait surement à lui, étant donné que personne ne semblait d'humeur à proposer un prix supérieur eu sien.
Et, pour confirmer ses dires, le maitre de cérémonie frappa son pupitre à l'aide de son marteau. Il invita le jeune blond à le rejoindre sur l'estrade, et quémanda l'argent. Le jeune démon hocha imperceptiblement la tète et déposa une bourse sur le pupitre. Une bourse qui, en passant de la main de son propriétaire à la surface dure qu'était celle du pupitre, fit un joyeux tintement. Le jeune esclave s'avança alors vers celui qu'était devenu son maître. Ludwig vit clairement ses poings se refermer lorsqu'il fit une courbette et se présenta.

" Je…je m’appelle…Ideki. Ideki Hideaki. Et vous, maître ? "

Dédaignant la question, le jeune maître ne répondit pas. Il fit demi-tour, puis, d'un geste de la main, invita son esclave à le suivre. Une fois descendus de l'estrade, ils marchèrent pendant quelques minutes, instants ou le jeune démon profita des étalages, ne prêtant pas du tout attention à Ideki. Sans prendre compte de ses sentiments.
Mais, alors qu'ils quittaient le marché, le jeune maitre prit la parole :

< Ideki... C'est un joli nom... >

Ludwig resta silencieux pendant quelques secondes. Il s'était arrêté, et regarda son esclave. Au bout d'un moment il fit d'une voix froide :

< Mais je préfère n pas te dire mon prénom. Pour toi, comme pour tous les autres de la maison, ça sera Maitre Alexander, ou à la limite Monsieur. Compris? >

N'attendant pas sa réponse, il se mit en marche en direction de la calèche.

(on fait un dernier post puis on part a la maison familiale ?)

En soupirant, le jeune homanimal regarda les autres cages où les esclaves étaient enchaînées. Il était sorti de cet enfer, mais replongerait sûrement dans sa course contre la mort. Hideaki remarqua le sourire sur le visage de son maître, dont la voix, entendu plus tôt, semblait correspondre à ce visage d’ange. Ses deux oreilles de chat s’abaissèrent, montrant sa gêne, ce qui le laissa hors de lui. Ses yeux verts émeraude se posèrent sur ceux de son maître, pénétrant ses pensées comme une dague.

Baissant les yeux, il regarda ses poignets, traversé de plusieurs cicatrices rouges nacrées. C’est ce qu’on pourrait appeler les blessures du passé. Sa vue se troubla alors, comme lorsqu’il avait appris la mort de ses parents. Il sentit un nouveau haut-le-cœur le prendre, mais sa conscience lui dicta de suivre son maître.

Il soupira, puis regarda le sol, puis ses vêtements délavés et souillés. Sa chemise, anciennement blanche, était maintenant tâcher de terre et de sang, ses pantalons imitant bien cette couleur brune. Le jeune homme ouvrit la bouche pour parler –demander des nouveaux vêtements- mais il se rappela comment Alexander l’avait retourné lorsqu’il lui avait demandé son nom. Il regarda ses pieds, puis dans un murmure, il suivit son maître.

-M..merci, maître Alexander…

Il suivit donc les pas de l’homme vers la calèche...

[Tu crée le sujet ? Aussi, son prénom est Hideaki, pas Ideki, car il est japonais, son nom est donc avant son prénom...]