Un peu plus loin, là-bas, on peut trouver un stand où les esclaves qu'on y vend sont entrainés physiquement, ayant été élevés dans le seul but de protéger leur maitre ou celui de devenir des chiens de combat pour le plaisir des riches parieurs avides de sang. C'est dans ce stand qu'Akai Tsumi se retrouva.
On lui avait annoncé depuis quelques semaines qu'il allait partir du camp avec d'autres pour être vendu, et ça avait généré beaucoup de tristesse au sein de ses protégés, qu'il avait tenté de consoler avec ses mots et sa gentillesse naturelle. Mais lui-même était bien triste rien que de penser qu'il ne reverrait sûrement aucun d'entre eux. Le jour fatidique, il se laissa conduire, sans qu'on lui laisse le temps de dire au revoir à ses amis, pour un court voyage jusqu'à cette ville réputée pour son marché aux esclaves venus des 4 coins du globe, des plus rafinés comme les épices, aux brutes épaisses qui servaient dans les mines et autres travaux monstrueux.
Akai, qui ne se plaignait pas de son sort, pensait qu'il faisait quand même partie des esclaves les plus favorisés : il aurait détesté être un esclave sexuel ou se retrouver à faire les tâches les plus basses. Et il savait que s'il ne se montrait pas agressif, il ne serait pas méchamment traité. C'est donc très calme, retenu par une chaine reliée au collier de fer à son cou, les poignets menottés et les pieds entravés, qu'il compta les secondes durant lesquelles il allait peut-être changer de mains.
Avec lui, à vendre, deux autres beaux spécimens : un humain et un animorphe chien. Le vendeur se mit à héler la foule :
Approchez, approcheeez !! Venez admirer notre choix d'aujourd'hui, du premier prix ! Celui-ci a remporté le combat d'hier soir à l'arène de la Dolma, que du beau, que du beau, approchez mesdames et messieurs !!
Et c'était un marché immense ; les gens jetaient un coup d'oeil, des curieux ou des intéressés venaient vérifier l'état des marchandises, poser des questions au vendeur au sujet de leurs entrainements, puis leur prix. L'animorphe chien fut emporté par une femme ronde et riche, avec de grosses bagues à chaque doigt, qui avait besoin de compagnie en plus d'un ange gardien.
Tout ce brouhaha, les nuages dans le ciel, Akai leva les yeux aux cieux comme transporté ailleurs, ne pensant plus trop aux paroles de la foule incessante et aux odeurs ennivrantes et entêtantes des différentes épices d'un autre marcé à côté, qui lui faisaient tourner la tête, comme des incantations inaudibles et mystiques, et des potions secrètes et magiques.